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Argentina

Francesco Guccini
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OriginaleVersion française – ARGENTINE – Marco Valdo M.I. – 2015
ARGENTINAARGENTINE
Il treno, ah, un treno è sempre così banale se non è un treno della prateria
o non è un tuo Orient Express speciale, locomotiva di fantasia.
L'aereo, ah, l'aereo è invece alluminio lucente, l'aereo è davvero saltare il fosso,
l'aereo è sempre The Spirit of Saint Louis, Barone Rosso
e allora ti prende quella voglia di volare che ti fa gridare in un giorno sfinito,
di quando vedi un jumbo decollare e sembra che s'innalzi all'infinito.
Le train, ah, un train est toujours si banal
Quand ce n'est pas un train de la prairie
Ou un Orient Express spécial,
Locomotive de fantaisie.
L'avion, ah, l'avion est par contre aluminium de lumière,
L'avion, c'est véritablement un saut par-dessus le grand fossé,
L'avion, c'est toujours, le Baron Rouge, The Spirit of Saint Louis.
Alors vient l'envie de voler qui fait crier dans un jour épuisé,
Dès qu'on voit un gros porteur décoller et s’élever à l'infini.
E allora, perchè non andare in Argentina?
Mollare tutto e andare in Argentina,
per vedere com'è fatta l'Argentina...
Et alors, pourquoi ne pas aller en Argentine ?
Lâcher tout et aller en Argentine,
Pour voir comment est faite l'Argentine…
Il tassista, ah, il tassista non perse un istante a dirci che era pure lui italiano,
gaucho di Sondrio o Varese, ghigna da emigrante, impantanato laggiù lontano.
Poi quelle strade di auto scarburate e quella gente anni '50 già veduta,
tuffato in una vita ritrovata, vera e vissuta,
come entrare a caso in un portone di fresco, scale e odori abituali,
posar la giacca, fare colazione e ritrovarsi in giorni e volti uguali
Le taxi, ah, le chauffeur de taxi
Pas un instant ne perdit
Pour nous dire qu'il était un pur Italien,
Gaucho de Sondrio ou de Varese, caricature d'émigrant, enlisé au loin.
Ensuite, ces rues d'autos et ces personnes des années 50 déjà vues,
Plongée dans une vie retrouvée, vraie et vécue,
C'est comme entrer au hasard sous un portail de fraîcheur, escalier et odeurs habituels,
Poser la veste, prendre le petit déjeuner et se retrouver parmi les jours et des visages pareils.
Perchè io ci ho già vissuto in Argentina,
chissà come mi chiamavo in Argentina
e che vita facevo in Argentina?
Car moi, j'ai déjà vécu en Argentine,
Qui sait comment je m'appelais en Argentine
Et quelle vie j'avais en Argentine ?
Poi un giorno, disegnando un labirinto di passi tuoi per quei selciati alieni
ti accorgi con la forza dell'istinto che non son tuoi e tu non gli appartieni,
e tutto è invece la dimostrazione di quel poco che a vivere ci è dato
e l'Argentina è solo l' espressione di un'equazione senza risultato,
come i posti in cui non si vivrà, come la gente che non incontreremo,
tutta la gente che non ci amerà, quello che non facciamo e non faremo,
anche se prendi sempre delle cose, anche se qualche cosa lasci in giro,
non sai se è come un seme che dà fiore o polvere che vola ad un respiro.
Puis un jour, dessinant un labyrinthe de pas sur ces pavés étrangers
On s'aperçoit avec la force de l'instinct que ce ne sont pas les siens et qu'on ne leur appartient pas,
Tout est par contre démontre ce peu qui nous est donné à vivre.
L'Argentine est seulement l'expression d'une équation sans résultat,
Comme les lieux où on ne vivra pas, comme les gens qu'on ne rencontrera pas,
Tous ces gens qui ne nous aimeront pas, ce que nous ne faisons pas et nous ne ferons pas,
Même si on prend toujours des choses, même si on laisse quelque chose en route,
On ne sait si elle est graine qui donne des fleurs ou poussière qui vole d'un souffle.
L'Argentina, l'Argentina, che tensione! Quella Croce del Sud nel cielo terso,
la capovolta ambiguità d' Orione e l'orizzonte sembra perverso.
Ma quando ti entra quella nostalgia che prende a volte per il non provato
c'è la notte, ah, la notte, e tutto è via, allontanato.
E quella che ti aspetta è un'alba uguale che ti si offre come una visione,
la stessa del tuo cielo boreale, l'alba dolce che dà consolazione
L'Argentine, l'Argentine, quelle tension ! Cette Croix du Sud dans le ciel limpide,
L'inversion ambiguë d’Orion et l'horizon à l'air dépravé.
Mais quand pénètre cette nostalgie qu'on prend parfois pour l'improbable
C'est la nuit, ah, la nuit, et tout est parti, éloigné.
Ce qui attend est une aube pareille à celle qui s'offre à la vue,
La même que dans le ciel boréal, l'aube douce qui console.
E allora, com'è tutto uguale in Argentina!
Oppure, chissà com'è fatta l'Argentina,
e allora... "Don't cry for me, Argentina"...
Et alors, comme tout est pareil en Argentine !
Ou bien, qui sait comme est faite l'Argentine,
Et alors… « Don't cry for me, Argentine »…


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