Non ci vuoi molto studio
a conoscere gli imboscati
portan gambali lucidi
capelli impomatati.
E se verrà la pace
loro solo saran gli eroi
e canteranno ai posteri
quel che abbiam fatto noi.
Da Caporetto ad Udine
ci stanno gl'imboscati
lor solo fan la guerra
lor solo son soldati.
a conoscere gli imboscati
portan gambali lucidi
capelli impomatati.
E se verrà la pace
loro solo saran gli eroi
e canteranno ai posteri
quel che abbiam fatto noi.
Da Caporetto ad Udine
ci stanno gl'imboscati
lor solo fan la guerra
lor solo son soldati.
envoyé par Bernart Bartleby - 2/11/2018 - 22:12
Langue: français
Version française – LES EMBUSQUÉS – Marco Valdo M.I. – 2018
Chanson italienne – Gli imboscati – anonyme – 1918
Sur l’air de "Bombacè" del Sor Capanna (1865-1921), probablement la toute première version de Il general Cadorna
Texte tiré de "Al rombo del cannon: Grande Guerra e canto popolare", de Franco Castelli, Emilio Jona, Alberto Lovatto, éditeur Neri Pozza
Chanson italienne – Gli imboscati – anonyme – 1918
Sur l’air de "Bombacè" del Sor Capanna (1865-1921), probablement la toute première version de Il general Cadorna
Texte tiré de "Al rombo del cannon: Grande Guerra e canto popolare", de Franco Castelli, Emilio Jona, Alberto Lovatto, éditeur Neri Pozza
Dialogue Maïeutique
Je me disais, Lucien l’âne mon ami, que j’allais l’insérer sans commentaire, car il y a tant à faire ici. J’en étais là de mes pensées en cours de traduction quand je me suis mis à ruminer. Il m’est d’abord venu l’idée que si l’on remplace « De Caporetto à Udine » par « De la Panne à Verdun », on peut en conclure immédiatement que c’était pareil sur tous les fronts, d’un côté comme de l’autre : à l’Ouest, rien de nouveau, sans compter le front de l’est où la même guerre produisait les mêmes effets. On peut y ajouter qu’on mourrait à l’offensive et on mourrait tout autant à la défensive.
En 1916, de l’autre côté du front, Erich Mühsam écrivait « Le Chant des Soldats »… et tant d’autres dans de nombreux pays en de nombreuses langues, dont certaines sont ici dans un beau rassemblement de chansons contre la guerre.
Pour conclure ce bref dialogue, je voudrais dire que le cri de « Guerre à la Guerre » était le cri de ralliement de ceux qui en étaient réchappés. Les autres étaient enveloppés dans une stupeur muette pour l’éternité. Quant à nous, en accord avec tous ceux-là, tissons le linceul de ce vieux monde guerrier, lâche, belliqueux, planqué et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je me disais, Lucien l’âne mon ami, que j’allais l’insérer sans commentaire, car il y a tant à faire ici. J’en étais là de mes pensées en cours de traduction quand je me suis mis à ruminer. Il m’est d’abord venu l’idée que si l’on remplace « De Caporetto à Udine » par « De la Panne à Verdun », on peut en conclure immédiatement que c’était pareil sur tous les fronts, d’un côté comme de l’autre : à l’Ouest, rien de nouveau, sans compter le front de l’est où la même guerre produisait les mêmes effets. On peut y ajouter qu’on mourrait à l’offensive et on mourrait tout autant à la défensive.
En 1916, de l’autre côté du front, Erich Mühsam écrivait « Le Chant des Soldats »… et tant d’autres dans de nombreux pays en de nombreuses langues, dont certaines sont ici dans un beau rassemblement de chansons contre la guerre.
Pour conclure ce bref dialogue, je voudrais dire que le cri de « Guerre à la Guerre » était le cri de ralliement de ceux qui en étaient réchappés. Les autres étaient enveloppés dans une stupeur muette pour l’éternité. Quant à nous, en accord avec tous ceux-là, tissons le linceul de ce vieux monde guerrier, lâche, belliqueux, planqué et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LES EMBUSQUÉS
Il ne faut pas beaucoup d’études
Pour reconnaître les embusqués
Qui arborent des guêtres luisantes
Et des cheveux gominés.
Et quand viendra la paix,
Eux seuls seront les héros
Et ils chanteront à la postérité
Ce que nous, nous avons fait.
De Caporetto à Udine,
Il n’y a que des embusqués
Qui, seuls, font la guerre,
Qui, seuls, sont soldats.
Il ne faut pas beaucoup d’études
Pour reconnaître les embusqués
Qui arborent des guêtres luisantes
Et des cheveux gominés.
Et quand viendra la paix,
Eux seuls seront les héros
Et ils chanteront à la postérité
Ce que nous, nous avons fait.
De Caporetto à Udine,
Il n’y a que des embusqués
Qui, seuls, font la guerre,
Qui, seuls, sont soldats.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 3/11/2018 - 18:08
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Sull'aria del "Bombacè" del Sor Capanna (1865-1921), forse la primissima versione de Il general Cadorna
Testo trovato su "Al rombo del cannon: Grande Guerra e canto popolare", di Franco Castelli, Emilio Jona, Alberto Lovatto, editore Neri Pozza