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Ballata dell'emigrazione

Alberto D'Amico
Langue: italien


Alberto D'Amico

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(Alberto D'Amico)


[1970]
Testo e musica di Alberto D'Amico
Interpretazione di Giovanna Marini
e de Les Anarchistes (con Giovanna Marini)
in: La musica nelle strade! [2006]

Alberto D'Amico.
Alberto D'Amico.
Giovanna Marini.
Giovanna Marini.


La musica nelle strade! Les Anarchistes, 2005.

Questa è una canzone di Alberto D'Amico, che però è stata conosciuta di più nell'interpretazione di Giovanna Marini. Dice benissimo le condizioni orribili in cui il migrante è costretto a subire. E oggi che i migranti in cerca di sopravvivenza sono gli oggetti della nostra esclusione, abbiamo deciso di riattualizzarla.
Giovanna Marini, maestra assoluta della canzone italiana, ha accettato di ricantarla per noi, con noi.
Marco Rovelli, dal libretto de "La musica nelle strade!"

Nella versione di Giovanna Marini e Les Anarchistes la quarta e la quinta strofa non vengono cantate.
Quel giorno che so' andato al settentrione
L'hai maledetto tanto, moglie mia,
Peggio però la disoccupazione
Che dalla nostra terra non va via.

La Svizzera ci accoglie a braccia chiuse,
Ci mette pane duro dentro in bocca.
Tre anni l'ho inghiottito a 'sto paese,
Tre anni carcerato alle baracche.

Alla periferia, in mezzo ai fossi,
siamo quaranta uomini e una radio.
Se vado in centro a fare quattro passi
Le strade sono piene, piene d'odio.

Lo sfruttamento è calcolato bene,
Ci carica fatica ogni minuto,
E' un orologio di gran precisione,
La Svizzera cammina col nostro fiato.

So' ritornato al maggio per il voto,
Falce e martello ho messo all'elezione,
Noi comunisti abbiamo guadagnato,
Ma ha vinto la ruffiana del padrone.

Padroni, sulla terra ci volete
Per fare fame e fatiche tante,
Ma verrà il giorno che la pagherete
E che non partirà più un emigrante.

envoyé par Riccardo Venturi - 3/5/2007 - 23:59




Langue: allemand

Deutsche (singbare) Fassung von Riccardo Venturi
19. November 2007
Herrn Blocher mit Verachtung gewidmet

Versione tedesca (cantabile) di Riccardo Venturi
19 novembre 2007
Dedicata con disprezzo al sig. Blocher

Ginevra, 1970. Baracche per lavoratori stranieri. Genf, 1970. Gastarbeiterbaracken.
Ginevra, 1970. Baracche per lavoratori stranieri. Genf, 1970. Gastarbeiterbaracken.
BALLADE DES GASTARBEITERS

Den Tag ich hab' nach Norden ausgewandert
hast du so viel verdammt, du meine Frau
schlechter ist aber die Arbeitslosigkeit
die von diesem Land nicht verschwindet.

Uns empfängt die Schweiz mit kalten Augen,
sie gibt uns stahlhartes Brot zu essen,
seit drei Jahren hab' ich dies Land zu ertragen,
seit drei Jahren gefangen in den Baracken.

An der Peripherie mitte in den Gräben
sind wir vierzig Männer und ein Radio
geh' ich einmal spazieren in die Altstadt
sind die Strassen gefüllt, gefüllt mit Hasse.

Die Ausbeutung ist ganz wohlgerechnet
uns lädt man mit Mühe jede Minute,
eine perfekte Feinpräzionsuhr,
die Schweiz geht mit unsrem Atem.

In Mai bin ich für die Wahl heimgekehrt
Hammer und Sichel hab' ich ja gewählt
wir Kommunisten sind viel fortgeschritten
gewonnen haben aber die Herrenlecker.

Ihr Herren nehmet uns für euer' Sklaven,
hungert uns aus und ladet uns mit Mühen
es kommt aber bald der Tag der Rache
wenn kein Arbeiter mehr, mehr auswandert.

19/11/2007 - 18:05




Langue: portugais

Versão portuguesa de Riccardo Venturi
18 de dezembro de 2012

La musica nelle strade! Les Anarchistes, 2005.

