Language   

Zingari

Punkreas
Language: Italian


Punkreas

List of versions


Related Songs

Seha trin pral
(Rasim Sejdić)
800 588 605
(Punkreas)
Rom Tiriac Rom (Tor de' Cenci)
(Ivan Della Mea)


[2000]
Da/From: "Pelle"

Pelle


Una canzone di otto anni fa. Nessun altro commento, alla luce dei recenti avvenimenti di Ponticelli.
Chiudete le finestre sbarrate le persiane
pericolo in città di nuovo carovane
nomadi gitani con abiti sfarzosi
si nota a prima vista che son pericolosi
cara io vado dai vicini
tu chiudi con la chiave e porta su i bambini
se fanno i capricciosi e non vogliono dormire
racconta che gli zingari li vengono a rapire

Cultura millenaria usanze e tradizioni
e non soltanto giostre furti o baracconi
la grande maggioranza non sa che stiam parlando
di gente che ha deciso di vivere viaggiando
ma noi adoratori di proprietà e lavoro
vediam la vita da dietro un paraocchi
pur di evitare di comprendere la loro

Conseguenza fu la deportazione
la violenza la gran persecuzione
le bottiglie lanciate nella notte
molti roghi, nessuno se ne fotte

Girovagando per il mondo
aprendo buchi in una rete che trascina a fondo
chi pensa che
girovagare per il mondo
restare in movimento non puo' che fare rabbia
a chi si sente in gabbia

Ma vince la paura di averli qua vicino
che saltino le mura entrando nel giardino
la classica trovata per questo malcontento
è far come John Wayne, bruciar l'accampamento
però a differenza degli indiani con i cow-boy
qui non c'è hollywood con la sua cinepresa
nè la speranza di vederli come eroi

Conseguenza fu la deportazione
la violenza la gran persecuzione
le bottiglie lanciate nella notte
molti roghi, nessuno se ne fotte

Girovagando per il mondo
aprendo buchi in una rete che trascina a fondo
chi pensa che
girovagare per il mondo
restare in movimento non puo' che fare rabbia
a chi si sente in gabbia

Contributed by daniela -k.d.- - 2007/11/26 - 09:42



Language: French

Version française – TZIGANES – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Zingari – Punkreas – 2000



On ne sait pour les autres, dit Lucien l'âne, mais pour les Tziganes, l'histoire a la mauvaise habitude de se répéter. Pire, elle bafouille, elle bégaie, elle ne connaît qu'une manière : la chasse au nomade et cela depuis si longtemps qu'on a même oublié quand cela avait commencé. Finalement, ce n'est plus là méchanceté, c'est un réflexe conditionné, une habitude ancestrale, un conditionnement historique... pour la préhistoire, on ne sait pas... Pourtant, moi qui bourlingue depuis des siècles et des siècles, je peux te dire que les Gitans ou les Tziganes ou les Bohémiens ou les Roms, alias les Romanichels que j'ai croisés n'ont certainement pas été pires que les Sédentaires – comment les appeler autrement ? Les citadins, mais il y avait des paysans... Les citoyens, on pourrait imaginer les Citoyens. Mais attention, même nous les ânes, nous sommes Citoyens du Monde, a fortiori les Tziganes doivent l'être aussi. C'est ce que doit dire la Charte des Droits de l'homme... Mais peut-être, met-on les Tziganes en dehors ou en dessous de l'humanité sédentaire ? Alors, je me demande, et depuis longtemps, ce qu'on peut bien leur reprocher... Ils n'ont – contrairement à certains – jamais fait la guerre, ils n'ont jamais envahi aucun pays, ils n'ont jamais colonisé personne, ils n'ont jamais chassé des gens de chez eux, ils n'ont jamais pris une ville, mis à sac un empire, liquidé un peuple, jamais ils n'ont créé de camps de concentration ou de travail, ils n'ont jamais eu d'armées, ni de chars d'assaut, ni d'aviation de combat... Ils ne pratiquent pas la torture de façon massive, ils n'ont pas de prisons, ils n'entretiennent pas des forces de l'ordre pour massacrer les jeunes filles et les jeunes gens qui manifestent, ils ne prétendent pas diriger le monde, ils n'ont jamais imaginé de solution finale, ils n'ont pas de terre promise ou sainte, ils se contentent du lieu où ils sont, très provisoirement d'ailleurs... C'est à peine s'ils commencent à manifester... Bref, c'est sans doute un des peuples les plus pacifiques du monde... Sans doute même, le plus pacifique, car comme on peut le voir, ils n'ont jamais répliqué – si ce n'est par le voyage, par la chanson du vent – aux persécutions qu'ils ont subies.


