La création de l'ACS (Associu Culturali Surghjenti) en 1978, association culturelle issue du mouvement général qui anime la Corse dans les années soixante-dix, voit en son sein les germes du groupe SURGHJENTI. Toute une génération, marquée par les événements d'Aléria et le climat politique de l'époque, provoque la naissance d'une quantité de regroupements associatifs, les uns éphémères, les autres plus pérennes, mais tous particulièrement créatifs.
Les groupes les plus actifs à l'époque sont aujourd'hui encore très prolifiques : Canta u Populu corsu, I Muvrini, A Filetta, Surghjenti, Caramusa
Jouissant d'une large popularité, ils parviennent pour certains à s'exporter au-delà de nos frontières (Suisse, Belgique, Sardaigne, Italie, Angleterre et même Amérique du Nord) et couvrent les médias. A l'origine de leur succès, une résurgence des usages traditionnels, illustrée en Corse par le Riacquistu, fait l'événement.
A Porto-Vecchio, SURGHJENTI s'organise dès 1979 autour d'un homme charismatique, Natali VALLI, qui écrit toujours pour le groupe. Avec lui, les premières énergies de jeunesse sont canalisées pour faire de SURGHJENTI une formation forte de sa technicité. La maturité des chanteurs et des musiciens, originaires d'Alta-Rocca et de la Plaine, est unanimement reconnue.
Les années 80 mènent SURGHJENTI à la postérité. Quatre albums viennent illustrer une florissante croisade musicale polyphonique. Malgré la révélation du Festival de la Cité de Lausanne, cette lumineuse décennie s'achève par une ultime apparition sur scène en fin 1989. Après un silence de près de deux ans, le groupe corse se reforme autour de deux anciens membres, Guy Canarelli (chant et guitare) et Pascal Morandini (chant). Viendront compléter la formation Jean-Paul Mangion (chant et guitare) et Jean-Noël Profizi (chant). Ces quatre artistes composent le groupe SURGHJENTI tel que nous le connaissons aujourd'hui