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La Locomotive unitaire

Marco Valdo M.I.
Language: French




La constitution disait :
« L'une des tâches de l’Empire sera... »
Goethe disait :
« Le chemin de fer y pourvoira ».
Ce que Bismarck ne put pas imposer
Ce que l’Empereur ne sut pas réaliser
Ce qui par sa nature aurait dû être organisé
Structuré, relié, maillé, étendu, développé,
Qui aurait dû couvrir tout le pays
D'une toile au tissage infini
Dont l'inexistence coûta si cher
À nos armées de terre
Tout au long de la guerre
C'était ce foutu chemin de fer.

La constitution disait :
« L'une des tâches de l’Empire sera... »
Goethe disait :
« Le chemin de fer y pourvoira ».
Dans la vie civile comme sur le plan militaire,
Dans les tranchées comme à l'arrière,
On souffrit bien sûr du manque de patates
Mais plus encore d'un chemin de fer disparate.
Deux cent dix modèles de locomotives
Pas de pièces de rechange, l'armée à la dérive.
Les renforts égarés, les régiments disparus.
Les trains de munitions pour Verdun : perdus.
Ensuite, les dommages de guerre, une terrible imposition :
Huit mille locomotives, cent cinquante mille wagons.

La constitution disait :
« L'une des tâches de l’Empire sera... »
Goethe disait :
« Le chemin de fer y pourvoira ».
Les camarades, qui – c'est chose admise
Se foutent de la patrie comme de leur première chemise
Ont créé, au pas de charge, sous la République
La Reichsbahn, une grande entreprise publique
Locomotive de l'Allemagne unie, machine unitaire
Elle arrive à joindre en un seul élan salutaire
Rostock à Fribourg, Flensbourg à Constance
Le Mecklembourg à la Sarre, Berlin à Mayence,
Elle réussit à donner enfin sa place au rail
À, somme toute, gagner enfin cette populaire bataille.

La constitution disait :
« L'une des tâches de l’Empire sera... »
Goethe disait :
« Le chemin de fer y pourvoira ».
Tous ensemble, nous les cheminots, sur notre loco-tender
Avec notre locomotive unitaire, nous créons un vrai réseau de chemin de fer
De Wilhelmshaven à Friedrichshafen, de la Poméranie à la Bavière
À peine installée, notre Reichsbahn, fille publique, prospère
Et déjà, en voilà qui réclament sa privatisation
Une société anonyme, des actions... La part du lion.
Encore plus de profits et moins de personnel, moins de salaires
Suppression des petits trains, des lignes capillaires
Tout cela et bien plus, ils l'obtiendront grâce à Hitler.
Avec en prime, un fameux bonus, une nouvelle grande guerre.



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