Estadio Chile
Víctor JaraVersione di Isabel Parra, costituita da un frammento di “Estadio C... | |
ESTADIO CHILE Nous sommes cinq mille ici Dans cette petite partie la ville. Nous sommes cinq mille. Combien sommes-nous au total Dans les villes et dans tout le pays ? Rien qu'ici, Dix mille mains qui sèment Et font marcher les usines. Tant d'humanité En proie à la faim, au froid, à la panique, à la douleur, À la pression morale, à la terreur et à la folie. Six des nôtres se sont perdus Dans les étoiles. Un mort, un battu comme jamais on n'aurait cru Qu'on puisse frapper un être humain. Les quatre autres ont voulu s'ôter Toutes leurs peurs, Un en sautant dans le vide, Un autre en se frappant la tête contre une mur, Mais tous affrontant la mort en face. Quelle épouvante suscite la face du fascisme ! Ils mènent au bout leurs plans avec une précision méticuleuse Sans se retourner. Les gouttes de sang pour eux sont des médailles. Le massacre est un acte d'héroïsme. Est-ce là le monde que tu as créé, Dieu ? Pour cela, tes sept jours de prodige et de travail ? Entre ces quatre murs, il y a seulement un nombre Qui n’augmente pas. Qui lentement rejoindra encore la mort . Mais soudain ma conscience me secoue Et je vois cette marée sans ressac Et je vois la pulsion des machines Et les militaires qui montrent leur visage de matrone Si plein de douceur. Et le Mexique, Cuba et le monde ? Qu'ils hurlent cette ignominie ! Nous sommes dix mille mains De moins qui ne produisent plus. Combien sommes-nous dans toute la patrie ? Le sang du camarade Président Frappe bien plus fort que leurs bombes et leurs mitrailles. Ainsi, notre poing frappera à nouveau. Chant, tu sais le mal que j'ai Quand je dois chanter la peur. Une peur comme celle que je vis Comme celle dont je meurs, une peur De me voir parmi tant et tant De moments d'infini Où le silence et le cri Sont les moyens de ce chant. Ce que je vois je ne l'ai jamais vu. Ce que j'ai senti et ce que je sens Feront éclore le moment… | AY, CANTO, QUÉ MAL ME SALES Ay, canto, qué mal me sales cuando tengo que cantar espanto. Espanto como el que vivo como que muero, espanto. Del verme entre tantos y tantos momentos de infinito en que el silencio y el grito son las metas de este canto. Lo que veo nunca vi, lo que he sentido y lo que siento hará brotar el momento... |