A cançãο foi escrita por Alberto D'Amico, mas é mais conhecida na versão interpretada pela grande folklorista italiana Giovanna Marini. Descreve perfeitamente as condições horríveis que o emigrante devia suportar. Hoje, os migrantes que procuram sobreviver são o objeto da nossa exclusão e, por isso, decidimos atualizá-la. Giovanna Marini, mestra incontestável da canção italiana, aceitou cantá-la junto com nós e para nós.
Marco Rovelli, desde o livrete de “A música nas ruas!”
CANTO DA EMIGRAÇÃO

O dia quando me fui para o norte,
minha mulher, tanto o amaldiçoaste,
contudo é pior o desemprego
que desta terra não vai embora.

A Suíça acolhe-nos de braços fechados,
põe-nos na boca pão amargo e duro,
três anos tenho engolido este país,
três anos prisioneiro nas barracas.

Nos arredores entre canais e fossos
somos quarenta homens e uma rádio,
quando passeio um pouco pelo centro
as ruas estão cheias, cheias de ódio.

A exploração é bem calculada,
cada minuto carrega-nos fadiga,
é um relógio de máxima precisão,
a Suíça marcha com o nosso fôlego.

Voltei para votar no mês de maio,
foice e martelo votei nas eleições
os comunistas aumentaram votos
mas ganhou a puta dos patrões.

Os patrões querem que a nossa vida
só seja fome, fadiga e trabalho,
mas um dia eles vão pagar tudo
e não vão partir mais os emigrantes.

19/12/2012 - 01:11




Langue: français

Version française – BALLADE DE L'ÉMIGRATION – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – Ballata dell'emigrazione – Alberto D'Amico
Texte et musique d'Alberto D'Amico
Interprétations de Giovanna Marini et Les Anarchistes (avec Giovanna Marini)
Album: La musica nelle strade! [2006]

La musica nelle strade! Les Anarchistes, 2005.

C'est une chanson d'Alberto D'Amico, qui cependant a été davantage connue dans l'interprétation de Giovanna Marini. Elle dit très bien les conditions horribles que le migrant est forcé de subir. Et aujourd'hui que les migrants en recherche de survie sont les objets de notre exclusion, nous avons décidé de la réactualiser.
Giovanna Marini, maîtresse absolue de la chanson italienne, a accepté de la rechanter pour nous, avec nous.
Marco Rovelli, du livret de « La musique sur les routes ! »

Les Grecs et les Espagnols ont recommencé à partir; les Portugais, peut-être, n'ont jamais cessé. Et même nous autres Italiens, certainement. Nous qui nous préoccupons tant des « cerveaux en fuite », ferions même bien de donner un coup d'oeil aux bras (aussi car, usuellement, ils sont reliés à un cerveau). Dans les soi-disant « PIGS », acronyme pour « Portugal-Italie-Grèce-Espagne »qui sait dans quelle mesure fortuite, il correspond au terme anglais pour « cochons », on assiste au retour en grand style de l'émigration. Vers des places habituelles, comme l'Allemagne et l'Europe du Nord en général (y compris la Pologne qui traverse un boom économique, en se vengeant ainsi de la première vague de laveurs de vitres des premières années « 90), et vers les endroits habituels hors d'Europe. Revient l'émigration au Brésil, par exemple : « sinon on part tous au Brésil ». Recommencent à se dépeupler les villages grecs ; ceux de l'Italie méridionale, entre émigration intérieure et extérieure, n'ont jamais cessé leur dépeuplement. Chômage à des niveaux stratosphériques, aucune perspective pour les jeunes (et même pour les moins jeunes) à part s'en aller. Et, ainsi, parmi les extrêmes droites qui pulullent et, souvent, ont jeu facile dans une situation du genre, les peuples de l'Europe du sud – qui s'étaient permis le luxe de devenir des racistes envers ceux qui sont comme eux avaient été – se retrouvent, dans la crise, à reprendre armes et bagages et à découvrir quelle sorte de vengeance est capable de prendre l'Histoire vis-à-vis de qui a répudié sa mémoire. Ce sont, souvent, les mêmes baraques et les mêmes histoires d'il y a quarante ou cinquante ans ; l'ouvrier calabrais Antonio Mirabelli, célèbre pour ses batailles pour la sécurité au travail et mort écrasé, en septembre du 2010, sous un rocher de cinq quintaux qui s'était détaché de la galerie qu'il creusait en Suisse pour le chantier « Alptransit », racontait l'aliénation des cités de préfabriqués pour les ouvriers étrangers, la loi du silence, le climat d'intimidation, les divisions parmi les ouvriers eux-mêmes à une époque comme celle-ci qui a vu mourir la solidarité entre les travailleurs. Le pain dur en bouche, pas seulement mis en Suisse ; pour ceci il est nécessaire de reprendre celle « Ballade de l'émigration » et de l'apprendre par cœur. La graver dedans. Pour cela, nous constituons une espèce de « réseau » de chansons dédiées à l'émigration, avec une attention particulière portée aux traductions croisées en italien, grec, portugais et espagnol. Qui sait si ceci ne pourra pas faire office de grain de sable. [R.V.]
BALLADE DE L'ÉMIGRATION

