Santa Agueda
Voltairine De CleyreVersion française - SANTA AGUEDA – SAINTE AGATHE – Marco Vald... | |
Santa Águeda (Ove il torturatore Cánovas esalò l’ultimo respiro.) Santa Águeda, tu che fosti maledetta Dalla presenza d’un Dèmone in veste d’uomo, Sii benedetta, poi che sulle tue pietre scorse Sangue vampiresco nutrito d’amara tortura; Per le tue strade balenò tonante il fulmine, “Colpito!”, da un occhio all’altro prorompendo; E pur se dissero le labbra: “Assassinato!”, pur se tutte Le tue porte le attraversò un funebre carro Di nero rivestito, quel lutto ebbe un che di beffardo. Sii benedetta! Da te un grido si fe’ avanti: “Eppur la vendetta è amore! Odio è rinunciarvi! E batte la giustizia: morrà il torturatore!”. Pel suo sentiero attende, co’ suoi nervi d’acciaio, L’uccisore; “Entrambi bruceranno assieme”, uno Nella luce d’inferno inestinguibile, e della notte Infocata; e l’altro co’ piedi sovra quell’inferno, Con la candida fronte illuminata da’ raggi dell’alba. Filadelfia, agosto 1898. | SANTA AGUEDA – SAINTE AGATHE Sainte Agathe, toi que maudit La présence d’un démon en homme travesti, Bénie sois-tu, car coula sur tes pierres Le sang du vampire nourri de tortures amères ; Le long de tes rues, l'éclair a éclaté, "Touché !", d'un œil à l'autre, traversé, Bien que tes lèvres aient dit "tué", et que toutes tes portes Tendues de noir, faisaient une moquerie grimaçante. Bénie sois-tu ! le cri partit de toi : "La vengeance aime, le renoncement hait, Et la justice frappe : le tortionnaire mourra ;" Sur son chemin, le tueur aux nerfs d'acier se tait. "Et tous deux brûleront ensemble », unis dans la lumière L'un dans la nuit rouge et l’inconsommable enfer ; L’autre, le front clair et les pieds posés sur l'enfer. Philadelphie, Août 1898. |