Ici, il faut s’occuper : balayer, ranger ;
Ces affaires domestiques
Sont choses mécaniques
Elles meublent les jours entiers
Qui s’en vont, oubliés.
De refaire chaque jour mon lit,
À la longue, je ris.
Reborder les couvertures
Est une étrange aventure
Qui me ravit.
Je comprends à présent
Combien les femmes ont plaisir
À coucher les enfants des pères
Qu’elles ont vus naître et grandir.
C’est l’art d’être grand-mères.
Je relis Anna Karénine,
Une histoire de femmes et d’amours,
Un livre de toujours,
Une Traviata si vive, si fine,
Elle m’a tenu compagnie quelques jours.
Rassurez-vous, je suis en bonne santé ;
Soyez tranquilles, je suis serein.
Mais qui aurait jamais imaginé
Qu’on me fasse un tel destin ?
Finalement, la prison est une maison de santé.
Ici, on joue un drame tragi-comique.
S’il n’était pas aussi ennuyeux,
Ce serait humoristique.
Sûr que les juges, gens méticuleux
Me renverront chez moi sous peu.
Ces affaires domestiques
Sont choses mécaniques
Elles meublent les jours entiers
Qui s’en vont, oubliés.
De refaire chaque jour mon lit,
À la longue, je ris.
Reborder les couvertures
Est une étrange aventure
Qui me ravit.
Je comprends à présent
Combien les femmes ont plaisir
À coucher les enfants des pères
Qu’elles ont vus naître et grandir.
C’est l’art d’être grand-mères.
Je relis Anna Karénine,
Une histoire de femmes et d’amours,
Un livre de toujours,
Une Traviata si vive, si fine,
Elle m’a tenu compagnie quelques jours.
Rassurez-vous, je suis en bonne santé ;
Soyez tranquilles, je suis serein.
Mais qui aurait jamais imaginé
Qu’on me fasse un tel destin ?
Finalement, la prison est une maison de santé.
Ici, on joue un drame tragi-comique.
S’il n’était pas aussi ennuyeux,
Ce serait humoristique.
Sûr que les juges, gens méticuleux
Me renverront chez moi sous peu.
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