Ce jour où je suis parti au Nord
tu l'as tant maudit , ma femme
pire cependant le chômage
qui ne s'en va pas de notre terre

La Suisse nous accueille à bras fermés
Elle nous met du pain dur en bouche
Trois ans j'en ai bouffé de c'te pays
Trois ans incarcéré dans leurs baraques.

Dans les faubourgs, au milieu des fossés
Nous sommes quarante hommes et une radio
Quand je vais une tour dans le centre
Les rues sont remplies, remplies de haine

L'exploitation est bien calculée
On nous charge d'effort chaque minute
C'est une horloge de grande précision
La Suisse marche avec notre souffle

Je suis revenu en mai pour les élections
J'ai voté pour la faucille et le marteau
Nous les communistes, on a gagné
Mais la maîtresse du patron est passée

Patrons sur la terre vous voulez
Nous affamer et nous éreinter
Mais viendra le jour où vous le payerez
Et où ne partira plus l'émigré.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 22/12/2012 - 21:18




Langue: suédois

Svensk version / Versione svedese / Swedish version / Version suédoise / Ruotsinkielinen versio:
Riccardo Venturi, 14-5-2024 18:43

Giovanna Salviucci Marini, 1937-2024
Giovanna Salviucci Marini, 1937-2024
Balladen om emigration

Den dagen som jag åkte norrut
Har du förbannat så mycket, min fru,
Dock är det värre med arbetslösheten
Som inte försvinner från vårt land.

Schweiz välkomnar oss med stängda armar,
Stoppar hårt bröd in i våra munnar.
Tre år som fånge i det här landet,
Tre år som i ett koncentrationsläger.

I stadsutkanten mitt i en dikesmark
Är vi fyrtio män och en radio,
Går jag till stan på en promenad
Är gatorna fulla, fulla av hat.

Exploateringen är välkalkylerad,
Belastar oss med slit varje minut.
Det är en jätteexakt precisionsklocka,
Schweiz går med våra andetag.

Jag återvände i maj för att rösta,
Hammare och skära satte jag på valsedeln,
Vi kommunister fick mera röster,
Men mästarens hora [1] vann igen.

Mästare, du vill ha oss på jorden
För att döda oss med arbete och hunger,
Men den dag kommer då du ska betala
Och då ingen längre ska emigrera.

14/5/2024 - 18:43




Langue: italien

Sarete voi padroni ad emigrare: La versione di Lotta Continua eseguita da Pino Masi (1971)

Scrive BB: Nel 45" prodotto da Lotta Continua e intitolato "L'Internazionale proletaria – Siamo tutti terroni, facciamo emigrare i padroni!" Testo trovato su Il Deposito, probabilmente tratto dal volume "Canti dell'emigrazione", a cura di M. L. Straniero e A. V. Savona, Garzanti, 1976."

Canti dell'emigrazione


La versione differisce da quella originale di Alberto D'Amico per i contenuti -logicamente- maggiormente aderenti alle visioni e all'attività di Lotta Continua: si vedano in particolare le ultime due strofe (l'ultima è un'aggiunta del tutto autonoma).
SARETE VOI PADRONI AD EMIGRARE

Quel giorno che so' andato a Settentrione
l'hai maledetto sempre, o moglie mia;
è stato per la disoccupazione
che ho dovuto lasciare la terra mia.

