France Gall

Chansons contre la Guerre de France Gall
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France GallIsabelle Gall, nota con lo pseudonimo di France Gall, è stata la ragazzina acqua e sapone francese degli anni '60; un po' la si potrebbe paragonare a Gigliola Cinquetti. Rimandandovi alla seguente ed esauriente biografia in francese, merita comunque ricordare il suo incontro con Serge Gainsbourg, che scrisse per lei, con notevole perfidia, una canzone assai...ricca di doppi sensi sin dal titolo ("Les sucettes", ovvero sia "I lecca-lecca" che "I pompini"), doppi sensi chiarissimi a tutta la Francia (che decretò alla canzone un successo senza precedenti, lanciando comunque la Gall nell'olimpo della canzone), fuorché, probabilmente, alla giovanissima interprete, che continuava a cantare la canzone credendo che parlasse esclusivamente di lecca-lecca...

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A l'instar du couple Jane Birkin et Serge Gainsbourg, il est très difficile de parler de France Gall sans évoquer Michel Berger. D'abord jeune chanteuse ingénue dans les années 60 sous l'aile de Gainsbourg (encore lui.), elle lie son existence artistique et personnelle à Michel Berger, brillant auteur-compositeur. Grâce à lui, France Gall connaît une carrière pleine de succès.





Isabelle Gall naît le 9 octobre 1947 à Paris. Elle est issue d'une famille de musiciens puisque son grand-père était le co-fondateur d'une célèbre formation de jeunes chanteurs, les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Sa mère Cécile chante également. Mais c'est son père Robert Gall qui connaît une certaine notoriété dans le milieu musical par les textes qu'il a écrits pour de célèbres interprètes dont Charles Aznavour ("La Mama") et Edith Piaf.

Dès son enfance, elle apprend le piano et la guitare et avec ses frères, forme un petit ensemble maison. Grâce à son père, elle enregistre un premier titre à 15 ans. Sorti en septembre 63, le titre "Ne sois pas si bête" se vend à 200.000 exemplaires et Isabelle, devenue France, se fait très vite un nom dans le monde des yé-yé, courant musical très en vogue à l'époque, mêlant rythmes anglo-saxons et variété française.


Serge Gainsbourg

Désormais lancée dans la chanson, France Gall quitte l'école et sort un second 45 tours en 1964. Ecrit par son père, cette chanson "Sacré Charlemagne" fait de France une concurrente pour les vedettes de l'époque, Sheila ou Sylvie Vartan. C'est alors, que la jeune fille rencontre Serge Gainsbourg. Ce dernier est alors un auteur-compositeur-interprète connu et reconnu. Certaines de ses chansons sont déjà des classiques du répertoire français. Pour France Gall, Gainsbourg commence dès 63, à écrire de nombreux titres aux textes espiègles et faussement naïfs.

En 1965, leur collaboration fait la une des journaux puisque France Gall remporte le Prix Eurovision de la Chanson. Devant 150 millions de téléspectateurs et en direct de Naples, la jeune chanteuse concourt au nom du Luxembourg (!) le 20 mars 65 avec le titre "Poupée de cire, poupée de son". Cette chanson est un énorme succès commercial à travers toute l'Europe. Elle finit d'ailleurs par l'enregistrer en six langues. A la suite de l'Eurovision, elle signe un contrat de cinq ans avec le label allemand Teldec et voit sa carrière décoller dans ce pays.

L'année suivante, nouvelle réussite avec "les Sucettes", chanson qui reste dans les annales de l'époque pour le double sens des paroles écrites par un Gainsbourg inspiré et interprétées par une France Gall qui semble n'avoir pas saisi l'humour singulier du grand Serge, à ce moment-là. Leur collaboration cessera avec deux titres "Nefertiti" et "Teenie Weenie Boppie".

Pour France Gall, cette époque n'est pas un bon souvenir et elle ne l'évoque que très rarement. En dépit d'un succès commercial précoce, elle est encore une jeune fille immature et très protégée, ne profitant guère de sa notoriété. Les médias ne sont pas tendres avec elle. Elle se sent seule et mal dans sa peau. Elle considère qu'elle ne profite pas de sa jeunesse.

