Lingua   

Mon Vieux Léo

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Ça fait maintenant
Près de vingt-cinq ans
Mon vieux Léo
Que tu es parti
Chanter au pays
Des arnarcos.
Parti serein
Voir si les copains
Du bref été
Étaient contents
De se marrer
Dans le néant.
Plus de vingt-ans
Depuis le temps
Que tu es allé
Guincher au bal
Phénoménal
Des révoltés.
Léo, mourir
N’est pas finir.
Léo, j’espère
Que tu as trouvé
Dans ce désert
La liberté.

C’est une erreur
Mais les rêveurs
De la grande vie
Au grand jamais
On ne leur permet
De fantaisie.
Et toi, tu as dû
T’en aller ailleurs
L’esprit rageur
Sans avoir vu
Revenir jamais
Le joli mois de mai.
Mais les copains
Viendront demain
Les rangs serrés
En rigolant
Et tout fringants
De te retrouver.
Et dans les cœurs
Où pousse la fleur
De l’anarchie
Il fait ma foi
Beaucoup moins froid
Qu’à la Bastille.

Depuis l’ami
Que d’Italie
On t’a ramené
On n’a pas cessé
De faire partout
Les quatre cents coups.
Et on gueulait
Tant qu’on pouvait
À l’unisson
Et dans les prisons
De la Pianosa
À la Santé
Nombre d’amis
Derrière les murs gris
Furent enfermés
Nul sans surprise
N’a oublié
Le temps des cerises.
Et les bons amis
Sont restés à l’écart
Des gens de partis.
À t’écouter
Nous rechanter
Graine d’ananar
Tous ces anars
Ont le cœur gros
Mon vieux Léo.

Comment ç’est-y
Chez les amis
Autour de toi.
Les libertaires
Ont-ils déjà
Tué la guerre
Et le pinard
Du Père Peinard
Est-il meilleur
D’être partagé
En amitié
Et de grand cœur.
Et s’il t’arrive
Qu’une fée vive
Se laisse approcher
C’est sûr alors
Que tu as trouvé l’Âge d’or
Sur ce rocher
Et si tu peux
Encore un peu
Jouer du piano
Au cœur du néant
Tu te plais sûrement
Mon vieux Léo.



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