Sogno albanese
Radici nel CementoOriginal | Version française – RÊVE ALBANAIS – Marco Valdo M.I. – 2010 ... |
SOGNO ALBANESE Lui si è comprato una nuova speranza vendendo tutto quello che ha per un bisogno di sopravvivenza per un destino lontano da là gli hanno parlato di un popolo amico cugino, fratello, che l'ospiterà gli hanno parlato di pane e lavoro di casa, decoro e di dignità. E finalmente una notte s'imbarca con la famiglia tanto spazio non ha sopra la nave la gente s'accalca come fosse l'Arca che li salverà... E spunta il sole in un porto italiano un posto più umano dove lavorar e poi quel popolo amico e fratello proprio sul più bello non li tradirà non lo vedi che pregano, parlano ridono e poi piangono sentili come baccaiano sperano, vivono, ora anche sorridono eccoli: adesso arrivano! Gli han messi tutti quanti dentro una stanza che è molto grossa ma finestre non ha lo chiaman centro di prima accoglienza lo fanno sempre con chi arriva qua. L'han perquisito, schedato, insultato gli han detto che a casa dovrà ritornar ma lui voleva solo pane e lavoro un poco di pace e di dignità. Nel capannone la gente non mangia meglio morire che indietro tornar. Se faranno i bravi gli daranno una mancia ma stai pur certo che lui tornerà... e se ne vanno col foglio di via che strano concetto di democrazia e poi quel popolo amico e fratello con il manganello li viene a cacciar non li vedi che... pregano, parlano, ridono e poi piangono sentili... come baccaiano, sperano, vivono, ora non sorridono non son poi così cattivi, o no? | RÊVE ALBANAIS Il s'est acheté une nouvelle espérance En vendant tout ce qu'il a Pour un besoin de survie Pour un destin loin de là. On lui avait parlé d'un peuple ami Cousin, frère, qui l’accueillera On lui a parlé de pain et de travail De maison, de décence et de dignité. Et finalement, une nuit, il s'embarque Avec sa famille il n'y a pas tant de place Sur le bateau; les gens s'entassent Comme si c'était l'Arche qui les sauvera... Et le soleil se lève dans un port italien Un lieu plus humain où travailler Et puis, ce peuple amical et fraternel Et certainement le trahira pas. Tu ne le vis pas qu'ils prient, parlent Rient et puis, pleurent. Tu les entendis qui grondent, Espèrent, vivent , maintenant même sourient Voici : à présent, ils arrivent ! On les a tous mis dans une salle Très grande, mais sans fenêtre Ils l'appellent Centre de premier accueil C'est toujours ainsi pour qui arrive là. Ils l'ont fouillé, fiché, insulté. Ils lui ont dit qu'il devrait retourner chez lui Mais lui, il voulait seulement du pain et du travail Un peu de paix et de dignité. Dans la baraque les gens ne mangent pas Mieux vaut mourir que retourner S'ils sont gentils, ils lui donneront quelque chose Mais tu peux être sûr qu'il retournera... Et ils s'en vont avec les papiers d'expulsion Quel étrange conception de démocratie Et quel peuple amical et fraternel Qui le chasse avec la matraque. Ne vois-tu pas qu'ils prient, parlent rient et puis, pleurent Écoute -les comme ils font du bruit, espèrent, vivent, maintenant ils ne sourient plus Sont-ils si mauvais ou non ? |