Ho fatto scalo a Grado,
La domenica di Pasqua.
Gente per le strade
correva andando a messa.
L’aria carica d’incenso,
Alle pareti le stazioni del Calvario.
Gente fintamente assorta
Che aspettava la redenzione dei peccati.
Il mio stile è vecchio,
come la casa di Tiziano a Pieve di Cadore.
Nel mio sangue non c’è acqua,
Ma fiele che ti potrà guarire.
Ci si illumina d’immenso,
Mostrando un poco la lingua al prete che dà l’ostia,
Ci si sente in paradiso
Cantando dei salmi un poco stonati.
La domenica di Pasqua.
Gente per le strade
correva andando a messa.
L’aria carica d’incenso,
Alle pareti le stazioni del Calvario.
Gente fintamente assorta
Che aspettava la redenzione dei peccati.
Agnus dei
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Il mio stile è vecchio,
come la casa di Tiziano a Pieve di Cadore.
Nel mio sangue non c’è acqua,
Ma fiele che ti potrà guarire.
Ci si illumina d’immenso,
Mostrando un poco la lingua al prete che dà l’ostia,
Ci si sente in paradiso
Cantando dei salmi un poco stonati.
Agnus dei
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
envoyé par Riccardo Venturi - 31/5/2021 - 18:59
Langue: anglais
Traduzione inglese / English translation / Traduction anglaise / Englanninkielinen käännös:
Udik (L. Trans.)
With original notes
Udik (L. Trans.)
With original notes
Stopover in Grado [1]
I made a stopover in Grado
on Easter's Sunday
People on the streets
were running for the Mass
The air thick with incense
At the walls the Stations of the Cross
People faking rapture
Waiting for redemption from their sins
My style is as old
As Titian's house in Pieve di Cadore
In my blood there is no water
But gall, with the power to heal you
One lightens with immensity
Showing a bit the tongue to the priest giving the Host,
One feels in paradise
Singing psalms a bit out of tune
I made a stopover in Grado
on Easter's Sunday
People on the streets
were running for the Mass
The air thick with incense
At the walls the Stations of the Cross
People faking rapture
Waiting for redemption from their sins
My style is as old
As Titian's house in Pieve di Cadore
In my blood there is no water
But gall, with the power to heal you
One lightens with immensity
Showing a bit the tongue to the priest giving the Host,
One feels in paradise
Singing psalms a bit out of tune
Agnus dei,
Qui tollis peccata mundi
Dona eis requiem,
Dona eis requiem
Qui tollis peccata mundi
Dona eis requiem,
Dona eis requiem
[1] Grado is small town and touristic port in the north east of Italy. Pieve di Cadore is an even smaller mountain town where Titian was born in 1488- his (possibly non-authentic) birthplace still stands, close to the central square.
[2] In latin: "Lamb of God, who takes away the sins of the world, have mercy, grant them rest". The "grant them rest" indicates that this is not the normal Mass version of the Agnus Dei, but the one for the Requiem Mass.
[2] In latin: "Lamb of God, who takes away the sins of the world, have mercy, grant them rest". The "grant them rest" indicates that this is not the normal Mass version of the Agnus Dei, but the one for the Requiem Mass.
envoyé par Riccardo Venturi - 31/5/2021 - 21:41
Langue: espagnol
Traduzione spagnola / Spanish translation / Traduction espagnole / Espanjankielinen käännös:
Alberto Ballesteros (L. Trans.)
Alberto Ballesteros (L. Trans.)
