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All’ombra

Trilussa
Language: Italian (Laziale Romanesco)


Trilussa

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(Marco Valdo M.I.)
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(Radici nel Cemento)
Nummeri
(Trilussa)


Versi di Trilussa, dalla raccolta intitolata “Giove e le bestie”, pubblicata nel 1932.‎
Recitata da Vittorio Gassman nel disco intitolato “Il mattatore” del 1959.‎
Musica di Guido Rocca e Piero Umiliani





Mentre me leggo er solito giornale
spaparacchiato all'ombra d'un pajaro
vedo un porco e je dico: - Addio, majale! -‎
vedo un ciuccio e je dico: - Addio, somaro! -‎

Forse 'ste bestie nun me capiranno,‎
ma provo armeno la soddisfazzione
de potè di' le cose come stanno
senza paura de finì in priggione.‎

Contributed by Bernart - 2013/10/30 - 15:35


Pure nel repertorio di Lando Fiorini (in "Noantri - Sonetti di Trilussa e canzoni", 1980)

B.B. - 2017/9/16 - 21:40



Language: French

Version française – À L’OMBRE – Marco Valdo M.I. – 2018
Chanson italienne (Laziale Romanesco) – All’ombra – Trilussa – 1932

Texte de Trilussa, de son recueil “Giove e le bestie”, 1932.‎
Musique : Guido Rocca et Piero Umiliani


Dialogue maïeutique



Ah, dit Lucien l’âne, quelle bonne idée de faire une version française de cette chanson All’ombra, car c’est toujours un bon moment quand on peut tel Le Ramasseur d'Olives à l’heure de la méridienne s’allonger sous le couvert. Même nous les ânes, on aime ça.

Et comment donc, Lucien l’âne mon ami, c’est un plaisir universellement partagé. Cependant, la chanson va au-delà de cette joie simple. Pour une double raison que je m’en vas t’expliquer tout à l’heure, ce qui veut dire bientôt, ou bien ici et maintenant, sur le champ, sans dételer, mais pourrait tout aussi bien vouloir dire tantôt ou plus tard.

S’il te plaît, Marco Valdo M.I. mon ami, ne te lance pas dans de telles considérations langagières, même si – je le reconnais, tout à l’heure veut dire tout de suite ou dans un instant, tout en sous-entendant quand j’aurai fini de dire ce qui me passera par la tête d’ici-là. Je n’ignore pas ton penchant à la digression et parfois, il m’importe de le réfréner. Lors donc, dis-moi ce que tu avais l’intention de m’expliquer – sans plus faire de détour – à propos du sens de cette chanson qui, soit dit en passant, est assez simple et direct.

Eh bien, Lucien l’âne mon ami, précisément, non. C’est, comme je te l’ai annoncé, une chanson à double ou triple sens. C’est ce qui fait toute sa richesse et qui est sans doute à l’origine de sa conception en ce qui concerne la version de Trilussa, lequel était fabuliste et s’approvisionnait au magasin de l’Antiquité et aux échos de la rue. Pour ma part ici, afin de ne pas compliquer les choses, je m’en tiendrai à chanson de Trilussa et à ma version française. Donc, Trilussa lit son journal et dit-il, parle à des animaux et en tire la satisfaction qu’ayant ainsi parlé, il n’ira pas pour autant en prison. Forcément, sauf peut-être chez Orwell, on n’imagine pas l’âne ou le cochon s’en allant déposer plainte et d’ailleurs à quel sujet ? Alors ? Que peut-il craindre s’il s’adresse à des humains ? Ici et aujourd’hui dans notre réserve indienne de Wallonie, sans doute rien. Mais ailleurs ?

Allez savoir, dit Lucien l’âne. Une dénonciation, ça s’est déjà vu que dans certains pays, elle soit suivie des pires traitements.

Voilà le deuxième sens de la chanson, reprend Marco Valdo M.I. ; pour le troisième niveau, il suffit de voir le lieu et la date de cette chanson : Rome, 1932. Là à Rome et dans tout le pays et à ce moment (et à nouveau aujourd’hui ou demain), l’ambiance était pourrie par le fascisme. La surveillance était constante et la dénonciation était devenue un art fort pratiqué. Tel est le sens de la chanson : dénoncer la dénonciation, en tout cas, la prévenir, dire son fait au régime et à son goût pour la délation organisée.

Comme tu le soulignes, Marco Valdo M.I., il y a des endroits où cette chanson est d’une brûlante actualité. Enfin, nous, nous tissons le linceul de ce vieux monde délateur, dénonciateur, espion, sycophante et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

À L’OMBRE


Alors que je lisais mon journal habituel
Installé à l’ombre d’un parasol,
Je vois un porc et je dis : – Salut, cochon !
Je vois un ânon et je dis : – Salut, bourricot !

Sans doute, ces bêtes ne me comprennent pas,
Mais j’ai au moins la satisfaction
De pouvoir dire les choses comme elles sont
Sans peur de finir en prison.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2018/10/27 - 22:07




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