Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Mon pauvre ami, je m' ennuie déjà
Calcutta, ô Calcutta
Fontane est là pour remédier à tout ça
Calcutta, ô Calcutta
Je n'en suis plus, mon cher, à belle ou laide
Calcutta, ô Calcutta
J'en suis à homard ou écrevisse
Calcutta, ô Calcutta
Homard ou écrevisse, tout est question de dimension.
Calcutta, ô Calcutta
Impossible à Calcutta de trouver le bon ton
Calcutta, ô Calcutta
Entre ces mendiants qui dorment dans la rue à terre
Calcutta, ô Calcutta
J'en suis toujours, à blonde ou brune, ma chère,
Calcutta, ô Calcutta
C'est délicat ce choix entre deux bières
Calcutta, ô Calcutta
On ne saurait iouler ici si loin des monts de Bavière
Calcutta, ô Calcutta
Je rêve l'après-midi entier sous la moustiquaire
Calcutta, ô Calcutta
De splendeurs frigides et de courants d'air
Calcutta, ô Calcutta
Deux Bengales séparés si longtemps déjà
Calcutta, ô Calcutta
Kali calcule qu'on les réunira
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Mon pauvre ami, je m' ennuie déjà
Calcutta, ô Calcutta
Fontane est là pour remédier à tout ça
Calcutta, ô Calcutta
Je n'en suis plus, mon cher, à belle ou laide
Calcutta, ô Calcutta
J'en suis à homard ou écrevisse
Calcutta, ô Calcutta
Homard ou écrevisse, tout est question de dimension.
Calcutta, ô Calcutta
Impossible à Calcutta de trouver le bon ton
Calcutta, ô Calcutta
Entre ces mendiants qui dorment dans la rue à terre
Calcutta, ô Calcutta
J'en suis toujours, à blonde ou brune, ma chère,
Calcutta, ô Calcutta
C'est délicat ce choix entre deux bières
Calcutta, ô Calcutta
On ne saurait iouler ici si loin des monts de Bavière
Calcutta, ô Calcutta
Je rêve l'après-midi entier sous la moustiquaire
Calcutta, ô Calcutta
De splendeurs frigides et de courants d'air
Calcutta, ô Calcutta
Deux Bengales séparés si longtemps déjà
Calcutta, ô Calcutta
Kali calcule qu'on les réunira
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
Calcutta, ô Calcutta
Kalikata, Kolikata, Kolkata
envoyé par Marco Valdo M.I. - 8/1/2013 - 22:24
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Canzone française – Calcutta, ô Calcutta ! – Marco Valdo M.I. – 2013
Histoires d'Allemagne 86
An de Grass 87
Au travers du kaléidoscope de Günter Grass : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Göttingen en 1999 – l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.
Calcutta, ô Calcutta !... Quel cul t'as ! Ô Quel cul t'as ! Je t'en prie, avec un titre pareil, on croirait que tu es devenu pornographe, dit Lucien l'âne en levant un œil froid comme un vent de Sibérie. Tu ne vas quand même pas me dire que tu te complais à de tels jeux de mots laids ?
Je n'ai certes rien d'un cycliste et Günter Grass encore moins... Je sais bien qu'un tel titre renvoie d'une certaine façon à Clovis Trouille, à son fameux tableau et à la comédie musicale déshabillée qui s'ensuivit aux Zétazunis, puis à Paris. Et bien évidemment, qu'il y a là une évocation dont le but est d'établir un contraste avec la ville capitale du Bengale occidental. Mais cette évocation n'est venue que parce que l'Histoire d'Allemagne de l'année 1987, où le narrateur et un des protagonistes est Günter Grass lui-même, raconte précisément le voyage qu'il y fit avec Ute, son épouse.
Ah, je comprends mieux maintenant, dit Lucien l'âne en souriant de son piano à bouche. Mais parle-moi un peu de la canzone...
Et bien, Lucien l'âne mon ami, je m'en vais satisfaire ta demande. Tout d'abord, Calcutta en elle-même avec ses presque vingt millions d'habitants, ces quatorze universités, son fleuve gigantesque, ses ponts et ses gares démentiellement énormes et bondés... Calcutta justifie à elle seule une chanson, même si elle se fait par l'entremise d'un couple de voyageurs venus de l'autre côté du monde. Il n'y aurait que cette seule raison que ce serait déjà indiscutable.
À t'entendre, il y a autre chose...
Si fait. Il y a le grand retour de Fontane dans le monde de Grass par l'entremise (encore une) de Ute, qui meuble les temps morts du voyage et comble l'ennui qu'elle semble ressentir là-bas, par des lectures systématiques du grand écrivain huguenot. Ce retour de Fontane n'est pas innocent, car c'est de là que surgira un des grands romans de Günter Grass qui – quelques années plus tard – mit l'accent sur la dérive née de la chute du mur, qui dénoncera la destruction programmée de l'Allemagne de l'Est et de sa population – roman intitulé Toute une histoire (Ein weites Feld). Un roman dont Fontane est un des protagonistes et qui expose dans les détails tout le système de démolition de l'économie par le libéralisme et le développement concomitant du fameux « rêve d'Otto » (von Bismarck, c'est-à-dire la Grande Allemagne). On est là dans les débuts de ce qui se passe actuellement en Europe ; on y trouve le système, le régime ( et sa tristement célèbre et ubuesque Treuhand) qui pour le moment, écrase les Grecs, les Espagnols, les Portugais... En attendant les autres... Dis, Mère Grand, pourquoi tu as de si grandes dents ?, demandait le Chaperon rouge.
C'est pour mieux te manger... Je sais, je connais cela aussi. cependant, il y a tellement d'autres harmoniques dans cette chanson que si j'en distingue bien certaines, j'en pressens d'autres sans pouvoir véritablement les nommer. Je pense que comme pour bien d'autres de tes Histoires d'Allemagne et de tes canzones, il m'y faudra du temps, de la méditation et peut-être même, n'y arriverais-je jamais. Quoi qu'il en soit, Marco Valdo M.I. mon ami, reprenons notre tâche sans discontinuer et tissons, comme tu le fais si bien ici, le linceul de ce vieux monde phagocytaire, destructeur, parasite, vampirisé par les riches et la richesse et cacochyme.
Heureusement !
Marco Valdo M.I.