Le pietre in tasca
Radici nel CementoOriginale | Version française – Les Pierres en poche – Marco Valdo M.I. – 20... |
LE PIETRE IN TASCA Loro fanno promesse che non vogliono mantenere per saziare la loro fame la loro brama di potere, sono uomini piccoli piccoli ma si credono giganti, megalomani ridicoli a tratti anche inquietanti, sono forti coi deboli ma deboli coi forti, pronti a uccidere per calcolo e se ne fottono dei morti, sono al comando di mute di mastini che sciamano per le strade con istinto d'assassini, sono iene rognose affamate di carogne, pantegane pelose appena uscite dalle fogne e allora bum bum, la rabbia avvampa già! te lo dico bum bum, e la fiamma sale, e ancora bum bum, la rabbia avvampa già! lo ripeto bum bum, e il fuoco sale! succhiano il sangue a chi lavora, fanno affari con chi sfrutta, raschiano il fondo fino a quando ogni risorsa non è distrutta, danno la mancia a chi ubbidisce bastonate a chi protesta, ordini precisi di spaccarti in due la testa, sguazzano nell'oro accumulato con gli inganni, immuni ad ogni legge perchè sono dei tiranni, amici della mafia e della criminalità, sono la feccia dell'umanità e allora bum bum, la rabbia avvampa già! te lo dico bum bum, e la fiamma sale, e ancora bum bum, la rabbia avvampa già! lo ripeto bum bum, e il fuoco sale! Nostra è la fatica, nostro anche il sudore. Nostre le ossa rotte e gli occhi rossi dal dolore, nostri sono i morti caduti sul lavoro a loro invece il lusso, i bei vestiti il grano e l'oro, nostra la miseria, nostra l'ignoranza, nostro il sangue amaro e il cuore pieno di speranza, a loro vanno i frutti del travaglio quotidiano eppure se ne stanno sempre con le mani in mano e allora bum bum, la rabbia avvampa già! te lo dico bum bum, e la fiamma sale, e ancora bum bum, la rabbia avvampa già! lo ripeto bum bum, e il fuoco sale! Con le pietre in tasca... Con le pietre ed i bastoni non temiamo più i padroni: siamo i fasci siciliani, i fasci dei lavoratori, donne uomini e bambini, operai e contadini insieme agli universitari, carusi e solfatari le bandiere rosse al vento, di stare uniti ora è il momento perchè se vogliono piegarci, stavolta devono ammazzarci! | LES PIERRES EN POCHE Eux, ils font des promesses qu'ils ne veulent pas tenir pour assouvir leur faim, leur soif de pouvoir Ce sont des hommes petits petits mais ils se croient des géants, Ce sont des mégalomanes ridicules par moments aussi inquiétants, ils sont forts avec les faibles mais avec les forts, faibles, prêts à assassiner par calcul et ils se foutent des morts. Ils commandent à des meutes de mâtins qu'ils répandent dans les rues avec leurs instincts assassins. Ce sont des hyènes teigneuses affamées de charognes, de gros rats à peine sortis des égouts. Et alors, boum, boum La rage éclate déjà ! Je te le dis boum boum et la flamme monte, et encore boum boum, La rage éclate déjà ! Je le répète boum boum et le feu monte ! Ils sucent le sang de celui qui travaille, ils font des affaires avec qui exploite, ils raclent jusqu'au fond jusqu'à détruire toute ressource, ils donnent l'aumône à qui obéit, le bâton à qui proteste, des ordres précis de t'éclater la tête en deux, Ils se roulent dans l'or accumulé par leurs escroqueries, protégés contre toutes les lois car ce sont des tyrans, amis de la mafia et de la criminalité, Ils sont la lie de l'humanité. Et alors, boum, boum La rage éclate déjà ! Je te le dis boum boum et la flamme monte, et encore boum boum, La rage éclate déjà ! Je le répète boum boum et le feu monte ! Pour nous, il y a la fatigue Pour nous, aussi la sueur Pour nous, les os rompus et les yeux rouges de douleur Pour nous, il y a les morts tombés au travail À eux, par contre, le luxe, les beaux habits, le blé et l'or, Pour nous, la misère Pour nous, l'ignorance Pour nous, le sang amer, et le cœur plein d'espérance. À eux, les fruits de notre travail quotidien Et pourtant, ils tiennent toujours leurs mains en main. Et alors, boum, boum La rage éclate déjà ! Je te le dis boum boum et la flamme monte, et encore boum boum, La rage éclate déjà ! Je le répète boum boum et le feu monte ! Avec nos pierres en poche Avec nos pierres et nos bâtons, Nous ne craignons plus les patrons. Nous sommes les faisceaux siciliens, les faisceaux des travailleurs,(1) Femmes hommes enfants ouvriers et paysans Avec les universitaires, les manœuvres et les mineurs Nos drapeaux rouges au vent, C'est le moment d'être unis à présent, Car s'ils veulent nous faire plier, Cette fois, nous devons les abattre. |