La Svizzera ci accoglie a braccia chiuse,
ci mette il pane duro dentro in bocca;
tre anni l'ho inghiottito questo pane,
tre anni carcerato alle baracche.

Lo sfruttamento è calcolato bene,
ci carica fatica ogni minuto;
è un orologio di gran precisione.
la Svizzera cammina col nostro fiato.

Padroni dell'Italia e dell'Europa
l'uno all'altro stretti son legati,
mentre che i sindacati traditori
vogliono separare gli sfruttati.

Sono tornato a maggio per il voto,
ma non ha vinto il proletariato,
perché finché ci sono le elezioni
vincono i ruffiani e i padroni.

Ma noi ci organizziamo per lottare
e per unirci a tutti i proletari;
sarete voi padroni ad emigrare,
ad emigrare ma da tutto il mondo.

envoyé par BB + CCG/AWS Staff - 23/9/2019 - 21:37


IL RITORNO DELL'EMIGRAZIONE

Sono ricominciati a partire, i greci e gli spagnoli; i portoghesi, forse, non hanno mai smesso. E anche noialtri italiani, certo. Noi che ci preoccupiamo tanto dei “cervelli in fuga”, faremmo bene anche a dare un'occhiata alle braccia (anche perché, usualmente, sono collegate ad un cervello). Dai cosiddetti “PIGS”, acronimo per “Portogallo-Italia-Grecia-Spagna” chissà quanto casualmente corrispondente al termine per “maiali” in inglese, si assiste al ritorno in grande stile dell'emigrazione. Verso posti consueti, come la Germania e il Nordeuropa in generale (ivi compresa la Polonia che sta attraversando un boom economico, vendicandosi così della prima ondata di lavavetri dei primi anni '90), e verso posti consueti fuori d'Europa. Torna l'emigrazione in Brasile, ad esempio; senno ne vanno tutti ni' Brasile. Tornano a spopolarsi i paesi greci; quelli dell'Italia meridionale, tra emigrazione interna e esterna, lo spopolamento non l'hanno mai fermato. Disoccupazione a livelli stratosferici, nessuna prospettiva per i giovani (e anche per i meno giovani) a parte andarsene. E, così, in mezzo al pullulare di estreme destre che hanno, spesso, gioco facile in una situazione del genere, i popoli dell'Europa del sud - che si erano permessi il lusso di diventare razzisti verso coloro che sono come loro erano stati – si ritrovano, nella crisi, a riprendere armi e bagagli e a scoprire che razza di vendette è capace di prendersi la Storia nei confronti di chi ha ripudiato la propria memoria. Sono, spesso, le stesse baracche e le stesse storie di quaranta o cinquant'anni fa; raccontava l'operaio calabrese Antonio Mirabelli, celebre per le sue battaglie per la sicurezza sul lavoro e morto schiacciato, nel settembre del 2010, da un masso di cinque quintali staccatosi dalla galleria che stava scavando in Svizzera per il cantiere “Alptransit”, dell'alienazione delle cittadelle di prefabbricati per gli operai stranieri, dell'omertà, del clima di intimidazione, delle divisioni tra gli operai stessi in un'epoca come questa che ha visto morire anche la solidarietà tra lavoratori. Pane duro dentro in bocca, messo non soltanto dalla Svizzera; per questo è necessario riprendere questa “Ballata dell'emigrazione” e impararla bene a memoria. Scolpirsela dentro. Per questo stiamo fabbricando una specie di “rete” di canzoni dedicate all'emigrazione, con particolare attenzione data alle traduzioni incrociate in italiano, greco, portoghese e spagnolo. Chissà che anche questo non possa servire, come il classico granellino di sabbia.

CCG/AWS Staff - 19/12/2012 - 02:01


A BRACCIA CHIUSE

Migrante annegato tra sfottò e video: morte della civiltà a Venezia
di Massimo Del Papa, da Lettera 43

Pateh non aveva nessuno e si è suicidato nel Canal Grande per disperazione. Mentre qualcuno filmava e qualcun altro gli urlava «Africa!». Ma siamo gente perbene noi. Sono i profughi che ci rovinano le giornate.