Escala en Grado
He hecho escala en Grado
El domingo de Pascua
Gente por las calles
Corría yendo a misa
El aire cargado de incienso
En las paredes las estaciones del calvario
Gente falsamente absorta
Que esperaba la redención de los pecados
Mi estilo es viejo
Como la casa de Tiziano en Pieve di Cadore,
En mi sangre no hay agua
Sino hiel que te podrá curar
Nos ilumina de intensidad
Mostrando un poco la lengua al cura que da la ostia,
Se siente en el paraíso
Cantando los salmos un poco desentonado
He hecho escala en Grado
El domingo de Pascua
Gente por las calles
Corría yendo a misa
El aire cargado de incienso
En las paredes las estaciones del calvario
Gente falsamente absorta
Que esperaba la redención de los pecados
Cordero de Dios
Que quitas el pecado del mundo, ten piedad
Dales la paz
Dales la paz
Que quitas el pecado del mundo, ten piedad
Dales la paz
Dales la paz
Mi estilo es viejo
Como la casa de Tiziano en Pieve di Cadore,
En mi sangre no hay agua
Sino hiel que te podrá curar
Nos ilumina de intensidad
Mostrando un poco la lengua al cura que da la ostia,
Se siente en el paraíso
Cantando los salmos un poco desentonado
Cordero de Dios
Que quitas el pecado del mundo, ten piedad
Dales la paz
Dales la paz
Que quitas el pecado del mundo, ten piedad
Dales la paz
Dales la paz
envoyé par Riccardo Venturi - 1/6/2021 - 18:13
Langue: français
Version française – ESCALE À GRADO – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne – Scalo a Grado – Franco Battiato – 1982
Paroles : Franco Battiato
Musique : Franco Battiato – Giusto Pio
Chœurs : I Madrigalisti di Milano
Album : L’Arca di Noè
À présent que Franco Battiato est parti dans le Vaste Néant, je ne m’ajouterai pas au chœur et à la profusion de “spiritualité” que l’on a entendus et surtout dans cet agglomérat d’excréments médiatiques diversement déclinés. Pour dire la vérité, je n’ai pas et je n’ai jamais eu de prédilection pour les principales chansons “spirituelles” de Battiato ; c’est peut-être une limitation de ma part, indépendamment des intentions et des motivations réelles du musicien de Riposto. Il se pourrait que ce soit, et ce sera sûrement, une grave limite de ma part : je ne rejette pas la spiritualité, au-delà du croire ou du pas croire en un ou plusieurs de ces êtres absolument anti-spirituels appelés “dieux” ; mais je pense que son chant le plus authentique est le silence. Voilà tout. Et donc, voici ce « Scalo a Grado » dans lequel le spirituel Battiato a réalisé une œuvre de destruction de tout ce complexe de rites, de marmonnements, de fictions et de répressions qui va son chemin sous le nom de “religion”. On se souviendra que cette chanson, datant de 1982, a été utilisée par Nanni Moretti dans la bande sonore de l’un de ses chefs-d’œuvre, Bianca, dans une scène inquiétante sur une plage, où le protagoniste, le professeur de mathématiques Michele Apicella, observateur solitaire et compulsif des couples, scrute sur une plage les accouplements balnéaires d’une quantité de jeunes gens et de jeunes filles, et décide ensuite de s’allonger sur une fille solitaire et en conséquence, il est chassé méchamment par tout le monde.
Nanni Moretti a souvent utilisé des chansons de Franco Battiato pour la bande sonore de ses films, et ce n’est certainement pas un choix fortuit. Lorsque, dans la scène du film, Michele Apicella, pour justifier son geste, marmonne "… mais, ils le font tous !", on croit assister à une sorte de rite religieux, au rituel d’accouplement qui représente pour le jeune professeur un objet d’étude et d’observation maniaque. Quelque chose qui se fait par un rituel ancestral qui n’est plus compris par ceux qui le pratiquent, sans bonheur, sans réelle conviction, avec obsession et névrose, susceptible d’être catalogué et classé et évacué dans la consommation d’énormes quantités de Nutella sucré, glycémique et collant. On finit par s’apercevoir que « Scalo a Grado » dit quelque chose de peut-être très désagréable pour les adeptes de la “spiritualité” codifiée et bien réglée, et donc complètement vide ; si l’on veut vraiment chercher l’esprit, il faut d’abord éliminer ceux qui se le sont approprié en obscurcissant les cerveaux des êtres humains. On arrive finalement à ceci que cette chanson du spirituel Franco, essentiellement dédiée à Pâques, est présente depuis longtemps dans le répertoire de l’UAAR (Association italienne des athées), parmi les paroles en musique des athées, agnostiques et rationalistes. Je n’ai jamais su, et je n’ai pas l’intention d’enquêter maintenant, si Franco Battiato l’a jamais su ; mais cela doit signifier aussi quelque chose. [RV]
