Gérard LenormanGérard LENORMAN




Longtemps considéré comme le "Petit Prince" de la chanson française, Gérard Lenorman fut dans les années 70, le plus romantique des artistes de l'époque. Avec ses ballades nostalgiques, ses mélodies sentimentales et ses textes candides, Gérard Lenorman a récolté un énorme succès avant de disparaître en partie au cours des années 80, moins propices sans doute à un tel répertoire.

Gérard Lenorman est né le 9 février 1945 à Bénouville, minuscule village de Normandie. Sa famille déménage pour l'Auvergne où il passe une partie de son enfance. Doté d'une jolie voix, il est très souvent amené à chanter à l'église ou en famille. La chanson lui plaît et à 12 ans, Gérard écrit ses premiers textes dont "le Vagabond". Dans la foulée, il apprend la guitare et vers ses 14 ans, intègre quelques orchestres locaux en tant que chanteur.


Révélation

En 1963, un grave accident de voiture immobilise le jeune homme une année entière. Il met à profit cette expérience pour se remettre à écrire. C'est finalement une période où il découvre sa passion pour la chanson. Mais avant de se lancer, il passe plusieurs années à écrire pour les autres. Désormais connu sous le nom de Gérard Lenorman (en référence à ses origines), il commence à faire parler de lui à la fin des années 60 avec un 45 tours qu'il écrit pour Brigitte Bardot, "la Fille de paille". La même année, en 68, Lenorman décide enfin d'enregistrer son tout premier disque qui n'est autre que "le Vagabond", la composition de ses 12 ans.

En 1969, avec quelques titres en poche, il part en tournée avec Sylvie Vartan. Mais le déclic survient en 70, lorsqu'on lui propose de remplacer Julien Clerc, alors rôle principal de la comédie musicale "Hair" qui fait un malheur sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris. 70 est aussi l'année de son premier Olympia.

Ce succès est à l'origine de sa signature sur le label CBS et en 1971, sort son premier album qui est immédiatement couronné de succès, en particulier grâce au titre "Il". A partir de là, Gérard Lenorman démarre une période faste de sa carrière. Entre 71 et 74, il est presque constamment en tournée, et ses titres sont classés dans les meilleures places des hit-parades de l'époque. Son image est celle d'un jeune artiste éternellement candide qui voit la vie en rose.


Confirmation

Au cours des années 70, Gérard Lenorman enchaîne les succès : "les Matins d'hiver", "le Petit prince", "la Fête des fleurs" en 72, "Si tu ne me laisses pas tomber" en 73, "Quelque chose et moi" en 74. Mais le jackpot survient en 1975 avec "La Ballade des gens heureux". Ce titre, dont le texte est signé Pierre Delanoë, est immédiatement un triomphe public et commercial. Il devient le titre-phare de son répertoire et un des plus célèbres titres des années 70. Symbole du personnage, le texte est un hymne au bonheur. Lenorman a indéniablement un don certain pour la composition. Nombreuses de ses mélodies sont encore dans toutes les mémoires. Pour les textes, il travaille avec de nombreux auteurs dont les frères Daniel et Richard Seff, Didier Barbelivien, Maurice Vidalin ou Claude Lemesle.

En 1975, Lenorman remonte sur la scène de l'Olympia. Mais son succès dépasse alors les frontières de la France. Il tourne au Japon, en Amérique latine ou au Canada. La fin des années 70 confirme son succès avec d'autres titres comme "Michèle", "Voici les clefs" ou "Gentil dauphin triste" en 1976.

Marié depuis quelques années avec Caroline, Gérard Lenorman est père d'un petit Mathieu depuis 1974. Puis en 1977, naît Justine.

En 1980, sort l'album "la Clairière de l'enfance" dont le titre "Si j'étais président" obtient l'Oscar de la chanson française décerné par la Sacem (Société des Auteurs Compositeurs). Le texte est à nouveau signé Delanoë. L'année suivante, sort "D'Amour". Lenorman continue de tourner dans le monde entier mais un certain essoufflement ralentit son enthousiasme. Au début des années 80, naît sa fille Clémence. Pourtant, le couple connaît quelques difficultés.

Passage à vide

En janvier 83, le chanteur triomphe sur la scène du Palais des Congrès. L'année suivante, il est à nouveau à l'affiche de cette grande salle parisienne, mais cet engagement ne cache plus guère une réussite déclinante. L'époque bénie du succès tend à se faner pour Gérard Lenorman. Problèmes conjugaux, problèmes professionnels, il décide alors d'arrêter pendant un certain temps.

Il continue cependant d'écrire et de donner des galas, mais ce n'est plus comme avant. Loin de là. Au cours des années 80, Gérard Lenorman est indéniablement dans le creux de la vague. En 85, naît son quatrième enfant. Il faut attendre 88 pour que sorte un nouvel album qui cependant, passe relativement inaperçu ("Heureux qui communique"). Enfin la même année, celui qui était au top du succès dix ans plus tôt participe au Concours Eurovision de la Chanson, généralement réservé à des artistes inconnus et débutants.

A cette époque, Gérard s'est séparé de Caroline et vit avec Marie.


Retour

Le début des années 90 marque un certain retour dans l'actualité, mais sans aucune commune mesure avec le passé. En novembre 90, sort le 45 tours "Montfort L'Amaury" qui remporte un certain succès. La mode du moment est alors aux grands succès des années 60 et 70. En février 92, paraît donc une compilation de ses 27 plus grands tubes. Cette sortie précède un nouvel album, le premier depuis 1988, "Il y a", en 93.

Son répertoire est moins naïf que par le passé et plus ancré dans sa vie personnelle avec son lot de joies et de peines. L'artiste a mûri. A partir du 20 septembre 94, il retrouve une grande scène parisienne en donnant une série de concerts au Casino de Paris. Puis, en 95 il réenregistre certains de ses anciens succès pour une nouvelle compilation, "Vos plus belles chansons". L'album est disque d'or et donne lieu à une tournée très nostalgique.

Ce succès donne lieu à une nouvelle compilation en 98, la troisième en six ans. Sous le titre "le Monde de Gérard Lenorman", cette compilation réunit 51 titres originaux dont certains rares versions étrangères. Nouvelle tournée dont trois dates à l'Olympia du 16 au 18 novembre 98.

Deux ans plus tard, à l'automne 2000, sort "la Raison de l'autre", premier album en sept ans, sur lequel apparaissent Claude Lemesle et Nicolas Peyrac.

Novembre 2000


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