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L’angelus

Jean-Baptiste Clément
Lingua: Francese


Jean-Baptiste Clément

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[1884]
Versi di Jean-Baptiste Clément.
L’autore della musica non è indicato.
Dedicata al pittore Jean-François Millet (1814-1875), autore di importanti opere, come “Les glaneuses” [Le spigolatrici, 1857] e – per l’appunto – “L’angelus” [1857-1859].
Rinvio al proposito all’introduzione fatta da Riccardo Venturi a Plegaria a un labrador di Vìctor Jara.



Je ne connais rien de plus lugubre que le tintement monotone de l'angelus le matin!
Comme il dit bien aux uns: Misère, servitude, résignation.
Comme il dit bien aux autres: soyez heureux et dormez en paix! On travaille pour vous.
Comme la cloche de l'angelus est bien la digne soeur de la cloche de l'usine et de l'atelier!
Depuis quelles existent, ces bavardes tapageuses qu'on a toujours poétisées n'ont cessé d'être les complices des ennemis de la raison, du progrès, de la justice et de la liberté.
Les cloches n'ont sonné pour le peuple que dans les grands jours: c'est qu'alors il sonnait lui-même!




Non conosco niente di più lugubre del tintinnio monotono dell’angelus al mattino!
Agli uni dice: Miseria, schiavitù, rassegnazione.
Agli altri dice: siate felici e dormite in pace! C’è chi va a lavorare per arricchirvi.
La campana dell’angelus è proprio la degna sorella della campana della fabbrica e dell’officina!
Da quando esistono, ‘ste pettegole rumorose tanto celebrate in versi non hanno mai smesso di essere le complici dei nemici della ragione, del progresso, della giustizia e della libertà.
Le campane non hanno mai suonato per il popolo che nei grandi giorni: ed era il popolo che le suonava!
Forçats de la mine et mangeurs de terre,
Serfs de l'atelier, frères de misère,
Je vais vous conter, sans parler latin,
Ce que l'angelus nous dit le matin.

Qu'il pleuve ou qu'il gèle,
Lève-toi bétail,
Quitte ta femelle
Et cours au travail.
Le maître a le droit de faire son somme,
Il a des écus et tu n'en a pas.
Mais Dieu qui te guide et qui t'a fait homme,
Pour gagner ton pain t'a donné des bras!

Forçats de la mine et mangeurs de terre,
Serfs de l'atelier, frères de misère,
Je vais vous conter, sans parler latin.
Ce que l'angelus nous dit le matin.

Debout dans la ferme,
Courez au labour.
Et travaillez ferme
Tout le long du jour.
Ne gémissez pas si la lâche est lourde,
Si la terre est basse et n'est pas à vous:
Allez au ruisseau remplir votre gourde
Et bénissez Dieu qui veille sur nous!

Forçats de la mine et mangeurs de terre,
Serfs de l'atelier, frères de misère,
Je vais vous conter, sans parler latin,
Ce que l'angelus nous dit le matin.

Homme de la mine,
Saule à bas du lit,
Homme de l'usine,
Reprends ton outil.
Travaillez sans haine, honorez vos maîtres!
Si peinant beaucoup vous n'amassez rien,
Soyez sùrs qu'au ciel, où vont tous les êtres,
Dieu vous gardera votre part de bien!

Forçats de la mine et mangeurs de terre.
Serfs de l'atelier, frères de misère,
Je vais vous conter, sans parler latin,
Ce que l'angelus nous dit le matin.

O vous, les minables,
Les chercheurs de pain,
Et vous, pauvres diables
Qui pleurez la faim.
Mères allaitant, les mamelles vides,
Filles au teint blême et vieillards perclus,
Suivez, d'ici-bas, les sentiers arides.
Agenouillez-vous et priez Jésus!

Forçats de la mine et mangeurs de terre,
Serfs de l'atelier, frères de misère,
Disons tous ensemble: Amen au latin!
Assez d’angélus, sonnons le tocsin!

inviata da Bernart Bartleby - 7/5/2014 - 14:45




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