En plus de promettre l’avenir radieux,
Le Guide réquisitionne tous les religieux.
Car Dieu est dieu, on invoque Dieu.
On ne saurait être trop pieux.
Belle ambiance, dit le trouvère,
Pire encore qu’avant la guerre.
L’école à présent prie les enfants
De dénoncer leurs parents,
D’espionner papa et maman
Et de rapporter tout aux agents.
On met père et mère en prison,
Les enfants en de patriotiques pensions.
De sa voix cassée, le revenant interpelle :
Soudain, l’été a l’odeur de l’encens.
Elle est là, dans mes os, je la sens ;
Elle murmure, elle grogne, elle appelle.
On meurt comme dans les camps, les prisons.
On meurt dans les rues, au pied de sa maison.
Ici, c’est sûr, la vie n’est pas un songe.
Juste un errement, une passade, une survie.
La camarde rit, ricane et rode en Zinovie,
La mort morale nous érode et nous ronge.
Chaque jour, le Guide la nourrit
De ses mots et de son orgueil pourris.
Et le soldat dit : Voyez maintenant,
Le Guide consomme les militaires
Tant qu’on manque de gens
De chez nous pour continuer la guerre.
Au bout du monde, il s’en va chercher
Des mercenaires par l’argent alléchés.
En des lieux lointains, des pays exotiques,
Du côté des Indes ou de l’Afrique,
Il les envoie tuer ou mourir
Pour la grandeur de l’Empire.
Quand ils ne sont pas contents,
On fusille les récalcitrants.
Grand-Mère dit : Hé, les gars !
Faudrait pas oublier les filles de là-bas
Là où la meute des religieux infâmes
Mène encore toujours la chasse aux femmes.
Chaque jour, cette pieuvre inlassable
Comme le vent du désert pousse le sable
Insinue ses ternes tentacules partout,
Réduit la moindre parcelle de vie,
Roule, ravage et râpe le moindre caillou,
Pour mettre la sourdine aux voix des filles.
Mais que soufflent tempête ou calme,
Les incantations indiffèrent les palmes.
Le Guide réquisitionne tous les religieux.
Car Dieu est dieu, on invoque Dieu.
On ne saurait être trop pieux.
Belle ambiance, dit le trouvère,
Pire encore qu’avant la guerre.
L’école à présent prie les enfants
De dénoncer leurs parents,
D’espionner papa et maman
Et de rapporter tout aux agents.
On met père et mère en prison,
Les enfants en de patriotiques pensions.
De sa voix cassée, le revenant interpelle :
Soudain, l’été a l’odeur de l’encens.
Elle est là, dans mes os, je la sens ;
Elle murmure, elle grogne, elle appelle.
On meurt comme dans les camps, les prisons.
On meurt dans les rues, au pied de sa maison.
Ici, c’est sûr, la vie n’est pas un songe.
Juste un errement, une passade, une survie.
La camarde rit, ricane et rode en Zinovie,
La mort morale nous érode et nous ronge.
Chaque jour, le Guide la nourrit
De ses mots et de son orgueil pourris.
Et le soldat dit : Voyez maintenant,
Le Guide consomme les militaires
Tant qu’on manque de gens
De chez nous pour continuer la guerre.
Au bout du monde, il s’en va chercher
Des mercenaires par l’argent alléchés.
En des lieux lointains, des pays exotiques,
Du côté des Indes ou de l’Afrique,
Il les envoie tuer ou mourir
Pour la grandeur de l’Empire.
Quand ils ne sont pas contents,
On fusille les récalcitrants.
Grand-Mère dit : Hé, les gars !
Faudrait pas oublier les filles de là-bas
Là où la meute des religieux infâmes
Mène encore toujours la chasse aux femmes.
Chaque jour, cette pieuvre inlassable
Comme le vent du désert pousse le sable
Insinue ses ternes tentacules partout,
Réduit la moindre parcelle de vie,
Roule, ravage et râpe le moindre caillou,
Pour mettre la sourdine aux voix des filles.
Mais que soufflent tempête ou calme,
Les incantations indiffèrent les palmes.
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