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La véridique histoire de la disparition du Rouge

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


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La Véridique Histoire De La Disparition Du Rouge
Chanson de langue française – Marco Valdo M.I. – 2013


redmantleAh, Lucien l'âne mon ami, voici en chanson la version française de cette histoire « vraie » racontée par Andrea Camilleri, « fable vraie » dont j'ai tiré cette petite chanson. Bien évidemment, une parodie, c'est ma manie. Comme tu le sais autant que moi, les chansons durent et se diffusent tout partout. C'est ma modeste contribution de citoyen européen à la nécessaire ingérence des « étrangers européens » dans ce désastre vers où certains mènent l'Italie. Car, je l'ai déjà dit il y a un certain temps, l'Italie nous importe en ce qu'elle est partie de notre monde et que lorsqu'elle a dérapé l'autre fois et qu'elle s'était livrée quasiment sans réserve à un cavalier hurlant, elle mena le reste de l'Europe et du monde à un terrible massacre – plusieurs dizaines de millions de personnes furent tuées, des millions et des millions d'autres en subirent de terribles dommages. Tu comprendras aisément qu'il est plus qu'utile de décréter un droit d'ingérence et de sauter allègrement les Alpes. On ne peut laisser les Italiens seuls face à cette farce tragique qui se joue actuellement entre les deux rives du Tibre. Et puis, il y a la honte qu'en tant qu'être humain, on ressent de voir agir impunément une telle bande de cuistres. Dès lors, voici une chanson prophylactique.

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, cela me réjouit le cœur et l'esprit. Même si ce n'est pas la première fois que tu t'en prends aux loups de RomeLe Petit Chaperon Rouge et le Loup de Rome et que tu sonnes ici le tocsin. Trop is te veel !, dit-on par ici. Mais, dis-moi, d'où t'est venue l'idée de cette chanson sur la disparition du rouge...

Je te dirai tout. Il m'arrive, vois-tu, de lire Micro-Méga, une revue italienne de belle tenue. Et dans le numéro qui sort ces jours-ci, j'ai trouvé ce texte d'Andrea Camilleri, qui comme tu sais, est écrivain et a quelques accointances avec notre José Saramago, auquel tu voues une admiration... Je le sais et je sais aussi que tu regrettes un peu qu'il ait raconté le Voyage de l'Éléphant plutôt que celui de l'âne... Mais que veux-tu, on ne peut pas tout faire. Si j'insiste sur ces accointances, c'est qu'elles ont un rapport direct avec la canzone... Dans les Intermittences de la Mort, José Saramago racontait qu'elle (la mort...) envoyait préalablement à sa visite, préalablement au moment où elle venait enlever un homme ou une femme pour l'emmener vers le néant, elle envoyait une lettre dans une enveloppe violette. Il raconte aussi qu'elle fit exception pour une personne, un homme qui sans doute avait pu la séduire. C'est un peu le cas ici... Quoique ce ne soit pas vraiment la séduction de ce bellâtre qui ait attiré cette gente dame. Le fatum de Camilleri était un arc-en-ciel, le nôtre, c'est la camarde qui s'en vient chercher son cavalier pour l'emmener faire la noce aux enfers...

J'aimerais cependant, Marco Valdo M.I., afin de faire certaines comparaisons que tu me lises le texte de Camilleri, je veux dire ta version en langue française...

Pour te complaire, la voici :

"Fable Véridique *
d' Andrea Camilleri

Élu par un peuple en délire président de tout (de la République, du Sénat, de la Chambre, du Conseil), le Cavalier réunit ses ministres et dit : « Depuis longtemps j'avais préparé la réforme de la Constitution. Prenez des notes. J'ai déjà envoyéle texte à la Gazette Officielle ». Diligentement, les ministres se munirent de papier et de plume.

« Article 1 » dicta le Président. « Iliata est une République fondée sur les travaux du Cavalier. »
Les ministres opinèrent.

« Article 2 », poursuivit le Président. « La couleur rouge, symbole du communisme détesté, est déclarée anticonstitutionnelle et par conséquent, elle est abolie.

« Comment ferons-nous pour la Ferrari ? » demanda le ministre de l'Industrie.
« Il n'y a pas problème. Elles deviennent azur » reétorqua le Cavalier.
« Et avec le Tricolore ? » demanda à son tour le ministre de la Défense.
« Il reste tricolore, mais au rouge on substitue l'azur » fit sèchement le Cavalier.
Et ainsi de suite.
Furent établies des amendes salées pour celui qui, impliqué dans un n'importe quel incident, montrerait publiquement le rouge de son sang, avec les désherbants, on fit disparaître les roses et toutes les fleurs rouges, la viande rouge ne fut plus admise à la vente tandis que le poisson azur fut exalté, l'unique vin dans commerce resta le blanc.
Submergés de tout cet azur, les Iliatani commencèrent bien vite à souffrir de nostalgie du rouge, une nostalgie qui devenait de jour en jour toujours plus aiguë.
Il y eut alors les premiers attentats revendiqués par le Grar (des Groupes révolutionnaires des adorateurs rouge).
Les contrebandiers faisaient des affaires d'or non pas avec les cigarettes ou les clandestins, mais avec les boîtes de sauce de tomate, absolument interdites en Iliata.
Jusqu'à ce que un matin, après une très violente averse, apparut dans le ciel un gigantesque arc-en-ciel qui couvrit le pays tout entier. Le rouge de cet arc-en-ciel n'était pas seulement une couleur, mais un fracassant cri de révolte, décidée et limpide. Cet arc-en-ciel marqua, toujours porté par un peuple en délire, la fin du Cavalier.

