Alain Souchon, né Alain Kienast[1] le 27 mai 1944 à Casablanca au Maroc, est un auteur-compositeur-interprète et acteur français.
Alain Souchon naît le 27 mai 1944. Il a quatre frères, deux demi-frères et une demi-sœur.
Il ne vit que six mois au Maroc, puis passe son enfance à Paris. Son père est professeur et sa mère romancière. En 1959, sur la route du retour de vacances au ski, leur voiture est percutée par un camion ; son père est tué sur le coup, alors que l'artiste n'a que quinze ans. Ce décès le marquera profondément et inspirera une chanson qui paraîtra en 1977 dans l'album Jamais content : Dix-huit ans que je t'ai à l'œil.
La famille connaît des difficultés financières. Ne pouvant s'adapter au milieu des autres élèves, il est envoyé, par sa mère, dans un lycée français en Angleterre. Son inscription n'étant pas valide, il reste néanmoins sur place et y vit de petits boulots pendant dix-huit mois. Il y développe son goût pour la chanson. Il rate son baccalauréat par correspondance trois fois.
Rentré en France, il vit encore de petits boulots et tente donc sa chance dans la chanson en se produisant dans des salles parisiennes. En 1970, il se marie à Françoise. La même année, il a un fils Pierre, qui formera plus tard le groupe Les Cherche Midi avec Julien Voulzy, fils de Laurent Voulzy. L'année suivante, trois 45 tours sont publiés chez Pathé Marconi, mais sont des échecs.
En 1973, Bob Socquet, directeur artistique de RCA Records, entraîne Alain à présenter sa chanson L'amour 1830 au concours de la Rose d'Or d'Antibes, où il emporte le prix spécial de la critique et le prix de la presse.
Il rencontre Laurent Voulzy en 1974. Bob Socquet, encore lui, sent que la collaboration entre les deux hommes peut être fructueuse, les musiques étant le point faible des chansons de Souchon. Souchon et Voulzy seront liés depuis ce jour par leur amitié et leur complémentarité artistique. Laurent Voulzy réalise les arrangements du premier album d'Alain Souchon J'ai dix ans, puis les musiques de Bidon sorti en 1976.
Cette collaboration permet le succès de ces disques avec les succès des titres comme J'ai dix ans, S'asseoir par terre et Bidon. En 1977 est publié Jamais content, qui contient les tubes Jamais Content, Allô Maman Bobo et Y'a de l'a rumba dans l'air.
Alain Souchon participe également aux disques de Laurent Voulzy en écrivant différents textes comme le célèbre Rockollection.
En 1978, naît son second fils, Charles. Ce dernier, après une carrière de graphiste (il est le créateur des dernières versions du site de son père), se lance aussi dans la chanson sous le pseudonyme Ours. Son premier album Mi sort en 2007.
Alain Souchon, à l'allure de poète échevelé, occupe une place à part dans l'univers de la chanson française. Il manie volontiers un humour léger, mais non dénué d'acidité : « Une église, c'est beau, parce que c'est inutile. »
Les textes d'Alain Souchon parlent de nostalgie, de la pression du paraître, du modernisme et de la difficulté d'exister, en tant qu'individu respecté, ou simplement en paix. Ses chansons plus légères évoquent souvent la faiblesse des hommes face à la séduction féminine. Il a participé activement aux Restos du cœur et à Sol en si, notamment.
Citant les artistes qui l'ont influencé, tels Georges Brassens, Léo Ferré ou Bob Dylan, Alain Souchon collabore volontiers avec d'autres artistes, tels bien sûr Laurent Voulzy, mais aussi Michel Jonasz, Louis Chedid, Jane Birkin et bien d'autres. Il est aussi connu pour parsemer ses textes de références à des personnes qui l'ont marqué, tels Somerset Maugham, Théodore Monod, Ava Gardner, Bob Dylan, Françoise Sagan, Arlette Laguiller...
Alain Souchon a été un acteur remarqué dans plusieurs films, Je vous aime, Tout feu, tout flamme, L'Été meurtrier. Paradoxalement, il se considère lui-même comme « pas fait pour ça ».
La chanson Parachute doré extraite de son dernier album Écoutez d'où ma peine vient dont la sortie a eu lieu en décembre 2008, a été temporairement disponible gratuitement, en version complète, en téléchargement légal sur son site officiel.
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