Chanson italienne – Scalo a Grado – Franco Battiato – 1982
Paroles : Franco Battiato
Musique : Franco Battiato – Giusto Pio
Chœurs : I Madrigalisti di Milano
Album : L’Arca di Noè
À présent que Franco Battiato est parti dans le Vaste Néant, je ne m’ajouterai pas au chœur et à la profusion de “spiritualité” que l’on a entendus et surtout dans cet agglomérat d’excréments médiatiques diversement déclinés. Pour dire la vérité, je n’ai pas et je n’ai jamais eu de prédilection pour les principales chansons “spirituelles” de Battiato ; c’est peut-être une limitation de ma part, indépendamment des intentions et des motivations réelles du musicien de Riposto. Il se pourrait que ce soit, et ce sera sûrement, une grave limite de ma part : je ne rejette pas la spiritualité, au-delà du croire ou du pas croire en un ou plusieurs de ces êtres absolument anti-spirituels appelés “dieux” ; mais je pense que son chant le plus authentique est le silence. Voilà tout. Et donc, voici ce « Scalo a Grado » dans lequel le spirituel Battiato a réalisé une œuvre de destruction de tout ce complexe de rites, de marmonnements, de fictions et de répressions qui va son chemin sous le nom de “religion”. On se souviendra que cette chanson, datant de 1982, a été utilisée par Nanni Moretti dans la bande sonore de l’un de ses chefs-d’œuvre, Bianca, dans une scène inquiétante sur une plage, où le protagoniste, le professeur de mathématiques Michele Apicella, observateur solitaire et compulsif des couples, scrute sur une plage les accouplements balnéaires d’une quantité de jeunes gens et de jeunes filles, et décide ensuite de s’allonger sur une fille solitaire et en conséquence, il est chassé méchamment par tout le monde.
Nanni Moretti a souvent utilisé des chansons de Franco Battiato pour la bande sonore de ses films, et ce n’est certainement pas un choix fortuit. Lorsque, dans la scène du film, Michele Apicella, pour justifier son geste, marmonne "… mais, ils le font tous !", on croit assister à une sorte de rite religieux, au rituel d’accouplement qui représente pour le jeune professeur un objet d’étude et d’observation maniaque. Quelque chose qui se fait par un rituel ancestral qui n’est plus compris par ceux qui le pratiquent, sans bonheur, sans réelle conviction, avec obsession et névrose, susceptible d’être catalogué et classé et évacué dans la consommation d’énormes quantités de Nutella sucré, glycémique et collant. On finit par s’apercevoir que « Scalo a Grado » dit quelque chose de peut-être très désagréable pour les adeptes de la “spiritualité” codifiée et bien réglée, et donc complètement vide ; si l’on veut vraiment chercher l’esprit, il faut d’abord éliminer ceux qui se le sont approprié en obscurcissant les cerveaux des êtres humains. On arrive finalement à ceci que cette chanson du spirituel Franco, essentiellement dédiée à Pâques, est présente depuis longtemps dans le répertoire de l’UAAR (Association italienne des athées), parmi les paroles en musique des athées, agnostiques et rationalistes. Je n’ai jamais su, et je n’ai pas l’intention d’enquêter maintenant, si Franco Battiato l’a jamais su ; mais cela doit signifier aussi quelque chose. [RV]
Dialogue maïeutique
Ah, Lucien l’âne mon ami, pour cette chanson-ci, comme bien tu penses, je ne m’immiscerai pas dans le débat à propos de la « spiritualité », une chose qui me paraît des plus inconstante et tellement évanescente que je ne saurais où la mettre dans le monde.
Oh, dit Lucien l’âne, la spiritualité, j’ai bien un endroit à te proposer où tu pourrais la mettre, mais restons corrects.
Exactement, Lucien l’âne mon ami, et venons-en à cette chanson au titre pour le moins interpellant : Escale à Grado. On se demande s’il s’agit d’un débarquement lors d’une croisière touristique ou alors, d’un séjour festif. On y voit les gens errer dans les rues l’air bizarre et il m’est venu en tête le début de Regardez-les, une chanson de Léo Ferré :
À l’usage, il apparaît qu’il s’agit d’un passage dans cette riante cité balnéaire italienne, située au large de Trieste, précisément le jour de Pâques, jour où on déguste les agneaux du printemps, ce qu’évoque le refrain « Agnus dei ».
Oui, dit Lucien l’âne, je ne commenterai pas plus cette horrifique boucherie, mais on peut aisément deviner ce que j’en pense. De façon générale, les rituels religieux me paraissent empreints d’un solide grain et je m’interroge toujours sur l’état mental de ces humains qui s’y adonnent. Sans compter tout le cinéma qui s’y rattache.
