Lingua   

De la Terre à la Mer

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




On est en plein été indien
La guerre est dure pour les Gueux.
L’argent manque, l’armée a faim.
Et l’Espagnol fuit à qui mieux mieux.

Sans solde, les soldats murmurent.
Le Taiseux se tait.
Orange marche vers Cambrai.
L’ennemi recule, recule et recule encore.

Le choc se fait dans le Cambrésis.
Don Ruffele Henricis, fils d’Albe
Engage le combat au cri :
« Tue, Tue, pas de quartier ! Vive le Pape ! »

Till, d’une balle de son arquebuse éclate la mâchoire
Et la langue du grand d’Espagne.
Les Gueux festoient après la victoire,
Avant de reprendre sa campagne.

Novembre vient avec ses tempêtes
Le Taiseux mande Till en tête à tête
Et lui confie une terrible mission.
« Que pour le secret, ta bouche soit prison ».

« Va par Namur, Hainaut, Brabant,
Par Gueldre, Hollande et Pays flamands,
Dire en tous lieux à nos frères et partisans
Que la guerre ira sur la mer et l’océan.

Partout, sur le chemin que tu feras,
Quand de la voix de l’alouette, tu appelleras ;
Si le chant du coq te répond : ami sera. »
« Les cendres battent. », dit-il. « Ça ira. »

Till reçoit trois saufconduits
Signés de la main du duc d’Albe –
Avec l’autorisation de port d’armes.
Till emporte son arquebuse en un étui.

Les roitelets demandent asile
Et la neige couvre les villes.
Till quitte l’armée près de la France
Et s’en va par Sambre et Meuse.

Till marche vers le pays liégeois,
Passe Maubeuge, Thuin et Charleroi.
On l’arrête plusieurs fois,
On le relâche : « Ordre du Roi ! »



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