Le grand-père d'Amérique
Marco Valdo M.I.Original | Versione francese di Marco Valdo M.I. |
LE GRAND-PÈRE D'AMÉRIQUE Il nonno d'America Siam tutti emigrati, siam tutti immigrati Siam venuti da tanti paesi Diversi, cosi strani Roland, il mio amico Il mio amico Roland conta Il nonno era andato in America, America e n'è rivenuto d'America, America Molto ricco, molto ricco Era il principio del secolo scorso Quando era partito Con la moglie e loro bambini Spinti per la fame, spinti dalla scarsità Dopo la guerra, la guerra finita Erano tornati lui, la moglie e i figli Come dappertutto nel paese, tutte le case della via Erano distrutte, diroccate Per la guerra, per la mancanza Come dappertutto nel paese, dopo la grande guerra, erano da vendere tutte le case della via. Il nonno americano ricco, molto ricco avrebbe dovuto comprarle Tutte, tutte le case della via Per rifarle tutte le case Avrebbe avuto per la famiglia Lavoro e serenità. Ma cosi, non l'ha fatto Ha comprato solo una sola E ha bevuto il resto. Dell'America, America Il nonno era tornato Ricco, troppo ricco Il nonno accendeva Il sigaro con un biglietto D'uno dollaro d'America Il nonno era tornato Ricco, troppo ricco Per uno anno solo, uno solo anno. Dopo non resta più ch'ha cercare un' lavoro Per uno centesimo l'ora. Era all'inizio del secolo scorso Qualche parte in Belgio. Il nonno troppo ricco Era d'un paese di Belgio. Siam tutti emigrati, siam tutti immigrati Siam venuti da tanti paesi Diversi, cosi strani Roland, il mio amico Cosi me l'ha contato. | Le Grand-Père d'Amérique Nous sommes tous des émigrés, nous sommes tous des immigrés Nous sommes venus de tant de pays Différents, si étranges Roland, mon ami Mon ami Roland m'a conté Ce qui suit Mon grand-père était parti En Amérique, en Amérique et il en est revenu Très riche, très riche C'était le début du siècle passé Quand il était parti avec sa femme et leurs enfants Poussés par la faim, poussés par la pénurie Après la guerre, la guerre finie Ils étaient revenus lui, sa femme et leurs enfants. Comme partout dans le village, toutes les maisons de la rue étaient détruites, écroulées par la guerre, par l'abandon. Comme partout dans le village, après la grande guerre, toutes les maisons de la rue étaient à vendre Mon grand-père américain riche, très riche aurait dû les acheter toutes, toutes les maisons de la rue pour les refaire, toutes les maisons Il aurait eu pour sa famille travail et sérénité. Mais il n'a pas fait ainsi Il en a acheté une seule et il a bu tout le reste. De l'Amérique, Amérique, Mon grand-père était revenu Riche, trop riche mon grand-père allumait son cigare Avec un billet d'un dollar Mon grand-père était revenu Riche, trop riche Pendant une seule année, un an seulement, Après il ne resta plus Qu'à chercher un travail A un centime de l'heure. C'était au début du siècle dernier Quelque part en Belgique. Le grand-père trop riche était d'un village de Belgique. Nous sommes tous des émigrés, nous sommes tous des immigrés Nous sommes venus de tant de pays Différents, si étranges. Roland, mon ami Me l'a conté ainsi. |