Lingua   

Le Mariage de Till

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




« Où devez-vous aller, gueux clandestins ? »
« Par le grand Gueux, dit Till,
À Maestricht, au cœur de la ville. »
Le maître des lieux dit : « On ne le peut point ;

L’armée du duc tient les chemins. »
« Lamme et moi, nous le ferons,
Si de me marier, j’ai la permission
Et une femme qui m’épouse dès demain.

Une femme, riche ou pauvre,
Belle et douce, timide ou fière,
Pas trop vieille et assez soumise
Le temps de passer à l’église.

Par le curé, notre union bénie sera.
Ainsi, on aura le précieux certificat –
Pour nous, un papier sans valeur,
Car il émane d’un papiste inquisiteur.

Ce document attestera notre soumission
À l’Église romaine et nous aurons
Les bénédictions du Pape et des saints,
Des curés, des belîtres et des doyens. »

En la ferme du maître des lieux,
Avaient trouvé refuge des exilés de Zélande,
Des gens du parti des Gueux
Qui fuyaient le duc et ses bandes.

Tous s’empressent à se préparer :
Les hommes ont mis leur habit de fête,
Les femmes une robe, leurs souliers aux pieds
Et un grand bijou doré sur la tête.

Et Thomas, le maître des lieux
S’en va à l’église prier le prêtre de Dieu
De marier deux tourtereaux sur le champ :
Thylbert, fils de Claes et Tennekin, la belle enfant.

Une fois payé, le prêtre de Dieu les marie
Et la noce revient au foyer faire la fête.
Tous dansent, boivent et rient
Et s’amusent au creux de la tempête.

À midi, clair soleil, vent frais, ciel serein,
Les chariots fleuris se mettent en chemin
Aux sons des fifres et des tambourins,
Emmenant les mariés et toute la noce au loin.



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