En 1966, elle a 19 ans et est élue Chanteuse pop française n°1. Puis, elle interprète un ultime tube en 1967, "Bébé Requin", co-signé Jo Dassin. Après ce 45 tours, France Gall disparaît de l'actualité musicale. Elle apparaît pour quelques duos peu intéressants avec l'acteur Maurice Biraud ("la Petite") et la comédienne Mireille Darc ("Ne cherche pas à plaire", 1967). Si elle ne chante plus guère, elle ne quitte pas pour autant le milieu de la chanson. En effet, elle connaît une brève histoire sentimentale avec Claude François, puis partage pendant quatre ans la vie de Julien Clerc de 70 à 74.

Durant cette période, elle quitte également son label Philips.



Michel Berger

L'année 1974 est essentielle dans la vie personnelle et professionnelle de la jeune femme. Cette année-là, elle rencontre Michel Berger, un auteur-compositeur brillant, qui après quelques vagues succès dans les années 60, s'est fait remarquer au début des années 70 grâce à son travail avec Véronique Sanson (production de son premier album "Amoureuse") et Françoise Hardy ("Message personnel").

Berger et France Gall ne se quitteront plus. Pour France Gall, cette rencontre est le point de départ d'un renouveau spectaculaire dans sa carrière. Michel Berger lui crée un répertoire sur mesure, dont le premier titre "la Déclaration" en 1974, est le premier tube d'une longue série. Tous les albums de France Gall recèleront des tubes. En 1975, sort le tout premier chapitre de son travail avec Michel Berger, soit l'album éponyme "France Gall". Outre "la Déclaration", on y découvre "Samba Mambo" ou "Comment lui dire ?".

Le couple se marie le 22 juin 1976 à Paris.


Tubes à vendre

Très régulièrement, Michel Berger écrit une fois pour lui, une fois pour son épouse. Mais dans les premières années de leur collaboration, France Gall l'inspire assez pour qu'il écrive deux albums en une année. En 77, sort "Dancing Disco" dans lequel France Gall interprète de nouveaux succès de son répertoire : le très dansant "Musique", ou sur un mode plus tendre "Si maman si". Puis en 1980, paraît "Paris-France" avec "Besoin d'amour" et surtout le méga-tube, "Il jouait du piano debout", texte qui évoque à demi-mots l'Anglais Elton John.

1978 est l'année de création de l'opéra-rock "Starmania" écrit en duo avec le Québécois Luc Plamondon. Dans le rôle de Cristal, France Gall fait bien sûr partie de la première distribution aux côtés de Daniel Balavoine, et des Canadiennes Diane Dufresne et Fabienne Thibault. L'album qui sort en 78, puis le spectacle créé en 79 au Palais des Sports, sont d'énormes succès. Au long des vingt années suivantes, de nombreuses versions se succéderont sur scène et sur disques et certains titres de l'opéra deviennent de vrais classiques.

Après la naissance de Pauline le 14 novembre 1978, et la triomphale parenthèse de Starmania, France Gall retrouve le chemin des meilleures ventes de 45 tours en 1980 avec le titre "Donner pour donner", qu'elle chante aux côtés d'Elton John. Cette chanson, co-signée Michel Berger/Elton John n'apparaît sur aucun album afin d'accentuer l'aspect événementiel du duo.


La scène

A cette époque, France Gall commence à travailler sur un spectacle. En dépit des nombreux succès alignés depuis sa rencontre avec Berger, elle n'est pas montée sur scène. C'est chose faite en 1978 avec le show "Made in France" mis en scène par Michel Berger au Théâtre des Champs-Elysées puis au Palais des Sports. Pendant cinq semaines, France Gall fait salle comble. Mais cette performance devient une épreuve et épuise la jeune femme à tel point qu'elle plonge dans une dépression qui va l'obliger à un repos de plusieurs mois.

En 1981, France Gall sort un quatrième album, "Tout pour la musique". Comme toujours, on y trouve quelques tubes dont cette fois, "Résiste" et "Diego libre dans sa tête".

Le 2 avril 81, naît Raphaël, deuxième enfant du couple Berger-Gall.

On la retrouve en 1984 pour un nouvel album, "Débranche", et une nouvelle expérience scénique au Zénith. Cette fois, elle reste...deux mois à l'affiche à partir du 11 septembre. C'est un vrai succès.



L'Afrique

Au cours des années 80, le monde du showbiz consacre une large part de son temps à ce qu'on appelle alors, le "charity-spectacle", soit le spectacle et la musique au service des ouvres humanitaires. Michel Berger et France sont très actifs dans ce domaine et participent à de nombreuse actions. En 1985, c'est l'époque de la famine en Ethiopie. A l'instar des artistes américains, les Français écrivent et enregistrent un titre au profit de la lutte contre cette tragédie ("Chanteurs sans frontières", Langolff/Séchan). Berger et Gall sont de l'aventure aux côtés du gratin des chanteurs du moment.

