Lingua   

Le Carillon d’Harlem

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


Marco Valdo M.I.


Et la neige, la neige doucement neige
Et tombe, tombe mollement.
L’air, l’air est blanc, tout blanc ;
Sur l’eau noire, la neige se désagrège.

Sur la terre et sur les champs,
Les cloches d’Harlem sonnent l’heure.
Les arbres défeuillés demeurent.
Les chemins se perdent dans le blanc.

Cloches, cloches, ne sonnez pas !
Ne tintez plus l’air de joie !
Don Frédéric, le ducaillon de sang,
Arrive avec ses tueurs en régiments.

Entendez-vous dans les campagnes
Ces soldats, cette artillerie d’Espagne ?
Cloches, ne sonnez pas !
La mort vient à grands pas.

Cloches, cloches, nous sonnons
Et chante, toi, carillon !
Haarlem, bonne fille,
La masse de bourreaux défie.

« Qu’ils viennent ! », disent les gens,
« Nous sommes femmes, marins, habitants.
L’Albe arrogant présente son droit canon.
Cloches, carillon, « Dites non ! ».

Et le droit canon bat, abat nos murailles ;
Les portes s’effondrent, c’est l’assaut.
« Tue ! Tue ! » hurle la piétaille
« Bienvenue ! », nos canons offrent leur cadeau.

Cloches, cloches, saluez leur retraite !
Carillon chante les convois clandestins,
Le blé nourricier et la poudre prête.
Nos murs se relèvent avant le matin.

Venez dans nos rues, bourreaux !
Nos femmes guerrières font le guet.
Avec leurs minuscules petits couteaux,
Nos enfants couperont vos jarrets.

Alerte ! Ne sonnez plus, cloches et carillon !
Il gèle ! Il gèle, saison aigre et amère !
La flotte des Gueux sur l’Haarlemmermeer
Coincée par le gel est battue, les secours s’en vont !



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