Simon Simonsen, un bonhomme aux affaires étranges,
Donne un âne à Lamme, un âne à Till,
Pour aller en toutes les villes
Porter le message d’Orange.
Il faut avertir les bourgeois
Des vilains desseins du Roi
Et recueillir jusque dans les campagnes
Les nouvelles venues d’Espagne.
Ainsi, pour la bonne cause, Till et Lamme
Vêtus en paysans madrés
Avec leurs ânes, courent tous les marchés
Et vendent des légumes aux dames.
À Bruxelles, rue Sainte Catherine,
Ils font halte à la fenêtre de la cuisine,
De la coquassière et de sa maîtresse,
Deux charmantes hôtesses.
Elles attirent en la demeure d’un puissant seigneur.l
Par ruses féminines, les ânes, le joli cœur et le grand mangeur.
Till courtoisement fait sa cour à la patronne,
Lamme tranquillement mange des tonnes.
La belle dame s’inquiète auprès de Till :
« Prendrais-tu la défense des persécutés ? »
« Sur les cendres de Claes, toujours, je le ferai.
De Claes, mon père brûlé pour sa foi en l’Évangile. »
« Le Comte de Meghem ne pense pas comme toi,
Il envoie demain à Anvers, ma bonne patrie,
Dix enseignes d’infanterie
Pour mettre au pas les bourgeois. »
« Alarme !, dit Till. Lamme viens,
Courons prévenir les bonnes gens
De ce traquenard vilain, afin
Qu’ils se mettent en armes à temps. »
Brimeu, comte de Meghem, averti
Que des hérétiques mangeaient chez lui,
Jaloux comme un régiment d’époux,
S’encolère et les fait chercher partout.
En son foyer, la dame pleure et se pâme
Et la cuisinière jure également
Tellement que Messire croit sa femme
Et s’apaise soudainement.
Donne un âne à Lamme, un âne à Till,
Pour aller en toutes les villes
Porter le message d’Orange.
Il faut avertir les bourgeois
Des vilains desseins du Roi
Et recueillir jusque dans les campagnes
Les nouvelles venues d’Espagne.
Ainsi, pour la bonne cause, Till et Lamme
Vêtus en paysans madrés
Avec leurs ânes, courent tous les marchés
Et vendent des légumes aux dames.
À Bruxelles, rue Sainte Catherine,
Ils font halte à la fenêtre de la cuisine,
De la coquassière et de sa maîtresse,
Deux charmantes hôtesses.
Elles attirent en la demeure d’un puissant seigneur.l
Par ruses féminines, les ânes, le joli cœur et le grand mangeur.
Till courtoisement fait sa cour à la patronne,
Lamme tranquillement mange des tonnes.
La belle dame s’inquiète auprès de Till :
« Prendrais-tu la défense des persécutés ? »
« Sur les cendres de Claes, toujours, je le ferai.
De Claes, mon père brûlé pour sa foi en l’Évangile. »
« Le Comte de Meghem ne pense pas comme toi,
Il envoie demain à Anvers, ma bonne patrie,
Dix enseignes d’infanterie
Pour mettre au pas les bourgeois. »
« Alarme !, dit Till. Lamme viens,
Courons prévenir les bonnes gens
De ce traquenard vilain, afin
Qu’ils se mettent en armes à temps. »
Brimeu, comte de Meghem, averti
Que des hérétiques mangeaient chez lui,
Jaloux comme un régiment d’époux,
S’encolère et les fait chercher partout.
En son foyer, la dame pleure et se pâme
Et la cuisinière jure également
Tellement que Messire croit sa femme
Et s’apaise soudainement.
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