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La Cantagranda

Ivan Della Mea
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Version française – GRANDCHANT – Marco Valdo M.I. – 2010
Donne siamo qui a cantare il "Cristé"
per far andare bene i bachi da seta
se mi darete qualche uovo
faremo andare bene anche i bozzoli
se mi darete una palanca
faremo andar bene anche i bozzoli marci.
Donne siamo qui a cantare il "Cristé"
per far andare bene i bachi da seta

GRANDCHANT

Il y a tant de choses que je veux dire,
au vol comme l'abeille ou la vispa Teresa,
J'utilise un son doux et gentil
Pour que mon chant soit d'une grande longueur.

J'ai vu des lieux proches et lointains
J'ai vu un monde qui enseigne à mourir,
J'ai vu des prêtres manger des chrétiens
Et des prophètes compter les lires.

J'ai vu Ithaque revenir à Ulysse,
J'ai vu Ulysse retourner à sa mer,
« Quand je rentre, je pars », me dit-il,
« Et quand je pars, il me faut rentrer. »

J'ai vu des murs de pierre et je fatigue
À tirer des soirs de veilles constantes,
Là la parole est plane et amie,
Elle dit des choses sages et des soupirs aimants.

Et j'ai vu des dents d'excavatrices lascives
Crever les murs lissés à la main,
Des résultats magnifiques et des progrès
Y font des orphelins d'hier et demain.

J'ai vu des enfants trahis au berceau
Prêts pour la vie à quarante ans,
Riches de tout et de rien,
Victimes peut-être, peut-être tyrans.

Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie
Si vous donnez un œuf
Nous ferons réussir aussi les cocons
Si vous donnez un sou
Nous guérirons les cocons malades
Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie.

J'ai vu une cloche sans son
Et une pie-grièche chercher sa branche,
Elle disait : « À la vêprée, il n'y a plus de magie
Si même l'Ave ne trouve pas Marie. »

J'ai vu le merle taire son chant,
J'ai vu le saule tarir son pleur,
J'ai vu la rose du plus vieux rosier,
Se marier en mai avec le figuier.

J'ai vu un homme vêtu de blanc,
Venir presque chaque jour chez moi
Me dire : « Tu sais, je te vois un peu fatigué,
J'ai une place blanche exprès pour toi »

« Je ne peux pas », dis-je, « je dois avancer,
Je n'ai pas d'alpage et je suis berger,
Je chante avec les fous, les chats et la mer,
J'ai un temps pour la joie et un temps pour la douleur.

Et j'ai un bateau, et j'ai des voiles de secours
Pour graver la mémoire du passé et du présent,
Forza Giuan, car l'idée n'est pas morte,
Qui est camarade est fou et conscient. »

Mais le genêt me dit : « Berger,
Du col isolé, il n'y a plus d'infini
L'erreur errante est d'errer pendant des heures
Et de faire du vieux avec la fleur passée. »

Donne-moi, genêt, un vent levant,
Et l'aventure je l'ôte du rêve.
« Comment t'appelles-tu, berger chantant ?
Prénom : Rien, Nom : Besoin. »

Je connais les nuits souriantes à la vue
De ciels profonds parsemés d'étoiles,
J'ai découvert dans mon dieu communiste,
Un dieu qui a créé les plus belles choses.

Pauvre Dieu, qui pleure déconfit
Dans chaque banque que l'homme a consacré
Au dieu argent, au fils profit
Et au saint esprit du marché.

« La vérité », me dis-tu, ô saule,
«  Est que ça fait mal, fait mal de rêver,
On ne peut dire « La saison est ainsi
Et l'avenir », me dit-il, « est déjà grave. »

Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie
Si vous donnez un œuf
Nous ferons réussir aussi les cocons
Si vous donnez un sou
Nous guérirons les cocons malades
Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie.

J'ai vu la mer crier à la mouette
« Il est préférable que tu ailles à d'autres plages
Ici tu meurs éteint, c'est mieux à Milan
Tu y trouves ton content dans chaque quartier. »

Et la mouette vole au-dessus de la place
Des vieux et solitaires qui agitent leurs doigts,
Qui tue le temps, tue son esprit
Ce n'est pas ainsi qu'on achève la vie.

Et j'ai vu le jour des pas perdus
Sans un brin d'amour pour but,
Le temps vif égare les saluts
Seul le vers fait seulement la soie.

Et j'ai vu le déclin
D'une classe dite ouvrière,
Histoire et mémoire ne comptent plus,
Restent des bribes de satire gaie.

Et à siester les heures s'abêtissent,
Dit le surnuméraire sans travail,
Pour la misère qui rime avec douleur,
Il n'est pas de poète qui rende l'honneur.

Et j'ai revu la rose mariée
Sans parfum et aux pétales fanés
Épouser un figuier n'est pas une bonne idée
Si tu n'es pas de noix et les figues sont sèches.

J'ai vu le monde de la chanson
Faire des versets sonnants et trébuchants,
On gagne mieux, il y a plus d'inspiration,
Los compañeros sont tous chantants.

Et j'ai vu un signe de la poésie
Demander au bras une dernière veine
Adieu patience, c'est ainsi, qu'ainsi ce soit,
Ce n'est pas ainsi qu'on assomme la peine.

Et j'ai vu Beppe, de son nom Anarchie,
Tué avec fracas par une fenêtre
Pour qui sait la vérité, son destin est plus pervers
C'est un repenti qui lui tira dans la tête.

Et j'ai vu nos tuteurs de paix
Les blancs armés plus durs et plus prospères
Porter la guerre chez qui déjà succombe
N'étaient-ils pas blancs les lansquenets ?

Tout comme blanche est notre violence,
Tout comme est blanche notre culture,
Puisque la paix découle de la conscience,
Il reste à nier notre nature.

Mais toi, ô genêt, tu me dis encore :
« Comme ça fait mal, fait mal de rêver. »
Moi, rêve dur de chair , de tête
Le Grandchant peut encore chanter.

Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie
Si vous donnez un œuf
Nous ferons réussir aussi les cocons
Si vous donnez un sou
Nous guérirons les cocons malades
Mesdames nous venons chanter ici le « christ »
Pour mener à bien les vers à soie.

Et j'ai chanté les chœurs de la révolution
Pourtant de toujours une note sonnait faux
Là, entre les voix de grandes passions
Perçait le pouvoir et il chantait, il chantait

D'une voix claire, décidée, scandée,
Mais sans le bleu qu'on trouve dans l'amour,
Qui donne au chant un signe de vie,
Pour dire la joie, pour dire la douleur.

Pour dire la rage et la mélancolie,
La femme à l'homme, leur saison,
Le rythme est histoire, le son est poésie,
Et le chant enfin donne raison

Aux Calendes de mai d'oisiveté et de lenteur
De notre temps pour notre vie.
Cette chanson ne sera jamais finie
Et aucune certitude ne nous attriste,

Et à ma guitare d'ancienne protestation
Je demande seulement la corde bien tendue
Pour donner des sons de joie et de fête
À Grandchant et à des chants aux grandes aires.


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