Schnee zu Ostern
CochiseOriginale | Version française – NEIGE À PÂQUES ! – Marco Valdo M.I. – 2018 ... |
SCHNEE ZU OSTERN | NEIGE À PÂQUES ! |
Der erste Tag dieser Reise Führte mich in die Vergangenheit Mit Bildern und Schildern Und toten Gesichtern Zeichen der Vergessenheit Der Sturm war kalt und der Regen nervte Ich warf einen letzten Blick In die Runde einer längst vergangenen Zeit Ich wusste, ich komm nie mehr zurück! | Le premier jour de ce voyage M’a conduit dans le passé Avec des peintures, des images Et des visages de trépassés ; Signes de l’oubli : Le froid, l’orage Et la pluie pleine d’ennui. J’ai jeté un dernier regard Aux vestiges d’un temps disparu Et depuis longtemps révolu ; Je savais que plus jamais Je ne reviendrais ! |
Am zweiten Tag war's wie's immer war Mit Dreck und Beton und Abgasen Meine neue Heimat auf der Autobahn Kein Blick zurück und nur rasen Die unendliche Schnur durch ein sterbenes Land Das emsig sein eigenes Grab aushebt Über tote Flüsse und durch tote Wälder Wo der Modergeruch längst herweht! | Le deuxième jour, C’était comme toujours, Partout, la saleté et le ciment Et des gaz d’échappement Sur l’autoroute, ma nouvelle patrie. Pas de regard en arrière Et sur ce ruban infini foncer au travers D’un pays à l’agonie Qui creuse lui-même sa propre tombe Sur des fleuves morts et des forêts mortes Où l’odeur de décomposition du présent Règne depuis longtemps ! |
Schnee zu Ostern Schnee zu Ostern Panzer rollen durch ein Dorf Kinder am Straßenrand winken Häuser scheinen zu erzittern Schnee zu Ostern Schnee zu Ostern | Neige à Pâques ! Neige à Pâques ! Les chars traversent un village ; Sur le bas-côté, les enfants saluent ; Les maisons tremblent ; Neige à Pâques ! Neige à Pâques ! |
Der dritte Tag führte ins Reservat Wo man glaubt dass die Welt noch heil ist Wir schweben über's Wasser und leben den Traum Der Idylle, die längst nicht mehr da ist Bussarde kreisen zwischen Bäumen und Himmel Ein Reiher steht einsam und wartet, Wir atmen leicht im Rhythmus der Zeit Eine Ewigkeit bis er dann startet! | Le troisième jour nous mena Au sein de la réserve, Un lieu où on croit Que le monde est encore en bon état. Nous flottions sur l’eau et vivions le rêve – Une idylle, qui depuis longtemps n’est plus là. Des buses tournoient entre les arbres et les cieux, Un héron solitaire attend, Nous respirons au rythme Facile du temps. L’éternité commence À ce moment ! |
Am vierten Tag zur Startbahnmauer aus Beton Mit Steinen der Ohnmacht in den Händen Ein verwüsteter Wald, ein zerrissenes Land Mit Steckbrief und Parolen an den Wänden Die Sonne schien heiß und die Augen verbrannten Die Luft fiel zu schwer von dem Giftgas Ein ätzender Nebel auf unserm Rückweg Weit weg fielen wir müde ins Gras. | Le quatrième jour sur le béton De la piste de décollage des avions, Avec dans les mains, les pierres de l’impuissance, Une forêt ravagée, un pays déchiré Avec sur le mur, un avis de recherche. Le soleil a chauffé, Les yeux brûlés par le gaz toxique. L’air était trop dur à respirer ; Sur notre chemin pour rentrer Planait un brouillard caustique, Nous sommes tombés Dans l’herbe, épuisés. |
Schnee zu Ostern Schnee zu Ostern Wasserwerfer hinter der Mauer Kinder heulen vom Tränengas Bäume scheinen zu erzittern Schnee zu Ostern Schnee zu Ostern | Neige à Pâques ! Neige à Pâques ! Le Mur, canon à eau derrière ; Gaz lacrymogène : les enfants pleurent ; Les arbres tremblent ; Neige à Pâques ! Neige à Pâques ! |