Pour mes amis morts en Mai
Et pour eux seuls désormais
Que mes rimes aient le charme
Qu’ont les larmes sur les armes
Et pour que tous les vivants
Qui changent avec le vent
S’y aiguise au nom des morts
L’arme blanche du remords
Mots mariés mots meurtris
Rimes où le crime crie
Elles font au fond du drame
Le double bruit d’eau des rames
Banales comme la pluie
Comme une vitre qui luit
Comme un miroir au passage
La fleur qui meurt au corsage
L’enfant qui joue au cerceau
La lune dans le ruisseau
Le vétiver dans l’armoire
Un parfum dans la mémoire
Rimes rimes où je sens
La rouge chaleur du sang
Rappelez-vous que nous sommes
Féroces comme des hommes
Et quand notre cœur faiblit
Réveillez-vous de l’oubli
Rallumez la lampe éteinte
Que les verres vides tintent
Je chante toujours parmi
Les morts en Mai mes amis
Et pour eux seuls désormais
Que mes rimes aient le charme
Qu’ont les larmes sur les armes
Et pour que tous les vivants
Qui changent avec le vent
S’y aiguise au nom des morts
L’arme blanche du remords
Mots mariés mots meurtris
Rimes où le crime crie
Elles font au fond du drame
Le double bruit d’eau des rames
Banales comme la pluie
Comme une vitre qui luit
Comme un miroir au passage
La fleur qui meurt au corsage
L’enfant qui joue au cerceau
La lune dans le ruisseau
Le vétiver dans l’armoire
Un parfum dans la mémoire
Rimes rimes où je sens
La rouge chaleur du sang
Rappelez-vous que nous sommes
Féroces comme des hommes
Et quand notre cœur faiblit
Réveillez-vous de l’oubli
Rallumez la lampe éteinte
Que les verres vides tintent
Je chante toujours parmi
Les morts en Mai mes amis
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