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Au milieu des années ’90, alors que déferle sur le Québec une vague punk rock sans précédent et que la scène alternative québécoise se consolide avec ses Banlieue Rouge, Grim Skunk et Groovy Aardvark, un jeune groupe punk intransigeant commence à brasser les entrailles de la Vieille Capitale : Mort Aux Pourris, alias MAP. Se commettant autant devant les punks se réclamant de la vieille garde (SubHumans, Sex Pistols) que devant les adeptes de la nouvelle vague (Green Day, NOFX), MAP séduit la jeunesse de Québec par ses spectacles qui allient humour sarcastique et discours politisés.
Suite à la parution de son premier démo Pourri,ie en 1996, MAP commence à se faire connaître un peu partout dans la province en proposant un punk-ska engagé, lequel se concrétise par la production d'un EP raillant la musique populaire de l'époque, Wallstreet Boys (1997). Le groupe gagne en popularité en mettant de l’avant à la fois son côté festif, avec sa reprise de «J’ai du bon fromage au lait», et son côté politisé avec la chanson Effort de guerre, qui fait le pont entre la vieille et la nouvelle vague punk.
C'est toutefois à l'aube du nouveau millénaire que MAP prend un essor significatif avec la sortie du revendicateur Injustice for All (1999), un album ska-punk voulant reproduire le paradoxal esprit divertissant et conscientisant qui fait la renommée de MAP en spectacle. Multipliant alors les premières parties des Satanic Surfers, Randy, Suicide Machines et autres BigWig, MAP voit les rangs de ses fans gonflés davantage. À travers une série interminable de spectacles les menant de Gaspé à Winnipeg, le groupe trouve le temps de consigner ses préoccupations sociales dans un deuxième album long, The Final Answer (2001), un album plus punk qui traduit un désillusionnement face à un système basé sur l’exploitation. La participation de MAP au Contre-Sommet-des-Amériques avec leurs compagnons d’armes Propagandhi et Vulgaires Machins, avec qui ils partageront également la scène du Spectrum, constitue le point culminant du lancement de cet album.
À la fin 2001, gonflé de l’arrivée d’un nouveau membre et marqué par les événements de l’actualité internationale, MAP commence déjà à composer de nouvelles chansons, qui se retrouveront sur leur troisième album long, La masse critique (2003). Le lancement de cet album prend une ampleur inestimée avec la participation à la tournée de l'émission 1,2,3… punk. MAP profite de la tribune offerte pour faire connaître ses deux premiers extraits vidéo, Tel père, tel fils et 26 décembre dans un centre d’achat. La séquence débutée en septembre 2003 culmine au mois de mai 2004 avec une première tournée de trois semaines en sol français.
En 2005, après avoir fêté ses 10 ans d'existence, MAP voit un de ses membres fondateurs quitter le groupe. Néanmoins, les membres qui demeurent décident de continuer l’aventure mapienne en prenant une année de recul pour préparer leur prochain album. Ainsi, après avoir réchauffé les sièges de plusieurs studios en 2005, MAP compte revenir en force en 2006 en brûlant les planches des scènes du Québec dès l’automne. Repose en paix, le quatrième album long du groupe, produit avec l’aide de Franz Schüller (Indica Records, Grim Skunk) à la réalisation et l’équipe Frank Joly / Jérôme Boisvert (Les Trois Accords, eXtério, Subb) à la sonorisation, sera lancé le 19 septembre 2006 sur l’étiquette SLAM Disques