A volte ti chiedi che senso abbia vivere se devi passare tutto il tuo tempo breve come un sasso che rotola - e i sassi, si sa, non hanno radici, non hanno legami - e come un sasso poi finire, in fondo all'acqua color d'inverno, nel divertimento indifferente della gente. Pateh Sabally era un migrante, 22 anni, dal Gambia che 99 italiani e mezzo su 100 non sanno collocare sulla cartina dell'Africa.

SOLITUDINE CHE FA IMPAZZIRE. Si è ammazzato a Venezia, gettandosi nello specchio del Canal Grande, di fronte alla stazione di Santa Lucia. Tutto a causa di un permesso revocato, pare. Più probabilmente della stanchezza; più verosimilmente ancora, della solitudine. Perché é quella, alla fine, a svuotare, a fare impazzire e a un certo punto a far vedere tutto chiaro, finalmente, con quell'evidenza che viene dalla follia.

DAL CALDO AL FREDDO ATROCE. E allora buttarsi è un attimo, rifiutare i salvagente lanciati da un vaporetto di passaggio è un attimo, scomparire nel grigio d'acque gelide di gennaio a Venezia è un attimo. Forse era debilitato. Forse ha perso subito i sensi, assiderato, tramortito da un'acqua insostenibile. Fuggito dal caldo infernale, è morto nel freddo atroce.

Non aveva nessuno qui, così come a Pozzallo di Ragusa, dove la carta d'identità, dalle generalità in parte generiche, lo collocava, insieme con un permesso ottenuto per motivi umanitari. Hanno faticato a capire chi fosse quel ragazzo di 22 anni, appena rotolato a Venezia da Milano, in treno, alla ricerca chissà di che, in fuga chissà da cosa, sospinto da una disperazione senza speranza.

NON AVEVA UN COMPLEANNO CERTO. Hanno scritto sui documenti «nato il primo gennaio», quando uno non sa dire quando davvero sia venuto alla luce. Pateh non possedeva neppure la certezza di un compleanno. Chissà se in patria aveva qualcuno, una famiglia, e chissà se quei parenti lo piangeranno mai.

VALE LA PENA UN OGGI SENZA DOMANI? A 22 anni si è già troppo del mondo per vivere, oppure si è ancora bambini, come capita ai nostri. Forse Pateh era l'uno e l'altro, un ragazzo non ancora uomo, a dispetto dei baffi lasciatisi crescere, che dell'uomo aveva dovuto subire le prove, a cominciare dallo spaesamento, lo straniamento che consuma dentro, che ti consegna a un tempo dove il tempo è finito, non c'è più domani, c'è un oggi come ieri ed è fatto di una domanda, che è sempre la stessa in ogni lingua, ogni dialetto del mondo, e che scava ogni uomo senza più appigli: a che serve, vale la pena un altro oggi senza domani? E lui, che stava seduto sul muretto della stazione, si è lasciato scendere giù. Nell'acqua.

E allora è capitata una cosa orribile. È capitato che, di un pubblico di 150 persone, molte lo guardassero sconvolte, quattro lo filmassero col fottuto telefonino, e alcune gli gridassero «Africa! Ohè, Africa!». Gli hanno tirato delle ciambelle, ma il ragazzo si lasciava galleggiare senza prenderle, come corpo già morto. Le ignorava, non voleva salvarsi. Nessuno si è gettato, però l'eroismo non lo si può pretendere, l'uomo comune che si butta in mare a gennaio sa che farà la stessa fine di chi prova a salvare; e va bene, questo non lo si può pretendere dagli altri, e, quasi sempre, neppure da noi stessi. Ma prendere in giro uno che si sta ammazzando, che senso ha? Che cosa c'entra, che cosa vuol dire urlare «Africa» a un ragazzino che affoga? Che lui è un africano, quindi deve morire? Che è ridicolo anche quando si suicida? Che è divertente?

PER UNA CRETINA «FACEVA FINTA». E poi un bagnino della Società nazionale di salvataggio di Mestre obbedisce al suo istinto, si toglie il giubbotto, fa per lanciarsi ma è distratto da una cretina che sbraita «no, ma fa finta» e basta quel momento d'incertezza indotta per vedere la testa inabissarsi e non uscire più. Chi lo sa se è sufficiente alla condanna di un rimorso a vita.

