L'histoire de Death in June est en fin de compte celle d'un seul homme et de sa vie, Douglas Pearce, avec l'exploration de ses expériences, ses sentiments, ses intérêts, ses obsessions, ses rêves, sa sexualité... en fait, son entière existence, canalisée, et projetée à travers son propre véhicule d'expression, Death in June. Douglas P est Death in June.
C'est un voyage qui commença avec le groupe punk de la fin des années 70, gauche, émulation prêchant un programme d'extrême gauche qui, ironiquement, s'est rapidement transformé en "l'investigation du fascisme", dont s'est ouvertement déclaré la première incarnation de gauche in June. Et bien sur il ne faut pas oublier leur fétichisme de l'uniforme qu'ils venaient d'acquérir publiquement.
Avec le renvoi de Tony Wakeford vint la seconde et la plus électronique des incarnations de cette formation mouvante. Le changement majeur d'accentuation dans les paroles réfléchit l'amitié grandissante entre Douglas P et David Tibet, qui a depuis collaboré à tous les projets majeurs de DIJ. L'album "Nada!" amena avec lui les premières traces de misanthropie, qui devinrent courantes dans tous les futurs enregistrements de Death in June.
En 1985, avec le départ de Patrick Leagas, Douglas P décida de persévérer seul, appelant des amis quand il en a besoin. Cette décision retira le meilleur du concept Death in June dans ses premières sorties "solo". Ce sont les albums "The world that summer" et "Brown book", probablement les meilleurs, indéniablement les plus beaux et les plus tristes de tous. Profondément marqués par les révélations et l'inspiration que Douglas P découvrit dans les pages de Mishima et Genet, ces albums furent aussi influencés dans une certaine mesure par son premier contact avec les runes et la magie. Son association avec Boyd Rice conduisit à l'inclusion de quelques assauts cauchemardesques et post-industriels sur l'album suivant, "The wall of sacrifice", une affaire très sombre, déprimante et pleine de colère, montrant Douglas P dans les profondeurs de l'abattement.Comme s'il avait abandonné le combat et se noyait dans le néant.
Cette association culmina dans l'album "Music Martinis & Misanthropy", rempli de préjugés incomparables et de haine envers l'humanité. C'est un charmant cadeau pour quelqu'un que vous aimez vraiment! Après une kyrielle d'albums lives semi-officiels, de rééditions, de compilations, "But what ends..." contient les premiers nouveaux travaux depuis quatre ans, et continue de développer les thèmes précédents. Ce voyage s'est-il terminé avec cette sortie?
Un seul homme peut y répondre. De toutes façons, Douglas P laisse derrière lui une marque et un message au monde que peu de gens d'aujourd'hui pourraient envier. Des souvenirs de lui et de sa musique vivront dans nos coeurs et nos rêves pour toujours. Mais sommes nous ses disciples? Exorcisons nous de vieux démons? Commençons nous une nouvelle voie, une nouvelle vie aujourd'hui? Mais quel est son évangile où nous pouvons chercher des éclaircissements? Le message, s'il y en a un, et son sens sont bien cachés sous des paroles peu claires et complexes. Ce malentendu, comme les symboles qu'utilise DIJ, a résulté en stigmates lancés par des personnes qui ne connaissent pas le sujet. Mais doivent-ils ou devons nous nous préoccuper de cela? Car au travers de ses paroles, nous capturons Douglas P dans ses moments de désespoir, d'espoir, de tristesse d'amour qui nous captivent, nous embrassent et nous nous abandonnons, devenant une seule et même personne. Pourtant, tirons nous de la force de ce partage? Nous gagnons un aperçu de son monde et c'est de la façon dont vous interprétez et appliquez ce que vous avez trouvé que vient peut être cette force, cette vérité, à propos d'une vie de douleur. Mais nous restons toujours avec la prise de conscience finale que "c'est le mieux qu'il adviendra".
Maintenant, Douglas P continue de se battre pour trouver la joie qui se cache dans cette vie. C'est toujours son seul but, qu'il poursuit à travers l'amour et la mort. Comme le Christ, si quelque homme a tant souffert pour les autres, Douglas P l'a fait! Nous l'aimons, nous l'honorons, nous le martyrisons, et je ne peux honnêtement dire qu'une autre personne a eu un tel impact dramatique sur ma vie comme Douglas P l'a eu.
Voici Death in June, les portes du paradis ou de l'enfer?
A vous de décider
Robert, Little Chalfont, 1994
From: http://www.deathinjune.org/wiki/index....