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Dansons la capucine

Jean-Baptiste Clément
Language: French


Jean-Baptiste Clément

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Le Chameau
(Les quatre Barbus)
La machine
(Jean-Baptiste Clément)
Les gueux
(Jean-Baptiste Clément)


[1866]
Versi di Jean-Baptiste Clément
Musia di Marcel Legay (1851-1915), celebre chansonnier.

Con la dedica di Clément alla nonna Charlotte che “je crois encore l'entendre me raconter ses vieilles histoires”.

Cercavo in Rete che tipo di ballo fosse la “capucine” e così trovo che la canzone di Clément sarebbe fondata su di un’antica canzone infantile destinata ad un gioco in cerchio. Anzi, pare che la “comptine” che ancora oggi in Francia i bambini cantano (seppur con meno strofe) sia proprio quella composta da Clément in onore di sua nonna nel 1866… Si tratterebbe quindi di un’originaria filastrocca rivoluzionaria per tirare su bene i pargoli. Non sarebbe male se qualcuno avesse voglia di trarne una versione cantabile in italiano…
La canzone (semplificata) si trova in innumerevoli dischi per bambini, ma anche in quello del Les Quatre Barbus con Lucienne Vernay intitolato “Rondes et chansons de France - 2me série - Le Petit Philippe présente...” del 1954.

Rondes et chansons de France

“Capucine” è il fiore del genere botanico “Tropaeolum”, comunemente chiamato nasturzio.
I

Dansons la capucine!
Le pain manque chez nous.
Le curé fait grasse cuisine,
Mais il mange sans vous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Dansons la capucine!
Le vin manque chez nous.
Les gros fermiers boivent chopine,
Mais ils trinquent sans vous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup.
You!...

Dansons la capucine!
Le bois manque chez nous.
Il en pousse dans la ravine,
On le brûle sans vous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

II

Dansons la capucine!
L'argent manque chez nous.
L'empereur en a dans sa mine,
Mais ça n'est pas pour vous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Dansons la capucine!
L'esprit manque chez nous.
L'instruction en est la mine,
Mais ça n'est pas pour vous
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Dansons la capucine!
L'amour manque chez nous.
La pauvreté qui l’assassine
L'a chassé de chez vous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

III

Dansons la capucine!
La tristesse est chez nous.
Dame Misère est sa voisine
Et vous en aurez tous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Dansons la capucine!
La misère est chez nous.
Dame Colère est sa voisine,
Et vous en aurez tous.
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Dansons la capucine!
La colère est chez nous.
Dame Vengeance est sa voisine,
Courez et vengez-vous !
Dansons la capucine!
Et gare au loup,
You!...

Contributed by Bernart Bartleby - 2014/4/30 - 10:16


“Bien que ma grand'mère soit morte depuis bien des années, je pense souvent à elle et je crois encore l'entendre me raconter ses vieilles histoires.
Son bon coeur et son esprit naturel l’avaient fait aimer de tous ceux qui fréquentaient l'île Saint-Ouen ou l'île du moulin de Cage, comme on rappelait alors qu'elle avait ses grands arbres, sa ferme et cette superbe avenue qui conduisait du bac au moulin. Que d'hommes illustres aujourd'hui dans les arts et dans la littérature se sont rencontrés là, griffonnant ou crayonnant leurs premières oeuvres, ayant alors plus d'espérances en tète que d'argent en poche.
Ils aimaient tous cette mère Charlotte qui les recevaient à bras ouverts, ayant toujours un mot pour rire et, ce qui n'était pas à dédaigner, une bonne omelette au lard, un pichet de vin, du lait au service de ceux qui avaient... par hasard... oublié chez eux leur porte-monnaie... vide.
Ah! que j'étais heureux quand, à force de supplications, elle obtenait de ma mère, qui, elle, n'avait pas souvent le mot pour rire, de m'emmener passer doux ou trois jours dans son île!
Le soir, après m'avoir conté quelques histoires, pour m'endormir, elle me faisait sauter sur ses genoux en me chantant la Capucine.
Il paraît que je riais comme un bienheureux et que je criais: Encore! comme un petit enragé.
Grand garçon, j'ai souvent fredonné la chanson de ma grand'mère Charlotte, et depuis je l'ai entendu chanter bien des fois par de pauvres petits enfants à peine vêtus et mal nourris, qui, eux aussi, riaient en dansant en rond.
J'ai voulu rajeunir cette rengaine pour que les braves gens qui ont souci de l'avenir l'apprennent à leurs enfants.
Ils sauront, au moins, en grandissant, la cause de leur misère et peut-être essaieront-ils d'y remédier.”




“Anche se la mia nonna è morta da molti anni, penso spesso a lei e mi sembra ancora di sentirla raccontarmi le vecchie storie.
Il suo buon cuore ad il suo spirito naturale l’aveva resa cara a tutti coloro che frequentavano l’isola di Saint-Ouen o, come veniva chiamata un tempo, isola del mulino di Cage, piena di grandi alberi, la sua fattoria e questo splendido viale che conduceva al mulino. Quanti uomini oggi famosi nelle arti e nella letteratura si sono recati lì, per scarabocchiare o dipingere i loro primi lavori, avendo più speranze in testa che soldi in tasca!
Tutti amavano nonna Charlotte, che li accoglieva a braccia aperte, avendo sempre la battuta pronta e, cosa da non disprezzare, una buona frittata al lardo, una brocca di vino e latte per tutti coloro che avevano dimenticato... ohibò... a casa il loro portafogli... vuoto (!).
Ah! Ero felice quando, a forza di suppliche, la nonna otteneva da mia madre – lei, mia madre, sì che non aveva spesso voglia di ridere – di portarmi a trascorrere due o tre giorni all'isola!
La sera, dopo avermi raccontato alcune storie, per addormentarmi, mi faceva saltare sulle ginocchia cantandomi la Capucine.
Sembra che me la ridessi beato e che gridassi: Ancora! Come un piccolo matto...
Da grande, spesso ho canticchiato la canzone di mia nonna Charlotte, e poi l’ho sentita cantare molte volte da bambinetti poveri a malapena vestiti e nutriti, anche loro ridendo e ballando in cerchio.
Ho voluto ringiovanire questa filastrocca per le brave persone che hanno a cuore il futuro, affinchè la possano insegnare ai propri figli.
Essi, crescendo, almeno sapranno la causa della loro miseria e forse cercheranno di risolvere il problema.”

(Jean-Baptiste Clemént, in “Chansons de Jean-Baptiste Clemént”, Parigi, 1885)

Bernart Bartleby - 2014/4/30 - 10:50




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