Voyez donc ce petit gamin
Qui chante toujours sans se faire de bile
Voyez donc ce petit gamin
Qui déjà travaille et gagne son pain
Aujourd’hui, c’est le vrai gavroche
L’enfant de Paris, le rigolboche,
Il est élevé en travailleur
Plus tard ça fera un homme de cur.
Voyez donc là-bas, ce gros môssieu
Qui part très joyeux malgré sa faillite,
Voyez donc là-bas c’ gros môssieu
Qui part très joyeux fair’ d’autr’s malheureux
Il a fait faillite sur faillite
Pendant c’ temps-là sa caisse s’emplit vite
Bientôt vous verrez ce voleur
Décrocher les places d’honneur.
Voyez l’ouvrier dès le matin
Qui part au turbin, comme il marche vite
Voyez l’ouvrier dès le matin
Qui l’outil en main va gagner son pain
Dame comme tout le jour il s’éreinte
Le soir il s’adonne à l’absinthe
Du patron il fait le capital
Et va crever à l’hôpital.
Voyez donc là-bas au lointain
C’ convoi vers l’ cimetière comm’ il file vite
Voyez donc là-bas au lointain
Ce pauvre citoyen qu’ l’on enterre comme un chien
Seul il s’en va loin de ce monde
Loin de cette méchanceté qui gronde
Au lieu de s’ découvrir sur son chemin
Il fallait lui donner du pain.
Voyez donc là-bas sur l’ chemin
Ce pauvr’ fantassin comm’ il marche vite
Voyez donc là-bas sur l’ chemin
Pour s’ donner d’ l’entrain chante un gai refrain
Il s’en va bravant la mitraille
C’est lui qui gagne la bataille
C’est à lui qu’on doit d’être vainqueur
C’est pas lui qui a la croix d’honneur.
Vous verrez au siècle prochain
Les hommes que l’on blame, les vrais socialistes
Vous verrez au siècle prochain
Leurs bustes, leurs statues, cela est certain
Vous verrez abolir la guerre
Et disparaître les frontières
Et briser fusils et canons
Oui! Cela nos fils le verront!
Qui chante toujours sans se faire de bile
Voyez donc ce petit gamin
Qui déjà travaille et gagne son pain
Aujourd’hui, c’est le vrai gavroche
L’enfant de Paris, le rigolboche,
Il est élevé en travailleur
Plus tard ça fera un homme de cur.
Voyez donc là-bas, ce gros môssieu
Qui part très joyeux malgré sa faillite,
Voyez donc là-bas c’ gros môssieu
Qui part très joyeux fair’ d’autr’s malheureux
Il a fait faillite sur faillite
Pendant c’ temps-là sa caisse s’emplit vite
Bientôt vous verrez ce voleur
Décrocher les places d’honneur.
Voyez l’ouvrier dès le matin
Qui part au turbin, comme il marche vite
Voyez l’ouvrier dès le matin
Qui l’outil en main va gagner son pain
Dame comme tout le jour il s’éreinte
Le soir il s’adonne à l’absinthe
Du patron il fait le capital
Et va crever à l’hôpital.
Voyez donc là-bas au lointain
C’ convoi vers l’ cimetière comm’ il file vite
Voyez donc là-bas au lointain
Ce pauvre citoyen qu’ l’on enterre comme un chien
Seul il s’en va loin de ce monde
Loin de cette méchanceté qui gronde
Au lieu de s’ découvrir sur son chemin
Il fallait lui donner du pain.
Voyez donc là-bas sur l’ chemin
Ce pauvr’ fantassin comm’ il marche vite
Voyez donc là-bas sur l’ chemin
Pour s’ donner d’ l’entrain chante un gai refrain
Il s’en va bravant la mitraille
C’est lui qui gagne la bataille
C’est à lui qu’on doit d’être vainqueur
C’est pas lui qui a la croix d’honneur.
Vous verrez au siècle prochain
Les hommes que l’on blame, les vrais socialistes
Vous verrez au siècle prochain
Leurs bustes, leurs statues, cela est certain
Vous verrez abolir la guerre
Et disparaître les frontières
Et briser fusils et canons
Oui! Cela nos fils le verront!
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