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Buone feste compagno lavoratore

Alfredo Bandelli
Language: Italian


Alfredo Bandelli

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La mia barba
(Alfredo Bandelli)
Da quando son partito militare
(Alfredo Bandelli)
La ballata della Fiat
(Alfredo Bandelli)


[1970]
Testo e musica di Alfredo Bandelli
Da "Fabbrica Galera Piazza"

fabgalpia


Mi ricordo che, qualche tempo fa, c'è stata una gran discussione, qua dentro, su una canzone degli anni '70 dove si diceva di sparare al padrone (domani); ad una persona è, come si dice, rimasta sul gozzo. Troppa "violenza". E pensare che quella canzone era, mettiamola così, piuttosto scherzosa, o ironica; e che è stata scritta da uno che poi, per dirla tutta, è andato a fare un bel mestierino, tutto sommato. Questa canzone qui dice invece che al padrone è stata già riservata una corda per impiccarlo. E' stata scritta da un operaio che ha fatto una vita di merda conclusasi con una morte di merda a nemmeno cinquant'anni. Alfredo Bandelli, da Pisa. Carrellista alla stazione, ovvero quello che portava su e giù per i corridoi dei treni i carrelli coi panini gommosi e il caffè che sa di varichina. Emigrato in Svizzera e Germania. Operaio prima alla Fiat di Torino e poi alla Piaggio di Pontedera, dalla quale fu licenziato in tronco per essersi presentato in fabbrica, una mattina, con appesa una sveglia al collo per protestare contro gli orari massacranti di lavoro. Infine, infermiere ausiliario all'ospedale del Cisanello, lo stesso dove credo lavori ancora sua figlia Evelin. Non sapeva nemmeno fare gli accordi delle canzoni che scriveva, all'inizio; imparò più tardi a suonare un po' la chitarra. Se ne fregava di depositare alla SIAE le sue canzoni, che se entri ora in un centro sociale le conoscono anche i pischellini di diciassett'anni, solo che credono che siano anonime o di altri. Alfredo Bandelli lo ha conosciuto sulla sua pelle, il sor padrone. Nella Pisa di certi anni, che era uno dei centri del mondo in ebollizione (mica come la Parigi di un mesetto scarso nel '68...), parecchie pentole al fuoco le metteva lui. E' morto di cancro, ma i cancri di questo paese e del lavoro salariato li aveva già presi tutti. In questa canzone vengono raccontati crudamente, e sono cancri che sono ben lontani dall'essere guariti; tutt'altro. Si sono, volendo, aggravati. E cruda, di conseguenza, è la medicina. [RV]
Buone feste compagno lavoratore
l'azienda ci dà il pacco di Natale
la bottiglia di spumante e il panettone
e tanti auguri di Buon Natale.

Ma compagno ti ricordi tempo fa
che veniva il ruffiano del padrone
con le multe e con le sospensioni
per farci fare più produzione.

Il nostro sor padrone
è buono come il pane
ci dà una letterina
di auguri di Natale.

C'è scritto "ad anno nuovo
per ristrutturazione
l'azienda la ritiene
a cassa integrazione".

Buone feste, suonano le campane
il prete ci dà la benedizione
tutti insieme operai con il padrone
e tanti auguri per la produzione.

Ma compagno ti ricordi tempo fa
il rinnovo del contratto di lavoro
le battaglie ai picchetti la mattina
la polizia ci dava legnate...

Il nostro sor padrone
dobbiamo festeggiare
quello che ci ha sfruttato
e ci vuoi licenziare.

Abbiamo appeso al muro
la corda da impiccato
con scritto "Al sor padrone
il posto è riservato!"

Abbiamo appeso al muro
la corda da impiccato
con scritto "Al sor padrone
il posto è riservato!"

Contributed by Riccardo Venturi - 2013/6/7 - 01:01



Language: French

Version française – BONNES FÊTES CAMARADE TRAVAILLEUR – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Buone feste compagno lavoratore – Alfredo Bandelli – 1970
Texte et musique d'Alfredo Bandelli


Je me rappelle qu'il y a quelque temps, il y eut une grande discussion, ici, à propos d'une chanson des années 70 où on parlait de tirer sur le patron (demain). C'était resté en travers de la gorge à une personne. Trop de « violence ». Et penser que cette chanson était, disons ainsi, plutôt farceuse, ou ironique ; et qu'elle a été écrite par quelqu'un qui ensuite, pour tout dire, il est allé à faire un beau petit métier (cinéaste), tous comptes faits. Cette chanson-ci dit par contre qu'au patron a été déjà réservée une corde pour le pendre. Elle a été écrite par un ouvrier qui a vécu une vie de merde qui s'est conclue par une mort de merde à même pas cinquante ans. Alfredo Bandelli, de Pise. cariste à la gare, ou bien celui qui portait dans les couloirs des trains les chariots avec les sandwichs caoutchouteux et le café qui sait de varech.

Émigré en Suisse et Allemagne. Ouvrier d'abord à la Fiat de Turin et ensuite chez Piaggio à Pontedera, dont il fut licencié sur le champ pour s'être présenté à l'usine, un matin, avec un réveil accroché au cou pour protester contre les horaires de travail tuants. Enfin, infirmier-auxiliaire à l'hôpital de Cisanello, le même où je crois travaille encore sa fille Evelin. Au début, il ne savait pas faire les accords des chansons qu'il écrivait ; il apprit plus tard à jouer un peu de la guitare. Il s'en foutait de déposer à SIAE ses chansons, que si tu entres maintenant dans un centre social elles les connaissent même les jeunots de dix-sept ans, les seuls qui croient qu'elles sont anonymes ou d'autres. Alfredo Bandelli l'a eu sur le dos, le cher patron. Dans la Pise de ces années, qui était un des centres du monde en ébullition (pas du tout comme Paris et son petit mai insuffisant de '68…), il mettait bien des marmites au feu . Il est mort de cancer, mais les cancers de ce pays et du travail salarié, il les avait déjà tous connus. Dans cette chanson ils sont racontés crûment, et ce sont des cancers qui sont bien lointains d'être guéris ; tout au contraire. Ils se sont, volontairement, aggravés. Et crue, par conséquent, elle est la médecine. [RV]
BONNES FÊTES CAMARADE TRAVAILLEUR

Bonnes fêtes camarade travailleur
L'entreprise nous donne le colis de Noël
La bouteille de mousseux et un panettone
Et un Joyeux Noël.

Mais camarade souviens-t-en donc
Quand le lèche-bottes du patron
Venait avec ses amendes et ses suspensions
Pour nous faire faire plus de production.

À présent, notre patron
Comme le pain est bon
Il nous donne une nouvelle
Avec ses vœux de Joyeux Noël.

Il annonce ainsi : « Au Nouvel An
Pour cause de plan de redressement
L'entreprise vous met, pas de panique
Immédiatement au chômage technique ».

Bonnes fêtes, sonnent les cloches
Le prêtre nous donne la bénédiction
Ensemble tous : ouvriers et patron
et Joyeux Noël pour vos proches.

Mais camarade souviens-t-en
Du combat pour le renouvellement
Des batailles aux piquets le matin
Quand la police chargeait matraque à la main…

Cher patron très distingué
Nous aussi, nous voulons fêter
Celui qui nous a exploités
Et qui veut nous licencier.

Nous avons accroché au plafond
Rien que pour lui, la corde du pendu
Et nous avons écrit dessus
« Place réservée à notre cher patron! »

Nous avons accroché au plafond
Rien que pour lui, la corde du pendu
Et nous avons écrit dessus
« Place réservée à notre cher patron! »

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/6/13 - 20:47




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