* un apologue prophétique d' il y a 12 ans, tiré par « Cinq fables politiquement incorrectes », publiées sur « MicroMega », n. 2, Mars 2001, maintenant dans Come la penso (« Comme je le pense »), Chiarelettere 2013"

Et avant de te laisser conclure, j'espère que tu connais La Légende de la Nonne, que notre bien-aimé oncle Georges tira d'un somptueux poème du Père Hugo, car c'est elle qui mène la danse. C'est elle qui m'a donné la clé du destin du cavalier aux cheveux mous, président de tout.
Écoute ce que disait la légende et bien évidemment, transpose un peu... Ainsi, la nonne peut-être interprétée comme ce que les Italiens honnêtes appellent la « caste », quant au bandit...

« Or quand, dans la nef descendue
La nonne appela le bandit
Au lieu de la voix attendue
C´est la foudre qui répondit
Dieu voulu que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers »

Eh bien, dit Lucien l'âne en raidissant son échine avec un certain tremblement, puisqu'il me faut conclure, je dirai que je me sens en excellente compagnie avec tous ces écrivains qui à leur manière et mieux que nous assurément, tissent le linceul de ce vieux monde libidineux, délirant, infernal et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Venez, vous dont l´œil étincelle
Pour entendre une histoire encor
Approchez: je vous dirai celle
Du vieux cavalier et de la mort

Un épouvantable délire populaire,
Avait élu président de tout
Des assemblées, des ministères
Le cavalier aux cheveux mous

Italiens, voici les gens de la caste
Cachez donc vos rouges idées

Fort de ses succès populaires
Et de son Grand Conseil extraordinaire
L'Illustrissime décréta, sans que personne ne bouge
Le bannissement absolu de tout ce qui était rouge

À commencer par les drapeaux, les avions et les autos
Puis, on s'en prit aux cravates et aux culottes
Aux poissons, aux limaçons et aux linottes
Au grand dépit du Vatican, on interdit le rouge aux cardinaux.

Italiens, voici les gens de la caste
Cachez donc vos rouges idées

Il anoblit tout son monde, palsambleu
Toute la clique eut dès lors le sang bleu
Il fit décorer les daltoniens et les daltoniennes
C'était, dit-il, l'avant-garde des citoyens et des citoyennes

Il ruminait jour et nuit
Hanté par une terrible ire
La République, il n'y a rien de pis
Son régime s'établit, il le fit empire

Italiens, voici les gens de la caste
Cachez donc vos rouges idées

Au sang rouge, les amendes les plus fortes
La mort bientôt vint frapper à sa porte
Elle lui dit : ô vieillard libidineux et pervers
Vois-tu, de tous, c'est toi que je préfère

Marions-nous, je te sais célibataire
Allons donc faire la noce en enfer.
Tous tes amis t'y attendent autour de Lucifer
Il y a là Khadafi, Mussolini et Hitler.

Italiens, voici les gens de la caste
Cachez donc vos rouges idées

inviata da Marco Valdo M.I. - 17/5/2013 - 21:48



Lingua: Italiano

La versione italiana di Riccardo Venturi
18 maggio 2013

Linotte melodieuse


Quando Marco Valdo M.I. m'ha scritto, pregando di tradurre in lingua italiana questa antica istoria risalente alla notte de' tempi, naturalmente è stato un dovere, oltre che un immenso piacere, farlo. E non poteva essere altrimenti; come forse qualcuno si ricorderà per averne fatto talvolta cenno in questo sito, la mia formazione originaria (vale a dire, nei miei oramai remoti anni universitari) è stata quella d'un medievalista, sia dal punto di vista storico che da quello filologico; è nota poi la mia particolare predilezione per le balladries, i corpus delle ballate popolari di mezza Europa. Potevo dunque esimermi, di fronte a questa storia di tempi lontanissimi sapientemente rielaborata da Marco Valdo? Ho quindi tentato di rendere (sia pur indegnamente!) il ritmo del testo originale in un italiano dignitoso, sperando che il mio sforzo non sia stato del tutto disprezzabile. Gli è certo che, leggendo il testo di questa remota leggenda di vacuità, vanità ed estrema punizione comminata dalla Nera Signora a chi volle bandir il colore rosso da un Paese intero, si ricavano parecchi ammonimenti anche per il tempo d'oggi; con la precisa coscienza, comunque, che i tempi barbarici descritti nella ballata sono oramai relegati al più lontano passato (forse). Del Cavaliere di cui si parla nella ballata poco o nulla, ovviamente, si sa; cenni della leggenda si ritrovano in un manoscritto del XI secolo, il Liber Alphanus, conservato presso la Biblioteca Capitolare della Cattedrale di S. Zeno di Verona. Altri scarni cenni si trovano nel Codex Brunettianus XII,4°, assai mutilo e conservato presso la Biblioteca Medicea Laurenziana di Firenze, mentre è andata purtroppo persa un'antica composizione popolare, intitolata La punitione del Chavaliere, ovvero La vera historia della nipote del soldano Mubaracco, menzionata da Alessandro D'Ancona in una sia corrispondenza con Francis James Child (1886). [RV]
LA VERIDICA STORIA DELLA SCOMPARSA DEL ROSSO

