Y’a une race de monde
qui vit coupée du monde
(elle ne le voit jamais),
qui méprise le monde
derrière les rotondes
sculptées de leurs palais.
Pas de femmes chez eux,
ni d’enfants ni d’aïeux
ni de problèmes à deux.
Ils vivent de l’esprit,
et qui donc les nourrit ?
Le pauvre monde, ma mie.
Y’a une race de monde,
celle des rues pleines de monde,
et qui n’en sort jamais.
Vivre à courir le pain,
le vêt’ment, le chagrin
et le train quotidien.
Coincée dans l’engrenage,
le roulis, le tangage,
le tapage des cités,
n’a ni temps de goûter,
d’écouter, de parler,
qui n’a d’repos que mort.
Y’a une race de monde
qui vit derrière le monde
et le suit comme un chien,
le vole pendant qu’il dort,
tourne ses poches, et l’or,
elle va le faire au loin.
Une race de chacals,
invisibles, faisant mal ;
au matin, ils dévalent.
Elle n’a ni nom ni rang ;
son adresse est le vent
méchant, distant, absent.
La pire race de monde,
la dernière race au monde,
est celle qui mène le monde,
à grands coups de crayon,
à grands coups de canon,
de sermons et d’édits.
Le paradis, ma mie,
était possible ici,
dans chacun des pays.
C’est elle qui l’a détruit
au nom de l’ordre aussi !
Mais j’en ai assez dit.
La terre est à tout l’monde !
J’suis de c’te race de monde.
qui vit coupée du monde
(elle ne le voit jamais),
qui méprise le monde
derrière les rotondes
sculptées de leurs palais.
Pas de femmes chez eux,
ni d’enfants ni d’aïeux
ni de problèmes à deux.
Ils vivent de l’esprit,
et qui donc les nourrit ?
Le pauvre monde, ma mie.
Y’a une race de monde,
celle des rues pleines de monde,
et qui n’en sort jamais.
Vivre à courir le pain,
le vêt’ment, le chagrin
et le train quotidien.
Coincée dans l’engrenage,
le roulis, le tangage,
le tapage des cités,
n’a ni temps de goûter,
d’écouter, de parler,
qui n’a d’repos que mort.
Y’a une race de monde
qui vit derrière le monde
et le suit comme un chien,
le vole pendant qu’il dort,
tourne ses poches, et l’or,
elle va le faire au loin.
Une race de chacals,
invisibles, faisant mal ;
au matin, ils dévalent.
Elle n’a ni nom ni rang ;
son adresse est le vent
méchant, distant, absent.
La pire race de monde,
la dernière race au monde,
est celle qui mène le monde,
à grands coups de crayon,
à grands coups de canon,
de sermons et d’édits.
Le paradis, ma mie,
était possible ici,
dans chacun des pays.
C’est elle qui l’a détruit
au nom de l’ordre aussi !
Mais j’en ai assez dit.
La terre est à tout l’monde !
J’suis de c’te race de monde.
Contributed by JJ - 2018/10/20 - 18:09
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Chanson également chantée par Jean-Marie Vivier