Lingua   

Estadio Chile

Víctor Jara
Pagina della canzone con tutte le versioni


Version française - ESTADIO CHILE – Marco Valdo M.I. – 2013 d'...
ESTADIO CHILE

Es sind fünftausend von uns hier
in diesem kleinen Stückchen Stadt.
Wir sind fünftausend.
Ich wüßte gern, wie viele wir sind
in den Städten und im ganzen Land?
Hier allein
sind zehntausend Hände, die pflanzen
und die Fabriken betreiben.
Wieviel Menschlichkeit
ausgesetzt dem Hunger, der Kälte, der Angst, der Qual,
der Unterdrückung, dem Terror, dem Wahnsinn?
Sechs von uns sind verloren
wie im Weltraum.
Einer tot, einer geschlagen, wie ich nie geglaubt hätte,
daß ein Menschenwesen geschlagen werden kann.
Die anderen vier wollten ihre Qualen beenden -
einer sprang ins Nichts,
einer schlug den Kopf gegen die Mauer,
aber alle mit dem starren Blick des Todes.
Was für ein Grauen die Fratze des Faschismus schafft!
Sie führen ihre Pläne mit der Präzision von Messern aus.
Ihnen ist alles gleich.
Für sie ist Blut wie ein Orden,
Schlächterei eine Heldentat.
O Gott, ist das die Welt, die du geschaffen hast?
Dafür deine sieben Tage voll Wundern und Taten?
In diesen vier Wänden gibt es nur eine Zahl,
die sich nicht vermehrt.
Die sich mehr und mehr nach dem Tode sehnt.
Aber plötzlich erwacht mein Gewissen
und ich sehe diesen Strom ohne Herzklopfen,
nur den Rhythmus von Maschinen
und die Militärs, die ihre Hebammen-Gesichter aufsetzen,
voller Zärtlichkeit.
Laßt Mexico, Cuba und die Welt
gegen diese Schändlichkeit protestieren!
Wir sind zehntausend Hände,
die nichts produzieren können.
Wie viele von uns im ganzen Land?
Das Blut unseres Präsidenten, unseres compañeros,
wird kühner kämpfen als Bomben und Maschinengewehre!
Auch unsere Faust wird wieder kämpfen.

Wie schwer ist das Singen,
wenn ich den Schrecken singen muß.
Den Schrecken, den ich lebe,
den Schrecken, den ich sterbe.
Mich selbst unter so vielen sehen
und so viele Augenblicke der Unendlichkeit,
in denen Schweigen und Schreie
das Ende meines Gesanges sind.
Was ich sehe, habe ich nie gesehen.
Was ich gefühlt habe und was ich fühle,
wird den Augenblick erschaffen ...

ESTADIO CHILE

Nous sommes cinq mille ici
Dans cette petite partie la ville.
Nous sommes cinq mille.
Combien sommes-nous au total
Dans les villes et dans tout le pays ?
Rien qu'ici,
Dix mille mains qui sèment
Et font marcher les usines.
Tant d'humanité
En proie à la faim, au froid, à la panique, à la douleur,
À la pression morale, à la terreur et à la folie.

Six des nôtres se sont perdus
Dans les étoiles.
Un mort, un battu comme jamais on n'aurait cru
Qu'on puisse frapper un être humain.
Les quatre autres ont voulu s'ôter
Toutes leurs peurs,
Un en sautant dans le vide,
Un autre en se frappant la tête contre une mur,
Mais tous affrontant la mort en face.
Quelle épouvante suscite la face du fascisme !
Ils mènent au bout leurs plans avec une précision méticuleuse
Sans se retourner.
Les gouttes de sang pour eux sont des médailles.
Le massacre est un acte d'héroïsme.
Est-ce là le monde que tu as créé, Dieu ?
Pour cela, tes sept jours de prodige et de travail ?
Entre ces quatre murs, il y a seulement un nombre
Qui n’augmente pas.
Qui lentement rejoindra encore la mort .

Mais soudain ma conscience me secoue
Et je vois cette marée sans ressac
Et je vois la pulsion des machines
Et les militaires qui montrent leur visage de matrone
Si plein de douceur.
Et le Mexique, Cuba et le monde ?
Qu'ils hurlent cette ignominie !
Nous sommes dix mille mains
De moins qui ne produisent plus.
Combien sommes-nous dans toute la patrie ?
Le sang du camarade Président
Frappe bien plus fort que leurs bombes et leurs mitrailles.
Ainsi, notre poing frappera à nouveau.

Chant, tu sais le mal que j'ai
Quand je dois chanter la peur.
Une peur comme celle que je vis
Comme celle dont je meurs, une peur
De me voir parmi tant et tant
De moments d'infini
Où le silence et le cri
Sont les moyens de ce chant.
Ce que je vois je ne l'ai jamais vu.
Ce que j'ai senti et ce que je sens
Feront éclore le moment…


Pagina della canzone con tutte le versioni

Pagina principale CCG


hosted by inventati.org