Auf dem Friedhof am Montmartre
Wolf BiermannVersion française – AU CIMETIÈRE DE MONTMARTRE – Marco Valdo... | |
AL CIMITERO DI MONTMARTRE | AU CIMETIÈRE DE MONTMARTRE |
Al cimitero di Montmartre piange il cielo invernale e io, con le mie scarpe leggere, salto oltre le pozzanghere in cui nuotano mozziconi che si aprono lentamente e cacche di cani parigini E così avevo già i piedi bagnati quando ho trovato la tomba di Heine. | Au cimetière de Montmartre Les cieux de l'hiver pleurent. Et moi avec mes petites chaussures, je saute Par-dessus les flaques, où nagent Les saletés qui se défont doucement Les crottes des chiens de Paris Et j'ai les pieds trempés, quand Je trouve la tombe d'Heine Henri. |
Sotto il marmo bianco gelano in esilio le sue ossa e con lui giace la signora Matilde così lui non gela più da solo. Ma lei non si chiama più Mathilde scolpito lì nel marmo è grande il suo gran nome e sotto soltanto: Signora Heine | Là, gèlent sous le marbre blanc, Au fond de l'exil, ses ossements. Avec lui, là, rêve Dame Mathilde Et ainsi, il n'est pas seul à geler. Mais elle ne s'appelle plus Mathilde Dans la pierre, on lit gravé Son grand nom, à lui, là, en grand, Et dessous : Madame Heine, uniquement |
E durante la guerra, quando i tedeschi inchiodarono la città sulla Senna alla croce uncinata li disturbava il nome di Henri Heine. E io non so come, ma so solo che venne cancellato però i francesi lo riscrissero una notte. | Quand les Allemands à leur arrivée, Ont planté leurs croix gammées Sur la ville aux bords de la Seine, Il les gêna ce nom d'Henri Heine ! Et moi je ne sais pas comment, mais je sais Ceci seulement qu'ils l'ont effacé Et qu'il fut réécrit Par des Français dans la nuit. |
Al cimitero di Montmartre piange il cielo invernale e io, con le mie scarpe leggere, salto oltre le pozzanghere in cui nuotano mozziconi che si aprono lentamente e cacche di cani parigini E così avevo già i piedi bagnati quando ho trovato la tomba di Heine. | Au cimetière de Montmartre Les cieux de l'hiver pleurent. Et moi avec mes petites chaussures, je saute Par-dessus les flaques, où nagent Les saletés qui se défont doucement Les crottes des chiens de Paris Et ainsi j'avais les pieds trempés, quand J'ai trouvé la tombe d'Heine Henri. |