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Tributo

Massimo Liberatori
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OriginaleVersion française – APOLOGIE DE L'ÂNE – Marco Valdo M.I. – 201...
TRIBUTOAPOLOGIE DE L'ÂNE
Alla fiera de S. Antogno le bestie erano tante
Ma ‘l somaro de richetto era la stella piu’ lucente
Lui l’aveva infiocchettato pe’ attiraje l’ attenzione
Pure monache e commari stavano li in ammirazione
Au foirail de l'autre semaine, les belles bêtes étaient nombreuses
L'âne de Richetto en était la vedette la plus lumineuse
Il était tout enrubanné pour faire bonne impression
Moines et commères en étaient perdus d'admiration
Ma de botto la capezza che teneva l’animale
Se trovo’ sciorta chissa’, forse ‘l nodo era fatto male
Il somaro li penzo’ “mo’ se sciala pe’ davvero
‘na somara la trovero’, je fo’ passa’ ogni penziero”
Tout à coup, le licol qui tenait l'animal
Se défit, on ne sait pourquoi, on avait dû le serrer mal,
Libéré, l'âne pensa, « S'ils veulent s'amuser, c'est leur droit.
« Je vais me trouver une ânesse, et qu'on ne m'en empêche pas ! »
Attenzione a quel somaretto, dopo nun diteme che ‘n ve l’ho detto!Gaffe le bourriquet s'est enfui
Et ne venez pas me dire que je ne vous l'ai pas dit !
Dalla cima de ‘na ripa il somaro giu guardava
Tante bestie differenti ma nessuna che rajava
Cosi’ se mise a corre tra il triste e l’ arrabbiato
Contro chi bestia ignorante da sempre l’ea chiamato
Du sommet de son talus, l'âne contemplait
Tant de bêtes amorphes dont aucune ne lui plaisait
Alors il se précipite triste et enragé
Contre ceux qui de toujours ignorant l'avaient renommé
Sul somaro mo’ de storie se ne dicono parecchie
Sia al sindaco che al prete pare mozzico’ le recchie
Pure a li signori e al messo communale
Pure a li dottori e alla guardia municipale
Sur cet âne , on dit bien du mal
Aux bourgeois, à tous leurs pareils
Jusqu'au tambour de ville, au garde municipal
Au maire, au prêtre, il mordit les oreilles
Attenzione a quel somaretto, dopo nun diteme che ‘n ve l’ho detto!Gaffe le bourriquet s'est enfui
Et ne venez pas me dire que je ne vous l'ai pas dit !
Sventajanno co’ ‘lle recchie il somaro non parlava
Ma tra mozzichi e coppiole nessuno risparmiava
Cosi’ tanta gente se senti’ rappresentata
Dal somaro de richetto che giustizia avea portata
Contre cette engeance arrogante, l'âne s'était enragé
De morsures et de coups, aucun d'eux n'était épargné
Et les gens en eux-mêmes approuvaient
L'âne de Richetto qui entre ses dents, la justice avait apporté
Una storia come questa ora avrete ricordato
Che da genova fabrizio la cantava su ‘n magistrato
Che tirato pe’ ‘na recchia da ‘n gorilla in mezzo a un prato
Gridava come chi a morte lui innocente avea mandato
Une histoire semblable, vous vous en rappelez...
Qu'à Gênes, Fabrizio chantait celle d'un magistrat
Qui, traîné par un gorille jusque dans un bois,
Criait comme l'innocent qu'à mort, il avait condamné
E canzoni come questa contro il potere e il male
Vengon bene e non si rischia se l’eroe e’ un animale
Cosi’ fece col gorilla brassens con fantasia
E cosi’ oggi col somaro fa la gente a casa mia
Dans toutes les nations, les chansons contre le pouvoir et le mal
Sont moins souvent censurées quand le héros est un animal
On rit encore de celle que fit Brassens avec le gorille
Ainsi de l'âne en mon pays, on fait aussi l'apologie.
Attenzione a quel somaretto………Attenti al gorilla!Gaffe au bourriquet... Gare au gorille !


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