Voici l’aviateur, il revient de là-bas
Où nos armées invincibles
Mènent cette guerre invisible
Qui jusqu’ici n’existait pas.
Les amis, dit-il, c’est terrible :
Avec nos missiles – dix mille ;
Avec nos bombes – trente mille,
On rase campagnes et villes,
On crée un désert immense
Où se perdrait même un chameau.
On voit très bien de là-haut :
Tout est boue, ruines et silence.
Jusque maintenant, dit le soldat,
On menait au loin les combats,
Jours et nuits de malheur,
Tout se déroulait en extérieur.
Ici, les batailles étaient du cinéma.
L’autre matin, au bout de la nuit,
Comme les loups, à petits pas,
La guerre est entrée dans le pays.
Fini de rire, mes bons messires,
Le pays est envahi, il faut le dire,
Qui aurait jamais cru ça,
Avec un Guide comme on a.
Grand-Mère dit : Salut les gars,
Je viens ici encore cette fois
Vous relayer la voix étouffée
Des filles d’une autre contrée,
Un pays où le bâillon est le roi.
Corps voilé, visage caché,
Fille, on ne peut lire, chanter, réciter ;
Fille, on n’a plus de voix.
Je veux proclamer et dire
La folie des hommes pieux.
Aucune femme n’a connu pire.
La peste soit des religions et des religieux.
Dans ce pays où règne la terreur
Imbécile des hommes de la foi ;
L’esclavage des filles est la loi,
Pour elles, la vie est un malheur.
Du gardien toujours accompagnées,
Dès l’enfance de force mariées,
Violées, vendues, échangées,
Troquées, marchandises négociées,
Devenues choses banales,
Les filles ont un destin d’animal.
Apprendre : interdit ! Étudier : Interdit !
Voyager : interdit ! Tout est interdit.
Où nos armées invincibles
Mènent cette guerre invisible
Qui jusqu’ici n’existait pas.
Les amis, dit-il, c’est terrible :
Avec nos missiles – dix mille ;
Avec nos bombes – trente mille,
On rase campagnes et villes,
On crée un désert immense
Où se perdrait même un chameau.
On voit très bien de là-haut :
Tout est boue, ruines et silence.
Jusque maintenant, dit le soldat,
On menait au loin les combats,
Jours et nuits de malheur,
Tout se déroulait en extérieur.
Ici, les batailles étaient du cinéma.
L’autre matin, au bout de la nuit,
Comme les loups, à petits pas,
La guerre est entrée dans le pays.
Fini de rire, mes bons messires,
Le pays est envahi, il faut le dire,
Qui aurait jamais cru ça,
Avec un Guide comme on a.
Grand-Mère dit : Salut les gars,
Je viens ici encore cette fois
Vous relayer la voix étouffée
Des filles d’une autre contrée,
Un pays où le bâillon est le roi.
Corps voilé, visage caché,
Fille, on ne peut lire, chanter, réciter ;
Fille, on n’a plus de voix.
Je veux proclamer et dire
La folie des hommes pieux.
Aucune femme n’a connu pire.
La peste soit des religions et des religieux.
Dans ce pays où règne la terreur
Imbécile des hommes de la foi ;
L’esclavage des filles est la loi,
Pour elles, la vie est un malheur.
Du gardien toujours accompagnées,
Dès l’enfance de force mariées,
Violées, vendues, échangées,
Troquées, marchandises négociées,
Devenues choses banales,
Les filles ont un destin d’animal.
Apprendre : interdit ! Étudier : Interdit !
Voyager : interdit ! Tout est interdit.
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