Comme tu as raison, Lucien l'âne mon ami, dit Marco Valdo M.I.. Et comme tu as raison d'avoir raison. D'abord, d'où peut bien venir cette haine ancestrale qui couve en nos populations contre le Gitan, cette concupiscence qui entoure la Gitane et ses jupons colorés ? Et quelle est cette légende de voleurs d'enfants ? On accuse aussi les Gitans de vol... mais quand on compare, on peut se demander : qui vole le plus du banquier ou du Gitan ? Qui terrorise le plus : le mafieux ou le Gitan ? Qui se comporte le plus mal avec les populations : le Gitan de passage ou l'envahisseur encombrant ? Qui exploite le plus les gens : le Gitan ou l'entrepreneur ? Et on pourrait continuer ainsi longuement... Mais le Gitan est toujours le mouton noir, la victime expiatoire... Dans ce rôle, il n'est pas le seul... On notera le Juif, le Musulman (en pays chrétiens), le noir (partout ou presque), l'immigré (partout), le réfugié... Quant à la grande persécution, à leur déportation, elle fut réellement gigantesque... On estime – car les chiffres exacts sont difficiles à établir, bon nombre de Gitans ayant été abattus par les nazis avant même d'être enregistrés et comptabilisés, ceux-là n'arrivaient même pas dans les camps... Mais pour ceux dont on a pu relever la trace, on estime qu'environ un quart de la population gitane a été déportée et massacrée, exterminée... Certains pensent que c'est plus encore... Imagine que l'on ait exterminé un quart de la population française de l'époque : soit environ, dix millions de massacrés...


Et ça continue cette haine...


Oui, ça continue. La chanson parle du jour d'aujourd'hui, du comportement de gens d'aujourd'hui dans des populations qui sont soi-disant conscientes et civilisées... La chasse aux Roms a l'air de devenir un sport européen chez certains. On les tue, on les brûle. Parfois, on les rejette par avions entiers... dans les lieux qu'ils ont fuis en raison des misères qu'ils doivent y subir, en raison de la misère où on les y maintient. Voilà où nous en sommes... Il ne fait pas bon d'être Tzigane dans l'Europe sans frontières.


Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, tout cela me répugne. Crois-moi, nous devons à toutes forces, même si nous n'en avons pas beaucoup, poursuivre notre tâche et tisser le linceul de ce vieux monde raciste, xénophobe, incivil et cacochyme.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
TZIGANES

Fermez les fenêtres, descendez les persiennes
Péril en la ville à nouveau des caravanes
Des nomades gitans avec des habits magnifiques
On dirait à première vue qu'ils sont dangereux
Ma chère, je vais chez les voisins
Toi, tu fermes à clé et tu montes les enfants
S'ils font des caprices et s'ils ne veulent pas dormir
Raconte que les Tziganes viendront les enlever.

Culture millénaire, usages et traditions
Et pas seulement carrousels, vols et roulottes
La grande majorité ne sait pas que nous parlons
De gens qui ont décidé de vivre en voyageant
Nous voyons la vie avec des œillères
Pour éviter de comprendre la leur.

Conséquence : leur déportation
La violence, la grande persécution
Les cocktails lancés dans la nuit
Beaucoup d'incendies, tout le monde s'en fout.

En bourlinguant par le monde
En ouvrant des trous dans un filet qui entraîne au fond
À qui pense que
Bourlinguer par le monde
Rester en mouvement ne peut que générer la rage
Chez qui se sent en cage.
Mais vaincs la peur de les avoir là tout près
Qui sautent le mur et entrent dans le jardin
La trouvaille classique pour ce mécontentement
C'est faire comme John Wayne, brûler leur campement
Cependant, à la différence des Indiens et des cow-boys
Ici on n'est pas à Hollywood, ce n'est pas du cinéma
On ne peut se voir comme des héros.

Conséquence : leur déportation
La violence, la grande persécution
Les cocktails lancés dans la nuit
Beaucoup d'incendies, tout le monde s'en fout.

En bourlinguant par le monde
En ouvrant des trous dans un filet qui entraîne au fond
Qui pense que
Bourlinguer par le monde
Rester en mouvement ne peut que générer la rage
Chez qui se sent en cage.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2010/12/28 - 21:31




Main Page

Please report any error in lyrics or commentaries to antiwarsongs@gmail.com

Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.




hosted by inventati.org