Eppure soffia
Pierangelo BertoliOriginal | Version française – ET POURTANT, IL SOUFFLE – Marco Valdo M.I.... |
EPPURE SOFFIA E l'acqua si riempie di schiuma il cielo di fumi la chimica lebbra distrugge la vita nei fiumi uccelli che volano a stento malati di morte il freddo interesse alla vita ha sbarrato le porte un'isola intera ha trovato nel mare una tomba il falso progresso ha voluto provare una bomba poi pioggia che toglie la sete alla terra che è viva invece le porta la morte perché è radioattiva Eppure il vento soffia ancora spruzza l'acqua alle navi sulla prora e sussurra canzoni tra le foglie bacia i fiori li bacia e non li coglie Un giorno il denaro ha scoperto la guerra mondiale ha dato il suo putrido segno all'istinto bestiale ha ucciso, bruciato, distrutto in un triste rosario e tutta la terra si è avvolta di un nero sudario e presto la chiave nascosta di nuovi segreti così copriranno di fango persino i pianeti vorranno inquinare le stelle la guerra tra i soli i crimini contro la vita li chiamano errori Eppure il vento soffia ancora spruzza l'acqua alle navi sulla prora e sussurra canzoni tra le foglie bacia i fiori li bacia e non li coglie eppure sfiora le campagne accarezza sui fianchi le montagne e scompiglia le donne fra i capelli corre a gara in volo con gli uccelli Eppure il vento soffia ancora!!! | ET POURTANT, IL SOUFFLE L’eau se remplit d’écume et le ciel, de brumes ; La lèpre chimique détruit la vie dans les fleuves. Mortellement malades, les oiseaux volent avec peine. L’intérêt glacé a condamné les portes de la vie. Une île entière a trouvé dans la mer une tombe. Le faux progrès a voulu tester une bombe ; Puis, la pluie, qui devrait désaltérer la terre vivante, Lui apporte par contre la mort radioactive. Et pourtant, le vent souffle encore là-haut, Il vaporise l’eau à la proue des bateaux, Il susurre des chansons aux feuilles, Il embrasse les fleurs, mais jamais ne les cueille. Un jour, l’argent a découvert la guerre mondiale, Il a mis sa marque putride sur l’instinct bestial. Il a tué, brûlé, détruit en une ronde triste, Il a enveloppé d’un noir linceul toute la terre Et vite caché la clé d’inventions secrètes. Ainsi se couvriront de boue même les planètes, Se pollueront les étoiles, ira la guerre parmi les soleils. Ils appellent erreurs leurs crimes contre la vie. Et pourtant, le vent souffle encore là-haut, Il vaporise l’eau à la proue des bateaux, Il susurre des chansons aux feuilles, Il embrasse les fleurs, mais jamais ne les cueille. Et pourtant, il effleure les campagnes, Il caresse les flancs des montagnes, Il ébouriffe les cheveux des femmes ; Avec les oiseaux, il court à perdre haleine. Et pourtant, le vent souffle encore là-haut ! ! ! |