En outre, France Gall et Michel Berger s'engagent dans une action plus précise nommée "Action Ecoles", dont le principe est de collecter du riz auprès des écoliers et de leur famille dans le but d'envoyer le tout dans les régions rongées par la famine. Daniel Balavoine et l'acteur Richard Berry font également partie de cette expérience.

Mais en janvier 1986, le chanteur Daniel Balavoine se tue dans un accident d'hélicoptère au-dessus du Mali lors du rallye Paris-Dakar auquel il participait au nom d'une association humanitaire. Le couple Berger/Gall, très ami du chanteur, est profondément affecté de cette disparition.

L'année suivante, France Gall réapparaît sur la scène musicale avec un album, "Babacar", en partie inspiré de cette expérience vers l'Afrique. La chanson-titre évoque l'avancée du désert sur les terres cultivables. Quant à la chanson "Evidemment", elle est écrite en souvenir de Daniel Balavoine.

Cet album est suivi de trois semaines de concerts au Zénith, puis d'une longue tournée française. Un double album live paraît dans les mois qui suivent sous le nom de "le Tour de France 88".


Epreuves, chagrin et chansons

En 1992, l'actualité musicale française est mobilisée par l'événement que constitue l'album "Double jeu", album commun du couple France Gall et Michel Berger. Bien sûr entièrement écrits par Michel Berger, les dix titres sont interprétés à deux voix par le couple/duo. Le premier extrait tiré du CD est "Laissez passer les rêves", suivi de "Superficiel et léger".

Au mois de juillet 92, le couple annonce une série de spectacles parisiens à la Cigale à l'automne. Mais ce projet ne se réalisera jamais. Au cours de leurs vacances d'été dans leur maison de Ramatuelle à quelques kilomètres de St Tropez, Michel Berger est victime d'un infarctus fatal. Il meurt le 2 août à 44 ans. Véritable choc pour sa famille, c'est également une perte de taille pour la chanson française.

France Gall, en dépit de son chagrin, choisit cependant de remonter sur scène dès l'année suivante. Elle se produit dans la plus grande salle parisienne, à Bercy, en septembre 93. Le spectacle fait salle comble pour des concerts lourdement chargés d'émotion.

Privée de son compositeur exclusif, France Gall continue inlassablement de chanter son répertoire. Elle participe à de nombreux hommages, toujours très entourée par des amis du spectacle. Fin septembre 1994, elle monte sur la scène très classique de la salle Pleyel pour un concert plus acoustique. Puis, elle décide de s'installer pendant plusieurs mois à Los Angeles avec ses enfants dans le but d'enregistrer un album bien sûr signé Berger. Elle réenregistre ainsi des titres écrits pour elle, mais aussi chantés initialement par Berger comme "les Princes des Villes" ou "Que l'amour est bizarre". L'album se clôt sur "Message personnel", écrit à l'origine pour Françoise Hardy.

L'album sort en 1995 et se nomme "France". Du 5 au 17 novembre 1996, France Gall retrouve l'Olympia à Paris puis tourne à travers la France jusqu'en décembre. Début 1997, c'est pour la télévision qu'elle donne un concert acoustique. Pour l'occasion, elle invite Charles Aznavour pour interpréter bien sûr "la Mamma".


En dehors du show-biz

Durant l'hiver 97, la fille de France Gall et de Michel Berger, Pauline, meurt à l'âge de 19 ans. Cette disparition affecte beaucoup la chanteuse. Elle vit dorénavant en dehors du show-biz et ne souhaite pour le moment reprendre ses activités professionnelles et artistiques. Le 11 octobre 99, elle assiste quand même au mariage de Michel Sardou. A cette occasion, elle revoit ses amis dont Johnny Hallyday. Le 15 août 2000, elle lui fait une surprise en venant chanter avec lui sur la scène de l'Olympia et reprend "Quelque chose de Tennessee" avec lui.

Pour trouver la paix, France Gall se retire souvent dans la maison qu'elle a achetée au Sénégal.

En décembre 2001, la maison de disques Polydor met en vente sur le marché un coffret réunissant les enregistrements Philips des années 60, soit 74 chansons. Des célèbres "Sucettes" de Gainsbourg à la plus méconnue "Nefertiti", elles rappellent que France Gall fut une des artistes majeures de la pop française des années 60.

Décembre 2001

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