Halte-là, Lucien l’âne mon ami, je signale que tout mot, toute parole, toue insinuation, tout raisonnement, tout discours, mettant de quelque manière que ce soit en cause un rite, une religion, un Dieu, un prophète, un saint, une sainte, des religieux, des religieuses, des croyances – aussi absurdes soient-elles, des fois et toutes ces sortes de choses est extrêmement mal vu par ceux qui les pratiquent et surtout, ceux qui les propagent.
Dame, dit Lucien l’âne, c’est leur fonds de commerce ; on comprend qu’ils n’aiment pas qu’on dise que c’est de la pacotille, qu’on en dénonce l’incommensurable fausseté et qu’on démonte l’escroquerie jusqu’à son fondement. Ces choses-là et ces gens-là ont partie liée avec les riches, les puissants, les pouvoirs dans La Guerre de Cent mille ans. Leur mission essentielle est de mener leur troupeau à paître sous bonne garde des fois qu’il aurait l’idée curieuse de vouloir se libérer de l’emprise. Néanmoins, cela ne me fera pas tenir ma langue, ni rabattre mes oreilles. Poursuivons et tissons le linceul de ce vieux monde crédule, croyant, criminel, religieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ah, Lucien l’âne mon ami, pour cette chanson-ci, comme bien tu penses, je ne m’immiscerai pas dans le débat à propos de la « spiritualité », une chose qui me paraît des plus inconstante et tellement évanescente que je ne saurais où la mettre dans le monde.
Oh, dit Lucien l’âne, la spiritualité, j’ai bien un endroit à te proposer où tu pourrais la mettre, mais restons corrects.
Exactement, Lucien l’âne mon ami, et venons-en à cette chanson au titre pour le moins interpellant : Escale à Grado. On se demande s’il s’agit d’un débarquement lors d’une croisière touristique ou alors, d’un séjour festif. On y voit les gens errer dans les rues l’air bizarre et il m’est venu en tête le début de Regardez-les, une chanson de Léo Ferré :
Regardez-les défiler,
Ils ne savent ce qu’ils font
Et pourtant, ils s’en vont
Ils s’en vont sans savoir où ils vont
Ils ne savent ce qu’ils font
Et pourtant, ils s’en vont
Ils s’en vont sans savoir où ils vont
À l’usage, il apparaît qu’il s’agit d’un passage dans cette riante cité balnéaire italienne, située au large de Trieste, précisément le jour de Pâques, jour où on déguste les agneaux du printemps, ce qu’évoque le refrain « Agnus dei ».
Oui, dit Lucien l’âne, je ne commenterai pas plus cette horrifique boucherie, mais on peut aisément deviner ce que j’en pense. De façon générale, les rituels religieux me paraissent empreints d’un solide grain et je m’interroge toujours sur l’état mental de ces humains qui s’y adonnent. Sans compter tout le cinéma qui s’y rattache.
Halte-là, Lucien l’âne mon ami, je signale que tout mot, toute parole, toue insinuation, tout raisonnement, tout discours, mettant de quelque manière que ce soit en cause un rite, une religion, un Dieu, un prophète, un saint, une sainte, des religieux, des religieuses, des croyances – aussi absurdes soient-elles, des fois et toutes ces sortes de choses est extrêmement mal vu par ceux qui les pratiquent et surtout, ceux qui les propagent.
Dame, dit Lucien l’âne, c’est leur fonds de commerce ; on comprend qu’ils n’aiment pas qu’on dise que c’est de la pacotille, qu’on en dénonce l’incommensurable fausseté et qu’on démonte l’escroquerie jusqu’à son fondement. Ces choses-là et ces gens-là ont partie liée avec les riches, les puissants, les pouvoirs dans La Guerre de Cent mille ans. Leur mission essentielle est de mener leur troupeau à paître sous bonne garde des fois qu’il aurait l’idée curieuse de vouloir se libérer de l’emprise. Néanmoins, cela ne me fera pas tenir ma langue, ni rabattre mes oreilles. Poursuivons et tissons le linceul de ce vieux monde crédule, croyant, criminel, religieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
ESCALE À GRADO
À Grado, j’ai fait escale
Le dimanche de Pâques.
Les gens par les rues
Couraient à la messe.
Chargé d’encens, l’air
Pendait aux parois des stations du Calvaire.
Les gens terriblement absorbés
Espéraient la rédemption des péchés.
