Lingua   

La Cannaie

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Adieu donc, temps sans temps,
Je pars pour longtemps.
Adieu, je vais en des terres lointaines.
Où donc ce train fol nous emmène ?
Adieu, choses et doux bras.
Un jour sans doute, on se retrouvera.
Adieu mère qui m'avez allaité
Adieu mes sœurs, qui m'avez tant aimé
Adieu Lucia et l'enchantement des matins
Adieu les lézards dans les prés.
Adieu, cœur simple, qui ne demande rien;
Adieu, affection de ma terre mère,
Douce géante à la tendresse austère.
J'avais découvert gamin,
Les servantes, les paysannes, les lavandières,
Toutes femmes, toutes nourricières.
Adieu Val Salice et banc de pierre
Où dans les langes et les linges, après le bain,
L'enfant est mis à sécher,
Et regarde son corps, heureux et serein.
Adieu l'odeur verte du foin coupé
Adieu les citrouilles illuminées,
Adieu jardin de la maison aimée,
Adieu groseille rouge, groseille noire,
Poires martine, moscatello blanc et noir,
Citronniers, verveines, iris, lilas,
Magnolias et musa.
Adieu petit chemin
Qui descend doucement vers la vallée,
Entre les cannes de la cannaie
Où un automne lointain,
Une femme se promenait
En songeant à l'enfant qu'elle portait
Qui, au plus profond du noir
D'une nuit de novembre, naîtrait,
À une heure moins le quart,
Arraché aux forceps – l'heure, c'est l'heure.
À son tendre nid de bonheur.
Telle est l'origine du refus obstiné
De toute violence, de toute autorité.



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