Venite orsù, voi il cui sguardo brilla
per sentire un'altra storia chiara e forte!
Venite qua; vi conterò senz'altro quella
del vecchio cavaliere e della morte.

Il popolo, ne' suoi delir foschi e dementi
aveva eletto presidente d'ogni cosa,
di ministeri, arenghi e parlamenti
il cavalier dalla chioma voluttuosa

Italiani, ecco qua a voi quelli della casta!
Celate ordunque le vostre rosse idee

Forte del popolare successone
e del Consiglio suo, possente e grosso,
decreta Sua Eccellenza -e niun s'oppone!-
di bandir tutto ciò che v'è di rosso.

Via le bandiere, gli aerei e la Ferrari
e poi cravatte, brache e anche i grembiali;
banditi i pesci rossi, via il Campari,
e pur proibisce il rosso a' cardinali.

Italiani, ecco qua a voi quelli della casta!
Celate ordunque le vostre rosse idee

Nobilita poi i suoi – per Manitù! -,
tutta la ghenga ebbe da allora il sangue blu;
indi i daltonici fa decorar d'istanza
come avanguardia della cittadinanza.

Ma giorno e notte Egli rimuginava
in preda all'astio più tremendo e nero;
La Repubblica sul gozzo gli restava,
e allor decise di fondar l' Impero.

Italiani, ecco qua a voi quelli della casta!
Celate ordunque le vostre rosse idee

Ma il rosso sangue lo fa sentir sperso!
Presto la Morte bussa; apre, è smarrito.
Gli dice: “Vecchio majale e straperverso,
sei tu, fra tutti, il mio preferito!

Sposiamoci, ché so che ora sei libero,
e andiamo agl'inferi a far nozze e festini!
Tutti i tuoi amici son già la con Lucifero,
Gheddafi, Hitler e Benito Mussolini!"

Italiani, ecco qua a voi quelli della casta!
Celate ordunque le vostre rosse idee.

18/5/2013 - 12:28


Quelle magnifique traduction de notre ami Ventu !
Que nous aurait-il fallu de plus ?
Il y a ajouté un commentaire de haute volée
Comment dire notre joie inégalée
Je m'en vais lui tresser des lauriers
Car un âne ne pourrait l'embrasser
Et lui offrir en premier à lui
Puis à Bernart et à tous les amis
La Légende de la Nonne
Et cette vengeanc divine qui tonne
Que Tonton Georges, le bon homme
Reprit du Père Hugo, en somme.

Cordial


Lucien Lane

Lucien Lane - 18/5/2013 - 13:29


Devo dire una cosa.
Come forse qualcuno avrà notato, ultimamente mi sto dedicando quasi solamente alla ristrutturazione della "sezione Yiddish". Nella mia particolare forma mentis, che è complessa senza per questo indulgere a nessuna forma di vuoto snobismo, io tendo costantemente alla perfezione; e, in questo, il presente sito gioca un ruolo molto importante.
Prima o poi prenderò in mano anche la sezione "Marco Valdo/Lucien Lane". Ritengo un delitto non farlo. Qui abbiamo un facitore di "canzones" che sta esplorando pertugi reconditi, e non lo dico certamente per qualche superflua piaggeria.
Se mi sarà mantenuta la salute, che ultimamente sto corroborando con una decina di chilometri a piedi ogni giorno, dato che ho rinunciato all'automobile.
Abbiamo un dio diverso, fatto di quell'inestricabile groviglio di infinito e bestemmie.
Saluti.

Riccardo Venturi - 19/5/2013 - 00:06


Oh, mais finalement elle est là cette photo de petit oiseau au jabot rouge... qui n'est autre qu'une linotte, une de celles dont il est question dans la chanson :

"À commencer par les drapeaux, les avions et les autos
Puis, on s'en prit aux cravates et aux culottes
Aux poissons, aux limaçons et aux linottes
Au grand dépit du Vatican, on interdit le rouge aux cardinaux."


Je précise qu'il s'agit, mais c'est bien normal dans les Chansons contre la Guerre, site aussi musical, d'une linotte mélodieuse

Cordial

Lucien lane

Lucien Lane - 6/6/2013 - 20:34




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