Mon style est vieux, sénescent,
Comme à Pieve di Cadore, la maison du Titien ;
Il n’y a pas d’eau dans mon sang,
Mais du fiel qui pourra vous faire du bien.
On s’y illumine d’immensité,
Montrant la langue au prêtre qui donne l’hostie,
On se sent au paradis
Chantant des psaumes désaccordés.
À Grado, j’ai fait escale
Le dimanche de Pâques.
Les gens par les rues
Couraient à la messe.
Chargé d’encens, l’air
Pendait aux parois des stations du Calvaire.
Les gens terriblement absorbés
Espéraient la rédemption des péchés.
Agnus dei
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Mon style est vieux, sénescent,
Comme à Pieve di Cadore, la maison du Titien ;
Il n’y a pas d’eau dans mon sang,
Mais du fiel qui pourra vous faire du bien.
On s’y illumine d’immensité,
Montrant la langue au prêtre qui donne l’hostie,
On se sent au paradis
Chantant des psaumes désaccordés.
Agnus dei
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
Qui tollis peccata mundi
Miserere, dona eis requiem.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/6/2021 - 13:35
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Testo / Parole / Lyrics / Sanat: Franco Battiato
Musica / Music / Musique / Sävel: Franco Battiato - Giusto Pio
Coro / Choir: I Madrigalisti di Milano
Album / Albumi: L'Arca di Noè
Ora che Franco Battiato se n'è andato nel Vastissimo Nulla, non mi aggiungerò al coro e ai profluvi di “spiritualità” che si sono sentiti in giro, e specialmente presso quell'agglomerato di escrementi mediatici variamente declinati. Se devo dire la verità, non ho e non ho mai avuto una predilezione per le principali canzoni “spirituali” di Battiato; può darsi che sia un mio limite, a prescidere da quali che fossero le reali intenzioni e motivazioni del musicista di Riposto. Può darsi che sia, e sicuramente lo sarà, un mio grave limite: non rifiuto la spiritualità, al di là del credere o del non credere in uno o in più di quegli esseri assolutamente antispirituali chiamati "dèi"; ma ritengo che il suo più autentico canto sia il silenzio. Tutto qui. E così, ecco questa “Scalo a Grado” in cui lo spirituale Battiato compì un'opera di distruzione di tutto quel complesso di riti, di biascichìi, di finzioni e di repressioni che va sotto il nome di “religione”. Qualcuno si ricorderà che tale canzone, del lontano 1982, fu utilizzata da Nanni Moretti nella colonna sonora di uno dei suoi capolavori, Bianca, in un'inquietante scena su una spiaggia, dove il protagonista, il professore di matematica Michele Apicella, solitario e compulsivo osservatore di coppie, scruta su una spiaggia gli amplessi balneari di una quantità di giovani e ragazze, per poi decidere di stendersi sopra una fanciulla sola venendo di conseguenza allontanato in malo modo da tutti.
Nanni Moretti ha spesso utilizzato canzoni di Franco Battiato per le colonne sonore dei suoi film, e non è certamente stata una scelta casuale. Quando, nella scena del film, Michele Apicella, per giustificare il suo gesto, farfuglia “....ma...lo fanno tutti!”, sembra proprio di assistere ad una sorta di rito religioso, il rito dell'accoppiamento che rappresenta per il giovane professore oggetto di studio e maniacale osservazione. Qualcosa che si compie per ancestrale ritualità che non viene più compresa da chi la compie, senza felicità, senza reale convinzione, con ossessività e nevrosi, passibile di essere catalogata e archiviata e sfogata nel consumo di enormi quantità di zuccherosa, glicemica, vischiosa Nutella. E così va a finire che “Scalo a Grado” dice una cosa possibilmente molto sgradevole per gli adepti di “spiritualità” codificate e ben regolate, e quindi del tutto vuote: se si vuole veramente ricercare lo spirito, occorre prima eliminare chi se n'è appropriato ottenebrando le menti degli esseri umani. E' andata a finire, così, che questa canzone dello spiritual Franco, fondamentalmente dedicata alla Pasqua, è da un bel po' presente nel canzoniere della UAAR, tra le parole in musica degli atei, agnostici e razionalisti. Non ho mai saputo, né intendo indagare proprio ora, se Franco Battiato lo abbia mai saputo; ma qualcosa vorrà dire anche questo. [RV]