L'eroismo non si può pretendere, il rispetto non ha senso chiederlo. Forse quelli che ridevano, che filmavano, quelli convinti che facesse finta si augurano che tutta l'Africa finisca così: annegata, risucchiata. Rimossa. Forse considerano giusta la fine di un ragazzino sconvolto, che è nato da qualche parte, da qualcuno, nato per non avere nessuno, per non essere nessuno, cresciuto in qualche modo come ogni bambino, piangendo, forse giocando, pretendendo di esistere, e un giorno ha dovuto fuggire, per sentirsi un sasso rotolante, per rotolare fino in Italia, fino a Venezia e infine, come un sasso, decidere di non rotolare più. I sassi vanno a fondo. E la gente finalmente gli trova un nome: «Africa! Oh, Africa!». Ma tanto lui non li sente più, e per la prima volta, forse, è felice di non essere più niente e nessuno.

PAUROSI DEL MONDO. Noi invece siamo ancora, ma non sappiamo più cosa siamo. Neppure noi lo sappiamo ormai. Siamo, coi nostri giocattoli di bambini cresciuti e crudeli, paurosi di buttarci, di salvare e salvarci, non guardiamo il mondo e le sue sconfitte ma guardiamo nel mirino di uno schermo che dovrebbe restituirci un mondo filtrato, truccato, dove la morte non è morte davvero, dove un suicida non è un disperato vero, che la fa finita sul serio.

NOI, GENTE CIVILE. Va bene, ma che colpa abbiamo noi? Con tutto quello che già dobbiamo passare. Anzi prepariamoci, noi affacciati, noi armati di telefonino, che arrivano un mucchio di cause per piangere tutti insieme: alberghi annientati da valanghe, ricorrenze, giornate della Memoria, in favore di questi e di quelli, e da urlare ce n'è sempre, di solito al governo ma comunque qualcuno si trova, perché non si può andare avanti così, perché noi siamo gente civile, forse abbiamo pure letto Morte a Venezia, anche se non lo abbiamo capito tanto bene. Siamo gente civile noi, non come l'Africa che viene qui e poi si permette pure di ammazzarsi, sotto i nostri occhi, per disturbarci la gita.

L'Anonimo Toscano del XXI Secolo - 27/1/2017 - 11:46


Ci ha lasciato Alberto D'Amico. Un ricordo di Gualtiero Bertelli

Alberto D’Amico. Un veneziano al sole di Cuba

Alberto D'Amico


Alberto D’amico, concepito a Trapani, ma nato a Venezia, è morto nella notte tra il 18 e il 19 giugno, all’età di 76 anni, a Cuba, dove viveva con la moglie cubana, sposata venticinque anni fa. Una vita in mezzo al mare, su tre isole diverse per clima, storia e cultura che hanno contribuito in modo differente, ma sostanziale, a plasmare il carattere e il pensiero, a guidare i comportamenti di Alberto. Benché avesse trascorso gli anni della sua infanzia e della prima adolescenza alla Giudecca, non avevo mai avuto occasione di conoscerlo. Non era neanche probabile che potesse succedere in quella lunghissima spina che chiude il bacino di San Marco e il largo canale che indirizza le navi verso Marghera. Vivevamo in due quartieri separati, situati agli
estremi, simili nella miseria di case popolari e casermoni e nelle storie vissute dai loro abitanti. Molte di queste storie si ritrovano nei canti di Alberto, ancor più che nei miei poiché ancor più urbana è la poetica che pervade le sue canzoni. In esse ha raccolto un campionario di umanità che oggi può apparire improbabile, ma che era il prodotto di scavi profondi nelle vite di buona parte dei dodicimila isolani degli anni cinquanta. La sua attenzione è stata fortemente attratta da vite al limite, da giochi infantili crudeli, da pianti adulti tra le mura di un carcere. Da queste vite fa anche emergere elementi di una religiosità popolare che da del tu alla “Mama Madona”, che costruirà una chiesa che arriverà al cielo (quella del SS. Redentore di Palladio) per fermare la tremenda
peste che nel quattordicesimo secolo falcidiò gli abitanti della città e dell’intera Europa.

