Georges Brassens: Les passantes
GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCGOriginale | La versione spagnola trascritta dal Video YouTube |
GEORGES BRASSENS: LES PASSANTES Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulut rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal [*] A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant A ces timides amoureuses Qui restèrent silencieuses Et portent encor votre deuil A celles qui s'en sont allées Loin de vous, tristes esseulées Victimes d'un stupide orgueil [**] Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir | LAS TRANSEÚNTES Quiero dedicar este poema a todas las mujeres que amamos durante algunos instantes secretos. A las que conocemos apenas, que un destino indiferente se lleva y que no volveremos a encontrar. A la que vemos aparecer un segundo en su ventana y que rápidamente se desvanece. Pero cuya esbelta silueta es tan graciosa y delicada que nos quedamos maravillados. A la compañera de viaje cuyos ojos, encantador paisaje hacen parecer corto el camino. Que somos los únicos en comprenderla y que aún así dejamos que baje sin haber rozado su mano. A las que ya están comprometidas y que viviendo horas grises cerca de un ser demasiado diferente, nos han, inútil locura, dejado ver la melancolía de un futuro desesperante. Queridas imágenes percibidas, esperanzas frustradas de un día, estaréis en el olvido mañana. Con solo un poco de felicidad que tengamos, es raro que nos acordemos de los episodios del camino. Pero si te han faltado en la vida, soñamos con algo de envidia con todas estas dichas divisadas, en los besos que no osamos tomar, en los corazones que deben esperarnos, en los ojos que jamás hemos vuelto a ver. Entonces, en los noches de lasitud, que pueblan nuestra soledad con los fantasmas del recuerdo, lloramos los labios ausentes de todas las bellas transeúntes que no supimos retener. |
[*] Georges Brassens n'a jamais chanté ces couplets dans les versions qu'il a enregistré pendant sa vie. Le premier de ces deux couplets a été interprétée pour la première fois par Maxime Le Forestier. Le texte dans son intégralité (sur la même musique) a été enregistré en interprété en 1998 par Richard Parreau.
Georges Brassens non ha mai cantato queste strofe nelle versioni che ha interpretato e inciso in vita. La prima delle due strofe è stata interpretata per la prima volta da Maxime Le Forestier. Il testo completo (sulla stessa musica) è stato inciso e interpretato nel 1998 da Richard Parreau.
[**] v. n. 1