Alberto ha questo sguardo lungo sulla storia di questa sua terra e riesce ad intrecciarla con vicende che arrivano dirette ai nostri giorni, perfino a quelli che stiamo vivendo.
Questa sensibilità si esplicita in un canto che a mio parere non è la sua composizione più bella, ma certamente la più popolare, la più amata, la più cantata da gruppi e singole persone. “Ariva i barbari”, un’epopea che parte da “i barbari” che arrivano a cavallo ed hanno “do corni par capèo” e giunge alle elezioni amministrative della seconda metà del secolo scorso quando la sinistra riconquista il Consiglio Comunale di Venezia. Una cavalcata davvero barbarica, piena di veemenza e coraggio, regalando spaccati della condizione di vita più misera (dormiremo sotto da prova, magnaremo poenta e pesse, coversi el fio che tosse…) e di esistenze dorate al di sopra di ogni immaginazione. C’è qualche cedimento alla storia scolastica ed aneddotica, ma anche una sincera esigenza di lettura non convenzionale dell’arco storico dello Stato tra i più longevi e identitari d’Europa.

Quando incontravi Alberto per la prima volta non avevi dubbi su quale potesse essere la sua terra di origine. La pelle, i capelli, la barba neri, la faccia scavata sul legno con un coltello, la struttura brevilinea e asciutta, la statura piuttosto contenuta lo facevano somigliare al “feroce Saladino” dei pupi siciliani. Per questo la sua parlata veneziana sembrava un doppiaggio ben riuscito. Ma in casa parlavano la loro lingua, il siciliano, anzi il trapanese, come amava precisare.

Rivendicava la sua doppia origine come un bene prezioso e ogni occasione che gli si presentava per scendere nel mezzogiorno era la promessa di una boccata d’aria di famiglia. Aveva un carattere forte e combattivo, difendeva le proprie idee in modo molto determinato, specialmente quando le coglieva un po’ deboli o sotto accusa. Entrò a far parte del Canzoniere Popolare Veneto, che Luisa Ronchini ed io avevamo fondato alla fine del 1964, nella primavera dell’anno successivo. Si presentò in compagnia del pittore Romano Perusini, che ci ospitava per le prove nel suo studio veneziano, e ci disse che gli piaceva cantare. Non sapeva suonare nulla e non aveva la minima idea di che cosa noi cantassimo. Si era incuriosito alle descrizioni di Romano e voleva provare. Si portò a casa un po’ di dischi e tornò dopo una quindicina di giorni facendoci ascoltare i canti della Resistenza che aveva imparato.
La voce era molto piena ed aveva una discreta padronanza della stessa. Ci disse che i canti gli piacevano e che si sarebbe procurato una chitarra. Dopo un altro paio di settimane eseguiva i primi accordi e aveva scritto la sua prima canzone. Come spesso accade all’inizio, era un brano che peccava di ingenuità sia nel testo, che raccontava la vita di un panettiere, che nella musica, ma il ragazzo si era impegnato sul serio. Iniziava così un percorso che, non senza discussioni e dissidi, lo porterà ad essere considerato cantore della Venezia proletaria con pieno merito.

Poi la partenza per Cuba, i brevi rientri estivi con qualche concerto da solo o con musicisti provenienti da antiche frequentazioni, qualche serata a due con me e una produzione che, a mio avviso, si andava impoverendo di quella che era stata la sua forza: aderenza alla città ed alla sua gente.

L’ultimo suo lavoro,“Flores” registrato e mixato a Cuba, mette insieme idee datate con folklore cubano. Malgrado i bravi musicisti e un delizioso coretto di ragazze, il nostro Alberto stava dando segni di smarrimento. Ma nessuno ci ha fatto caso. I suoi appassionati cultori hanno continuato e continueranno ancora a cantare “Ariva i barbari a cavalo”, “Giudeca nostra abandonada”, la spendida “Cavarte dal fredo” e cantando ritroveranno Alberto D’Amico accanto, con il suo sorriso furbo, le sue battute talvolta caustiche, la sua bella voce calda e la faccia da Feroce Saladino.

Gualtiero Bertelli
Mira 19 giugno 2020

CCG Staff - 19/6/2020 - 23:54


Che tristezza!

Flavio Poltronieri - 20/6/2020 - 01:22




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